Sur la rumeur au sujet de la comète SL-9, ses modes de diffusion,  son analyse, ses répercussions
Sur l'anthropologie du cyberespace par l'approche ethnométhodologique
Sur les ethnosciences, les rumeurs, la désinformation
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Sur l'auteur ou le diffuseur des textes anonymes (Sl-9 et hale-bopp) et quelques références pour donner un aperçu des débats sur des sujets connexes : Sur le géologue astronome Eugene Shoemaker : Liste de documents (articles et références) traitant de la rumeur sur la comète Shoemaker-Levy 9,  sur son analyse, de l'écart entre savoir et realité, de la difficulté de faire une analyse et une méta-analyse d'un point de vu ethnométhodologique. Au sujet des ethnosciences, de la rumeur, de la désinformation.


Ci dessous, la version originale de la rumeur sur la comète SL-9
disponible à partir des archives des forums de discussions de Usenet, accessible encore par les archives du moteur Google.
La preuve existe encore sur internet, la date de création de ce document anonyme est la même que celle de sa mise en publication sur le forum :
Date :1997/01/28 - Groupes de discussion :sci.astro - Objet :Shoemaker-Levy 9
De :stagger (stagger@cyberstation.fr)
http://groups.google.com/groups?hl=fr&lr=&ie=ISO-8859-1&q=stagger+Shoemaker-Levy+9+


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De :stagger (stagger@cyberstation.fr)
Objet :Shoemaker-Levy 9
Groupes de discussion :sci.astro
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Date :1997/01/28 

L'U.S. ARMY EPOUSE JUPITER, LE DIEU DES DIEUX. LA NASA ASSURE LE CONVOI
NUPTIAL. ORGASME DE CHOC!
 

En juillet 1994, la comète Shoemaker-Levy 9 s'est écrasée sur la planète
Jupiter. C'est en mars 1993 que des astronomes avaient découvert cette
étrange fée céleste, composée d'une vingtaine de fragments se suivant en
file indienne, qui voyageait près de la plus grosse planète de notre
système solaire. Durant plus de quinze mois le monde scientifique avait
observé ces noyaux cométaires, calculé  avec précision leurs collisions
avec la planète gazeuse et tenté d'imaginer les effets et conséquences
de cette rencontre.

Dès les premiers impacts, les observateurs ont été grandement surpris et
ébahis par l'ampleur du "spectacle". Ces "choses" en explosant dans la
haute atmosphère de Jupiter, du 16 au 22 juillet 1994, ont produit
différents effets visibles ou décelables par l'instrumentation
scientifique, notamment des boules de feu géantes, des panaches
s'élevant à 3300 kilomètres d'altitude, des retombées de débris créant
des taches sombres gigantesques dont les dimensions atteignaient parfois
QUATRE FOIS CELLES DE NOTRE TERRE, sans oublier les effets dans
l'infrarouge, l'ultraviolet, les rayons X et d'autres observations moins
spectaculaires mais non moins importantes.

Les scientifiques qui ont épluché toutes ces informations durant des
mois et des mois n'ont pas encore trouvé d'explications ou de modèles
pouvant inclurent toutes les données.

Il est vrai que c'est la première fois que l'on assiste à de telles
collisions dans notre système solaire et, comme elles étaient prévues au
jour près, un très grand nombre d'instruments d'observation et de
mesures avaient été braqués vers Jupiter. La revue britannique "Nature"
a rapporté les propos d'Eugène Shoemaker, l'un des découvreurs de la
comète: "La fréquence d'une collision entre Jupiter et une si grosse
comète est en moyenne de 2000 ans. Pour que cela arrive, au moment où le
télescope spatial Hubble était réparé, où la sonde Galiléo était bien
située en vue directe, où les détecteurs infrarouges étaient efficaces
et où le gouvernement des Etats-Unis s'intéressait à la recherche
fondamentale, c'était un vrai miracle(1)."

Vu sous cet aspect, cela ressemble vraiment à un miracle. Mais les
miracles sont rares et ils ont souvent une explication. Acceptons de
regarder celui-ci sous un autre aspect de sa réalité: ces événements
cosmiques que nous avons pu contempler en direct n'étaient rien d'autres
que les essais à grande échelle des dernières bombes surpuissantes de
l'U.S Army(2), lancées par la NASA et habilement camouflées en collision
cométaire. Idée farfelue? Pas si sûr! Proposons-nous d'explorer celle-ci
plus avant.
 

UNE AVANCEE DE LA PHYSIQUE ET DE LA TECHNOLOGIE DANS UN CERTAIN CONTEXTE
MONDIAL.

Pour comprendre tout cela, il nous faudra remonter un peu dans le temps
à l'époque où la guerre froide bat son plein, à l'époque où, dans les
états-majors des "deux grands", des idées insensées mûrissent, des idées
d'armes terrifiantes qui permettraient de prendre un avantage
déterminant sur l'autre. Bien peu de temps auparavant, en définitive,
nos physiciens venaient de concevoir et mettre au point la bombe à
fission nucléaire dans le contexte dramatique de la deuxième guerre
mondiale. En août 1945, à Hiroshima puis à Nagasaki, l'humanité a
franchi un pas décisif dans l'utilisation d'une puissance de destruction
colossale. L'essai a été rapidement transformé par le développement de
cette arme et la mise en service, tant aux Etats-Unis qu'en Union
Soviétique, en Grande Bretagne, en France puis en Chine, de sa grande
soeur à fusion nucléaire: la bombe H, dite thermonucléaire. Dans les
années soixante-dix, tandis que notre monde n'avait pas encore compris
ni même découvert le phénomène climatique "d'hiver nucléaire" qui
décimerait inexorablement les rescapés d'un conflit atomique et mettrait
ainsi un terme final à notre civilisation terrestre, des laboratoires
militaires préparaient l'étape suivante dans le plus grand secret.

Aux Etats-Unis, le programme militaire classifié, DSP 32 (Defense
Support Program 32), en explorant une voie totalement différente de
celle des accélérateurs de particules, parvenait à obtenir une forme
d'énergie plus ultime: l'antimatière, dix mille fois plus puissante que
la fission nucléaire. Des laboratoires dans l'ouest américain avaient
orienté leurs recherches vers les très hautes densités dans le cadre de
la maîtrise de la fusion de l'hydrogène. Là-bas, la puissance des lasers
s'exprimait en térawatts (mille milliards de watts) et les pressions en
millions d'atmosphères. Le programme DSP 32 travaillait parallèlement et
secrètement à un tout autre but. Il fallait pousser un certain nombre de
paramètres physiques beaucoup plus loin, notamment et entre autres,
dépasser la pression fantastique de cent millions d'atmosphères, pour
atteindre un seuil où la matière est en rupture d'équilibre, un seuil où
certaines de ses caractéristiques s'inversent, c'est l'antimatière. Pour
obtenir cette pression fatidique, une technologie très sophistiquée est
nécessaire; les lasers gigantesques de l'époque, fussent-ils à rayons X,
n'étaient pas encore assez puissants. C'est en reprenant certaines idées
d'Andréï SAKHAROV, le Nobel soviétique, que les premiers succès sont
arrivés. En effet dans les années cinquante, SAKHAROV, le père de la
bombe H soviétique, avant de retourner courageusement sa veste pour
devenir un militant de la paix, avait mis au point un système de canon
électromagnétique qui, en comprimant un solénoïde à l'aide d'un
explosif, permettait d'obtenir une pression magnétique de l'ordre de
vingt-cinq millions d'atmosphères qui transformait une mini-charge
d'aluminium en plasma et l'expulsait à des vitesses vertigineuses de
l'ordre de centaines de kilomètres par seconde. Ce système a donc été
amélioré; le solénoïde classique a été remplacé par un solénoïde
supraconducteur, et l'explosif conventionnel par une petite charge
atomique, dite de laboratoire, permettant ainsi d'atteindre le seuil de
pression nécessaire. La cible, aussitôt transformée en plasma, est
expulsée dans une "cheminée" où les particules d'antimatière ainsi
obtenues sont instantanément triées électromagnétiquement et récupérées
dans une "bouteille magnétique". LIVERMORE, SANDIA, LOS-ALAMOS, NEVADA,
autant de lieux qui ont participé, chacun à sa manière, à cette épopée,
parfois sous le couvert du programme expérimental: Centurion-Halite,
programme officiel de recherche sur la maîtrise de la fusion de
l'hydrogène, mais qui servait également de couverture lors des
expériences utilisant les explosifs atomiques.

A l'Est on menait très activement les mêmes recherches, et si plus
récemment la technologie souffrait d'un certain déficit, les idées,
elles, ont été souvent plus avancées. Durant la décennie quatre-vingt,
un petit homme au crâne dégarni arrive au sommet à Moscou. Conscient de
la pente ultime du cheminement mondial, il désamorce rapidement un grand
nombre de tensions internationales, relance efficacement les
négociations sur le désarmement et fait le ménage chez lui en enrayant
un certain nombre de recherches militaires de pointes.

A l'Ouest, bien dissimulés derrière une façade reluisante de défenseurs
de la paix, les "Docteurs Folamour" sévissent toujours. La course aux
armements ayant pris du plomb dans l'aile, ils s'en passeront tout
simplement pour échafauder la plus diabolique des idées: expérimenter
des bombes d'antimatière à grande échelle, des bombes qui soient des
milliers de fois plus puissantes que tout ce qui avait été réalisé
jusqu'ici. L'espace terrestre étant trop étroit géographiquement et
stratégiquement pour ce genre de projet, nos "docteurs" se tournent donc
vers l'espace et... la planète Jupiter!
 

UNE REALISATION BIEN CAMOUFLEE.

Il est bien évident qu'un tel projet ne pouvait pas se faire en un jour
ni au grand jour. Car, d'une part, il était prévu de longue date de
garder cette technologie secrète, et d'autre part, selon le droit de
l'espace (traité de l'ONU de 1967, notamment l'article 4), les
expériences militaires y sont prohibées ainsi que l'envoi d'armes de
destructions massives. Mais quand on a pour ambitions d'être les maîtres
du monde, la loi, fût-elle internationale, n'est qu'un épouvantail
derrière lequel on peut se dissimuler judicieusement. La réalisation de
ce projet a donc nécessité de réunir un certain nombre d'éléments
matériels et d'adopter une ingénieuse et rigoureuse stratégie de
dissimulations tant par des apports technologiques que par des
préparations et manipulations d'opinions. Regardons quelques uns de ces
moyens.

LA MISSION AMPTE. Le 16 août 1984, la 175ème fusée Delta, porteuse de la
mission AMPTE (Active Magnetospheric Particle Tracer Explorer),
décollait de Cap Canavéral. Ce programme comprenait 3 petits satellites
et consistait, sur une durée d'une année, à larguer plusieurs "nuages"
de baryum et de lithium en différents points de l'espace intra et
extra-magnétosphérique, puis à observer l'évolution de ces éléments
traceurs, afin d'étudier les interactions des vents solaires avec notre
magnétosphère. La réalisation matérielle de cette expérience a été le
fruit de la collaboration de plusieurs laboratoires situés dans
différents pays (U.S.A., République Fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni).
Si les buts de plusieurs des protagonistes étaient d'améliorer la
connaissance scientifique de l'environnement terrestre, les buts non
avoués de certains autres étaient d'expérimenter en conditions réelles,
la création d'un phénomène cométaire afin d'étudier son évolution dans
le temps ainsi que dans des conditions spatiales diverses. En effet,
sous l'action des rayonnements solaires, le baryum et le lithium sont
rapidement ionisés et ont alors la particularité de devenir
fluorescents, créant ainsi une comète artificielle. Le programme AMPTE a
été l'une des phases de préparation du projet "Jupiter", une des étapes
de la mise au point du système de camouflage par un nuage de particules
d'un alliage de baryum-lithium.

LES MODULES-BOMBES. "Je suis tombée sur cet objet à l'aspect très
étrange. J'ai pensé que ce devait être une comète, mais c'était la
comète la plus étrange que j'ai jamais vu."(3) Ainsi s'exprimait Carolyn
Shoemaker en racontant la nuit du 24 mars 1993, à l'observatoire du Mont
Palomar (Californie), où elle fut la première à observer ce qui devait
s'appeler par la suite: "la comète périodique Shoemaker-Levy 9" ou, dit
plus simplement, "SL9". Carolyn Shoemaker était sans doute loin de
s'imaginer qu'elle venait de découvrir les fameux nuages lumineux de
baryum-lithium, lesquels étaient générés par des modules-bombes de
dimensions métriques situés en leurs centres. L'importance des nuages
avait été adaptée à la puissance présumée des bombes correspondantes.
Dans certains cas les modules étaient groupés par deux, et ont pu soit
s'écarter progressivement l'un de l'autre ("fragments" P et Q), soit
rester très proches ("fragments" G et K), ces derniers provoquant ainsi
des explosions espacées de quelques minutes dont les phases se sont
intercalées et chevauchées, avec éventuellement des puissances et des
épicentres quelque peu différents.

POSITIONNEMENT DES SITES D'IMPACTS. Les modules de "SL9" ont été placés
sur une orbite jovienne très excentrique d'une période de 2 ans. La
forme de cette orbite est donc un ovale étiré à l'extrême ayant la forme
d'un fin pinceau. Cette orbite a comme particularités: à l'une de ses
extrémités (périastre), elle passe à une distance du centre de masse de
Jupiter inférieure au rayon de la planète elle-même d'où une collision
inéluctable, tandis qu'à l'autre extrémité (apoastre), elle frôle la
limite de la zone d'attraction gravitationnelle de Jupiter. Si cette
"SL9" avait eu une vitesse très légèrement supérieure, elle aurait
quitté l'influence de Jupiter et aurait continué son chemin sur une
orbite solaire. En observant cette orbite on s'aperçoit rapidement qu'il
n'y a pas de meilleur choix possible si l'on veut qu'un objet passe du
temps, éloigné de Jupiter, pour avoir le maximum de chances de se faire
repérer, puis revienne percuter la planète. Quand au choix du plan
orbital et de l'argument du périastre, autres critères qui conditionnent
les lieux d'impacts, ils ont été calculés pour que les collisions aient
lieu sur la face arrière de la planète, invisible depuis la Terre.
Précaution indispensable car ces explosions s'apparentent totalement aux
explosions nucléaires, avec de très puissantes émissions de rayonnements
électromagnétiques, principalement des rayons gamma, qui auraient
fatalement trahi leur nature douteuse. Toutefois, alors qu'aucun
observateur terrestre ne pouvait voir directement ces événements, filant
dans l'espace obscur et glacial à plus de 11 kilomètres par seconde un
oeil observait.

LA MISSION GALILEO. C'est en 1973, au lendemain des glorieuses missions
Apollo, que le projet Galiléo est né, bien qu'il n'est pris son
véritable souffle qu'en 1977. Ce programme d'exploration avancée de
Jupiter et de son environnement a connu un certain nombre de
difficultés, dont plusieurs reports de lancements. Le départ à
finalement eu lieu le 8 octobre 1989 et, faute de lanceur suffisamment
puissant (du fait des nouvelles normes de sécurité à bord de la navette
spatiale), la sonde Galiléo a pris le chemin des écoliers dans le
système solaire afin de bénéficier de plusieurs réactions
gravitationnelles (Vénus et 2 fois la Terre) pour pouvoir atteindre
enfin Jupiter en décembre 1995, au terme d'un voyage d'une durée record
de plus de six années. Curieusement, alors que les impacts de "SL9"
étaient sur la face cachée de Jupiter, un peu au-delà du limbe de la
planète, Galiléo se trouvait à ce moment-là en vue directe de
l'événement. Simple hasard ou judicieuse programmation afin que Galiléo
soit le seul témoin oculaire, tout en ayant l'air d'être là par une
simple et heureuse coïncidence? Cette sonde qui est truffée de caméras
et de multiples détecteurs hypersophistiqués, a connu depuis son départ
plusieurs problèmes techniques: grande antenne, bande enregistreuse,
parachute du module, etc. Il convient sans doute, dans tout cela, de
discerner les pannes réelles des pannes stratégiques qui offrent un
excellent prétexte pour occulter une partie de l'information:
- retard d'une cinquantaine de secondes de l'ouverture du parachute du
module atmosphérique qui nous masque la composition des premiers
kilomètres de l'atmosphère jovienne, justement à l'altitude où les
explosions semblent avoir eu lieu.
- panne momentanée des bandes enregistreuses qui nous prive des images
rapprochées de Io et de Europe.
- erreur de programmation qui nous voile certaines données sur les
impacts de "SL9".
Quand au reste de cette mission jovienne, la possibilité que
l'information collectée soit très sérieusement filtrée et écrémée avant
d'être divulguée, est plus qu'une simple hypothèse. C'est ainsi que
beaucoup de scientifiques furent étonnés que Galiléo n'est enregistrée
que des effets relativement modestes des impacts de "SL9", là où les
astronomes basés sur terre, bien que cinq fois plus éloignés et beaucoup
plus mal placés, ont observés des effets grandioses allant parfois
jusqu'à saturer les détecteurs.

UNE CLEF STRATEGIQUE: LA DESINFORMATION. En plus des éléments déjà
cités, un certain nombre de communications écrites et d'interventions
verbales ont eu pour but de manipuler les opinions en préparant les
esprits et en fournissant des voies de recherches et de réflexions
pré-orientées. Ceci permet finalement que l'imagination du monde
scientifique et du public ne s'aventure point trop sur des voies
interdites. En voici quelques unes parmi d'autres:
- Il est paru dans la presse, un certain nombre d'articles écrits par
des personnes liées à des grands laboratoires directement impliqués dans
la réalisation de ces événements. Bien sûr ces articles sur "SL9"
développaient des hypothèses, des études et des théories sur la
fragmentation, l'évolution et les phénomènes liés aux impacts de cette
"comète périodique captée par Jupiter".
- Parmi les personnes directement impliquées dans ce programme, il en
est certaines également qui ont participé activement, comme des vers
dans un fruit, aux nombreux meetings scientifiques pré et post-impacts.
- C'est en 1993, dans le contexte des accords de limitation et de
réduction des armes atomiques que le Département américain à l'énergie a
été chargé d'étudier l'intendance du secteur de l'armement nucléaire aux
U.S.A (The Stockpile Stewardship and Management Program). Le rapport de
cette commission est l'un des moyens par lequel l'U.S. Army montre à
tous, avec succès, son souci de securité, son esprit de démocratie, son
respect des accords internationaux et surtout se construit une renommée
de "transparence". Mais comme de nombreuses personnes ou groupes imbus
de pouvoir, elle manie excellemment le mensonge pour cacher la réalité.
Ainsi dans ce fameux rapport nous pouvons lire à longueur de pages que
les Etats-Unis ne procèdent actuellement à aucun essai, aucun
développement et aucune production d'armes nouvelles!!!

LE PROJET SPACEGUARD. Ce projet n'est pas, à proprement parler, un
élément de la réalisation de "SL9". Son but est plus spécifiquement
d'ouvrir, pour l'avenir, certaines possibilités ou commodités. Ce
programme qui a été soumis au Congrès Américain en 1992, se veut être le
gardien de notre planète face à un risque de collision cosmique,
astéroïdes et comètes qui s'approcheraient trop près de l'orbite de la
Terre. Ce projet consiste en la construction, la connexion et la
maintenance de six télescopes terrestres. Certains défenseurs de ce
programme tentent d'ouvrir la voie à l'utilisation d'armes nucléaires
dans l'espace pour essayer de détruire ou de dévier ces hypothétiques
bolides. Heureusement la voix de certains scientifiques s'est élevée
pour relativiser les dangers, c'est-à-dire la probabilité mineure d'une
collision avec la terre, face au risque majeur de la manipulation et du
déploiement de telles armes (qu'elles soient connues ou secrètes). Il
est à noter la façon particulière dont la présentation de ce projet
s'est inscrite habilement dans un scénario plus grand. Le programme
n'ayant pas été retenu dans un premier temps, les "collisions de SL9"
sont arrivées à point pour semer inquiétudes et peurs permettant ainsi
au projet Spaceguard d'être reconsidéré, cette fois-ci, beaucoup plus
favorablement.
 

D'AUTRES DISSIMULATIONS D'IMPORTANCE.

Cette étude ne serait pas complète si nous ne prenions pas un peu de
recul sur ces faits, notamment en se posant ces questions: cet événement
est-il la première et l'unique expérimentation de telles bombes? cette
technologie étant apparue dans le courant des années soixante-dix,
l'U.S. Army aurait-elle attendu 20 ans pour l'expérimenter? Et bien
l'observation d'un certain nombre d'événements cosmiques nous prouve que
non. Il existe en effet une catégorie spécifique de comètes ayant la
particularité de frôler le Soleil et même de le percuter. Ce "groupe de
Kreutz", comme on le nomme, comporte une trentaine d'observations, la
plus ancienne datant de l'an 371 avant J.C. Or il se trouve que plus de
la moitié de ce groupe est constituée par une vague de 16 mini-comètes
portant les noms des 2 satellites artificiels, SOLWIND et SMM, qui les
ont observées depuis une orbite terrestre. Cette bien curieuse vague a
déferlé de 1979 à 1989 et n'est pas sans présenter d'étranges
similitudes avec "SL9" puisque toutes se sont désintégrées de manière
explosive. Ces 2 satellites de l'U.S Army étaient là, soi-disant, pour
étudier le Soleil et ses orages magnétiques; en réalité leur rôle plus
spécifique était d'observer le comportement de ces 16 projectiles
expérimentaux dans leur phase finale. Les comètes du groupe de Kreutz
observées précédemment avaient, pour la plupart, des orbites inclinées
d'environ 144degrés. Alors pour assurer le camouflage de ces 16 bombes,
il a fallu également les faire arriver sur le Soleil selon la même
inclinaison. Ces 16 projectiles n'étaient pas entourés d'un halo
lumineux de baryum-lithium comme "SL9", ils n'étaient donc pas visibles
à l'avance. Ce n'est que dans la phase terminale de leur approche au
Soleil, alors qu'ils plongeaient, sous l'effet de la puissante
gravitation solaire, à des vitesses de 300 à 400 kilomètres par seconde
(soit plus d'un million de kilomètres par heure) en laissant derrière
eux une traînée lumineuse due à l'échauffement de leur bouclier
thermique, qu'ils ont pu être filmés par la caméra équipant les
télescopes-coronographes de l'U.S. Army. La forte luminosité du disque
solaire n'a pas permis bien évidemment l'observation directe de ces
explosions, seule l'illumination de la couronne solaire, pendant
plusieurs heures après les impacts, était observable par les
coronographes.
 

UNE NOUVELLE PROPULSION SPATIALE.

Mais tous les spécialistes d'astronautique nous le diront: avec les
lanceurs spatiaux dont on dispose actuellement, il est absolument
impossible d'envoyer une charge conséquente vers le Soleil. Cela demande
en effet de produire une accélération de plusieurs dizaines de
kilomètres par seconde, c'est-à-dire, beaucoup, beaucoup plus que pour
envoyer la sonde Galiléo vers Jupiter. Or Galiléo qui ne pesait que 2200
kg, n'a pu disposer d'un lanceur adéquat pour lui fournir l'accélération
minimum nécessaire (6400 mètres par seconde à partir de l'orbite
terrestre) pour partir directement vers son objectif, la contraignant
ainsi à prendre un chemin complexe et très long. Alors comment ont-ils
fait? Commençons par un peu de mathématique élémentaire. C'est bien
évidemment la force de poussée des moteurs d'une fusée qui engendre son
accélération. Or cette poussée se calcule par une équation très simple,
elle est le produit de la vitesse d'éjection des gaz (au niveau des
tuyères) par la masse de ces gaz éjectés, c'est-à-dire en fait la masse
des propergols prélevés dans les réservoirs. Depuis le début de l'ère
spatiale, si la technologie de la propulsion a gagné en fiabilité, elle
n'a guère évolué en performance car elle butte sur la limite physique
des vitesses d'éjection des gaz des moteurs à combustion chimique qui
varient de 2,5 à 4,5 kilomètres par seconde, selon les propergols
utilisés. Cette limite contraint donc à embarquer des quantités énormes
de carburants si l'on veut augmenter la capacité du lanceur (2000 tonnes
au décollage pour la navette spatiale et près de 3000 tonnes pour la
fusée lunaire Saturn V), d'où l'orientation d'un certain nombre de
recherches sur d'autres types de propulseurs à vitesse d'éjection
élevée. Ces nouveaux propulseurs permettraient de diminuer les masses de
carburants tout en augmentant les charges utiles et les performances.

Dans ce domaine de la propulsion spatiale comme dans celui de
l'antimatière, d'ailleurs les deux sont intimement liés, il est temps de
comprendre que nous sommes en face de deux réalités, de deux niveaux
technologiques. L'un, avec des performances médiocres, est bien connu
depuis plusieurs décennies; l'autre, à hautes performances, est tenu
ultra-secret et est réservé à des usages militaires occultes. Au cours
des années soixante-dix, dans les laboratoires de Sandia (Nouveau
Mexique), on mettait au point un nouveau genre de propulseur qui, dès
les premières utilisations dans l'espace, accélérait
électromagnétiquement des gaz ionisés à près de 100kilomètres par
seconde, soit un bond d'un facteur 20 par rapport aux performances des
meilleurs moteurs à combustion chimique. Dans la technique classique,
les propergols assurent à la fois l'apport de matière éjectée, sous
forme des gaz résiduels de la combustion, et l'apport d'énergie, sous
forme d'une réaction chimique exothermique (la combustion), qui accélère
ces gaz. Cette nouvelle technologie est bien sûr fort différente et
également plus complexe. Le matériel éjecté, un isotope de silicium, ne
subit pas de modifications chimiques, il est simplement accéléré par de
puissants champs magnétiques, après avoir été vaporisé et ionisé. La
source d'énergie de ces propulseurs est l'antimatière elle-même qui, par
un astucieux système autorégulateur, produit l'électricité nécessaire à
la propulsion, ainsi qu'à son propre confinement. Certes cette étude n'a
pas les moyens de révéler les détails de ce savoir-faire top secret,
toutefois il pourrait être intéressant d'y réfléchir notamment en se
souvenant que l'interaction des rayons gamma avec la matière produit de
puissants effets électromagnétiques (effet EMP).

Que tout ceci ait pu être conçu incognito et réalisé en un système
ultra-léger, en un système compact parfaitement adapté à la navigation
spatiale, peut paraître incroyable. Certains seront peut-être tenté de
dire impossible! Mais la sagesse scientifique ne nous demande pas de
croire en l'existence de ces choses, pas plus que de croire en leur
non-existence. Elle nous demande d'étudier, de vérifier, de contrôler,
elle nous demande d'ouvrir les yeux.
 

LES DEPARTS DU SOL TERRESTRE ET LES TRAJECTOIRES SPATIALES.

Cette nouvelle technologie pour pouvoir rester discrète n'est évidemment
pas utilisée dans la première phase des lancements, c'est-à-dire la
phase qui va du décollage jusqu'à la satellisation en orbite terrestre.
Pour cette étape ce sont des lanceurs classiques qui ont été utilisés,
et principalement la navette spatiale, les fameuses missions militaires
de la navette.

LES MISSIONS VERS LE SOLEIL. Toutefois les expérimentations sur le
Soleil ayant débuté avant l'avènement des navettes, c'était alors les
lanceurs Titan qui étaient utilisés. Les fusées Titan qui sont en grande
partie réservées à des usages militaires, avaient déjà à cette époque
dans leurs versions III, puis 34D, une capacité de mise en orbite
terrestre basse de 14 à 18tonnes. Elles satellisaient autour de la Terre
une charge utile comprenant un module-bombe placé à l'intérieur du
dernier étage de la fusée, et c'est cet étage fusée, muni d'un
propulseur à antimatière, qui assurait le départ depuis l'orbite
terrestre vers l'objectif.

Au cours de la décennie quatre-vingt, ce sont les navettes spatiales qui
furent le plus souvent utilisées (mais pas uniquement). Les trois
premières missions militaires des 24 janvier 1985, 3 octobre 1985 et 2
décembre 1988, eurent donc cette destination. Toutefois il y en eut une
auparavant qui a connu la même destinée, il s'agit du deuxième vol de
Columbia le 12 novembre 1981. Il est vrai que cela n'aurait pas fait
"propre" de placer une mission militaire dès le début du programme
navette; il était donc plus habile de la cacher parmi les quatre vols de
qualifications. Ce 12 novembre, l'orbiteur Columbia a établi le record
de poids au décollage de l'histoire connue des navettes, car il fallait
en effet concilier la charge utile de cet objectif camouflé et le
matériel nécessaire à l'objectif annoncé.

Lors de ces missions, le même étage propulseur que celui utilisé
précédemment avec les fusées Titan, prenait place dans la soute de la
navette, mais cette fois-ci, il contenait non pas un, mais deux
modules-bombes. En effet la capacité de satellisation de la navette est
le double de la Titan et peut atteindre 30 tonnes. En astronautique,
lorsqu'on bénéficie d'un matériel performant et de temps devant soi, on
dispose souvent alors d'une gamme de possibilités de trajectoires et si
de plus on cherche à ne pas se faire repérer, on a alors tout intérêt à
varier les chemins et les temps de trajet. Pour ces raisons il n'existe
donc pas de corrélations entre les dates de lancements et les dates
d'observations de ces "comètes SOLWIND et SMM". Toutefois il existe un
point commun dans les trajectoires choisies, c'est un passage par les
abords de la planète Mercure. Bien sûr, pas un rendez-vous direct qui
aurait été trop visible à certains observateurs, mais un rendez-vous
différé, un peu comme la sonde Magellan lancée en 1989, laquelle a
atteint Vénus après un voyage de 15 mois et une orbite et demi autour du
Soleil. Il est intéressant, dans cette optique, d'observer les positions
réciproques de la Terre et de Mercure lors des missions, d'une part, des
12 novembre 1981 et 24 janvier 1985, et d'autre part, des 3 octobre 1985
et 2 décembre 1988.

Parvenu à un certain point du trajet le module-bombe quitte l'étage
fusée qui l'abritait. Ce module a la forme d'une grosse boite de
camembert et possède un petit propulseur avec une tuyère placée sur sa
circonférence, qui lui permet donc de se déplacer latéralement.
Lorsqu'il a pris son autonomie, il se dirige alors vers son objectif
final: le Soleil. Si deux modules sont à bord de l'étage fusée, le
second reste un temps supplémentaire à l'intérieur de son vaisseau
porteur, patientant sur une orbite de parking avant de prendre son
envol.

LES MISSIONS "SL9". L'opération "SL9" fut bien évidemment d'une toute
autre ampleur. Ce n'est ni plus, ni moins, que 6 missions militaires des
navettes spatiales qui furent consacrées à cet événement, à ce feu
d'artifice cosmique. Les départs se sont étalés sur 3 années et ont eu
lieu à Cap Canavéral le 8 août 1989 (Columbia), le 22 novembre 1989
(Discovery), le 28 février 1990 (Atlantis), le 15 novembre 1990
(Atlantis), le 28 avril 1991 (Discovery) et enfin le 24 novembre 1991
(Atlantis). Chacune de ces navettes emmenait dans sa soute, un autre
vaisseau spatial, un vaisseau cargo de forme globalement cylindrique et
équipé d'un gros propulseur à l'arrière. Depuis les premiers lancements
vers le Soleil il s'est passé plus de 10ans, la technologie a beaucoup
évolué et s'est énormément miniaturisée et allégée, permettant à chaque
mission navette de transporter à son bord un plus grand nombre de
bombes. Ces 6 vaisseaux cargo n'avaient pas tous la même taille; 4 de
ces vaisseaux contenaient chacun 3modules-bombes, les 2 autres, de
taille supérieure, en abritaient 6 chacun, ce qui donne au total
24bombes. Les 4 petits cargos avaient été dimensionnés de façon que, en
cas d'indisponibilité de la navette, ils puissent tout aussi bien partir
à bord d'une Titan IV. Chacun de ces vaisseaux a donc pris
individuellement la route de Jupiter en choisissant une trajectoire
adaptée selon la position de la Terre au moment du lancement et le temps
dont il disposait pour arriver à son but. Souvenons-nous que la "comète
SL9" a été découverte le 23 mars 1993, toutefois en examinant
rétrospectivement des clichés plus anciens, des astronomes l'ont
également vue sur des photos du 15 mars 1993. Mais curieusement, avant
cette date, rien n'a été observé bien que cette "SL9" était sensée
s'être brisée à proximité de Jupiter en juillet 1992 et donc sensée
également avoir voyagé sur cette orbite, avec son nuage de poussière,
depuis 8 mois en ayant théoriquement parcouru plus de 40 millions de
kilomètres. Alors il faut se rendre à l'évidence que ce convoi spatial
n'est jamais passé à proximité de la planète géante en juillet 1992,
mais il a rejoint directement, aux environs du premier mars 1993, un
point de cette orbite jovienne, tout près de l'endroit où il a été
découvert. Ainsi le dernier vaisseau-cargo parti de la Terre le 24
novembre 1991, a effectué ce parcours en guère plus de 15 mois. Il lui a
fallu, au départ de l'orbite terrestre, créer une accélération
supplémentaire d'environ 8400 mètres par seconde puis, en arrivant à son
objectif, une nouvelle accélération (en fait un freinage) cette fois-ci
d'environ 15000 mètres par seconde. Si l'on veut comparer les
performances des deux types de propulsion spatiale, il est à noter qu'en
1979, l'une des sondes "Voyager" avait réalisé ce parcours Terre-Jupiter
sensiblement dans le même temps (18 mois) mais, à l'époque, seule la
première accélération du départ lui avait été nécessaire car en passant
au voisinage de Jupiter elle avait gardé sa vitesse pour continuer son
chemin vers Saturne et, de plus, cette sonde Voyager n'était vraiment
qu'une plume (800Kg) à côté des cargos de "SL9" pesant de 15 à 30tonnes.
A d'autres temps, d'autres moyens.
 

LA FACE CACHEE DE LA VIE PUBLIQUE DE "SL9".

Après avoir voyagé en solo, les 6 vaisseaux cargo se sont donc donné
rendez-vous à une quarantaine de millions de kilomètres de Jupiter. Là,
ils se sont positionnés et alignés sur l'orbite connue de "SL9", les
portes des soutes se sont ouvertes et les modules-bombes ont été éjectés
mécaniquement. Une fois leur cargaison déchargée, les vaisseaux se sont
écartés de la trajectoire et se sont auto-détruits par explosion.

Les modules-bombes quand à eux se sont positionnés plus finement sur
cette orbite à l'aide d'un petit propulseur. C'est alors que le système
de camouflage s'est mis en action: le baryum-lithium a été liquéfié par
chauffage puis vaporisé à l'extérieur du module. Dans le froid spatial
il s'est re-solidifié en très fines particules que les rayonnements
solaires ont rapidement ionisés. Toujours grâce à l'énergie de
l'antimatière et à la technologie des supraconducteurs, un très puissant
champ magnétique externe s'est alors activé, créant de ce fait une
magnétosphère artificielle autour du module, laquelle a pu ainsi piéger
et conserver la plus grande partie de ce nuage de particules ionisées.
Dans la phase d'approche de Jupiter, lorsque les modules ont traversé la
magnétosphère de la planète, les interactions des deux champs
magnétiques ont fait que les modules ont perdu progressivement la partie
la plus externe du nuage pour ne conserver que le noyau central, le plus
dense et le plus proche des bombes. Lors de l'entrée dans l'atmosphère
jupitérienne, c'est donc ce noyau de poussières qui, en entrant en
collision avec les molécules de la couche atmosphérique la plus externe,
a provoqué la première luminosité, luminosité qui, dans certains cas, a
été observable depuis le sol terrestre, au delà du limbe, au delà de
l'horizon de Jupiter. Ces 24 modules, bien qu'ayant été conçus
globalement sur le même principe, comportait cependant un certain nombre
de variantes, taille, puissance explosive, technologie mise en oeuvre.
Ainsi c'est le module K qui a provoqué les plus fortes interactions avec
la magnétosphère de la planète, en créant de puissantes accélérations
des particules, ions et électrons, qui s'y trouvent. Ces particules,
voyageant rapidement le long des lignes du champ magnétique jovien, sont
allées produire des émissions de rayons X dans l'atmosphère de Jupiter
avant même l'impact.

On se souvient qu'en décembre 1995, le sous-module de Galiléo a plongé
dans l'atmosphère jovienne avec une vitesse relative sensiblement égale
à celle de "SL9" (50 et 60 kilomètres par seconde). Cette sonde était
équipée d'un bouclier thermique de haute efficacité conçu pour résister
à l'échauffement particulièrement intense provoqué par cette entrée: les
modules de "SL9" n'ont pas utilisé ce genre de bouclier thermique. Il
serait par contre très intéressant que les promoteurs de cette opération
nous expliquent la technique et la technologie QUI ONT ETE UTILISEES A
CE MOMENT PRECIS DE LA MISSION, vu l'importance fondamentale de cette
connaissance et lorsque celle-ci sera en de meilleures mains, au service
d'objectifs plus nobles, alors la voix de l'Homme de la Lune pourra à
nouveau s'élever et proclamer véritablement: "Un grand pas pour
l'humanité!"
 

HAPPY BIRTHDAY TO YOU.

C'est en effet à peine plus d'un siècle après le célèbre roman de Jules
Verne, "De la terre à la lune", que deux hommes marchaient pour la
première fois sur le sol lunaire. Au souvenir de l'épopée glorieuse
d'Apollo XI, le monde entier vibre encore d'émotion. Cet événement
grandiose a été vécu par le plus grand nombre comme une véritable
avancée de la civilisation humaine qui, au-delà de l'exploit
technologique, prenait conscience que l'homme n'est pas irrémédiablement
attaché à sa planète Terre, ouvrant ainsi la voie pour, un jour,
communiquer et voyager plus loin dans l'Univers. Les célèbres paroles
prononcées par Neil Armstrong à cette occasion, ont symbolisé l'immense
espoir de paix et de coopération mondiale placé dans la conquête
spatiale. Sans doute ce noble et légitime espoir n'est qu'une illusion
de plus qu'il est temps d'affronter. Déjà, à l'époque, certains indices
auraient dû semer des doutes: cette "course à la Lune" était en fait
complètement inscrite dans un défi politique, l'Ouest contre l'Est, le
capitalisme contre le communisme. L'étendard planté dans le sol sélène
n'a jamais porté un symbole mondial ni même l'emblème de l'ONU, c'était
bel et bien le drapeau national américain. Mais pourquoi revenir sur
cette conquête de la Lune? Quel rapport peut-elle avoir avec cette
histoire de "SL9"? Et bien justement, il se trouve qu'il est fort
intéressant de faire le parallèle entre ces deux événements.
- L'énorme fusée Saturne V porteuse de la mission Apollo XI a décollé le
16 juillet 1969. Neil Armstrong et Edwin Aldrin à bord du module lunaire
ont séjourné sur la Lune le 21 juillet et, après avoir rejoint Michael
Collins, ont quitté la banlieue lunaire le 22 juillet.
- Le premier impact de "SL9" a eu lieu le 16 juillet 1994; le
bombardement de Jupiter s'est poursuivi jusqu'au 22 juillet.

Par cette manière toute particulière de fêter ce vingt-cinquième
anniversaire, le lobby militaro-spatial américain nous montre ainsi ses
véritables objectifs en ce qui concerne la maîtrise et l'utilisation de
l'espace.
 

LES RISQUES.

Il est indéniable et heureux que les lanceurs spatiaux ont gagné en
fiabilité depuis leurs débuts. Il est néanmoins vrai que des accidents
tragiques arrivent encore, car en fait aucune technologie n'est
absolument à l'abri de l'accident. Nous avons bien sûr en mémoire
l'échec spectaculaire du premier tir de la fusée européenne Arianne V en
1996, fusée qui avait été conçue dans une idée de fiabilité. Il y a
aussi eu récemment l'échec d'une fusée chinoise qui aurait fait de
nombreuses victimes. Mais ce qui a le plus marqué les esprit en
occident, c'est surtout la catastrophe du 28 janvier 1986 où une navette
spatiale s'est désintégrée quelques minutes après le décollage. Ce
jour-là, Challenger et ses 7 membres d'équipage ont disparu dans une
violente explosion sous le regard atterré de millions de spectateurs et
de téléspectateurs. Dans les instants qui ont suivi, les panaches de
fumées ont dessiné un cygne dans le ciel.

Nous avons vu qu'à de nombreuses reprises les fusées Titan et les
navettes spatiales ont transporté des bombes surpuissantes d'antimatière
ainsi que des engins militaires fonctionnant avec cette énergie. Qui ose
imaginer ce qui se serait passé si l'un de ces vols avait connu un
échec???

Dans les années quatre-vingt, plusieurs équipes de scientifiques ont
effectué des études très poussées sur les conséquences d'un conflit
nucléaire(4). Les modifications climatiques qu'engendreraient les
explosions d'un tel événement auraient pour conséquences, à très brève
échéance et en plus des innombrables victimes directes, l'écroulement
complet de notre civilisation, sinon l'extinction pure et simple de
l'humanité ainsi que de la majeure partie de la faune et de la flore
évoluées. Chacun pourra se faire personnellement une idée des risques
encourus par la fabrication et la manipulation de l'antimatière. Car il
faut savoir que, contrairement à une bombe nucléaire qui n'explose que
lorsqu'on active le système de mise à feu, l'antimatière, elle, une fois
crée, DOIT ETRE CONFINEE ACTIVEMENT ET EN PERMANENCE, par des champs
magnétiques, pour l'empêcher d'entrer en contact avec la matière et de
ce fait d'exploser! Il faut savoir également que chacune de ces bombes
fabriquées possède une puissance égale et souvent supérieure à
l'intégralité de la puissance nucléaire mondiale!!!

Que se passerait-il si un incident survenait lors d'une manipulation
quelque part dans l'ouest américain ou si une navette spatiale ou un
autre lanceur connaissait à nouveau un échec? Dès les toutes premières
minutes, toute vie sur le continent Nord-Américain serait anéantie par
une énorme boule de feu qui pourrait atteindre plusieurs milliers de
kilomètres, puis l'onde de choc, l'intense chaleur et les rayonnements
électromagnétiques continueraient leurs effets dévastateurs sur un
territoire encore beaucoup plus vaste. Finalement le phénomène "d'hiver
nucléaire" se répandrait rapidement sur la totalité de la planète qui se
retrouverait perdue dans une obscurité quasi-totale et un froid glacial.
On peut lire dans diverses littératures et même dans la bible, de
sombres prophéties d'apocalypse pour une époque qui ressemble fort à la
nôtre. On peut dire aussi que rien n'est inéluctable. Mais
accepterons-nous de voir; accepterons-nous de prendre nos
responsabilités; aurons-nous le courage de dire NON à la folie
destructrice?
 

DANS LES MERS DU SUD.

Monsieur le Président de notre belle France, votre petit pétard des Iles
du sud sera-t-il enfin prêt? Sera-t-il au point pour apporter, le jour
de la grande saga finale, une touche modeste mais cent pour cent
franco-française? Pour apporter, ce jour-là, "une certaine image de la
France", image chère au coeur des français. Par les événements de
Mururoa, vous avez su, avec autorité, vous faire connaître du monde
entier; cette subtile et dernière petite touche pourrait peut-être, dans
l'avenir, vous permettre d'inscrire définitivement votre nom (en
minuscules au bas de la liste) dans les ténèbres froides et glacées de
la postérité.
 

UNE DERNIERE ENIGME.

Au terme de cette étude, sans doute nombreux seront les observateurs
assidus de l'activité spatiale qui, après avoir fait rapidement les
comptes, se poseront alors la question: "Mais alors, où est donc passée
la dernière mission militaire de la navette spatiale, celle qui est
partie le 2 décembre 1992"? Si nous en avions les moyens, nous pourrions
bien sûr placarder des avis de recherches sur toutes les planètes du
système solaire. A défaut de cette possibilité, nous sommes donc
contraint à faire travailler nos méninges pour tenter de découvrir une
logique quand à sa destination. Nous avons vu que les 16 premières
bombes sont parties vers le Soleil et ont explosé quelque part dans, ou
à l'approche de la couronne solaire; la forte luminosité du Soleil n'a
guère permis une observation précise des effets. Le Soleil, du moins
dans sa périphérie, est un astre chaud et gazeux. Les 24 bombes
suivantes sont allées vers Jupiter où, cette fois, les observations des
effets ont été nettement plus aisées. Jupiter est un astre froid et
gazeux. Il semble donc logique de penser que nos investigateurs auront
eu le désir et la curiosité d'expérimenter également ces bombes sur un
astre, non plus gazeux, mais tellurique, c'est-à-dire un astre rocheux
du type: Terre ou Lune. Il faut bien sûr que cet astre soit relativement
loin de la Terre, ce qui exclu à priori: la Lune, Mars, Vénus et
Mercure. Il faut aussi qu'il y ait un moyen d'observation de ces
explosions, c'est-à-dire de disposer d'un observateur sur place. Or
actuellement ce sont les satellites de Jupiter qui répondent à ces
conditions, avec la sonde Galiléo qui est en place pour leur observation
rapprochée. De plus si l'on recoupe cette déduction avec la curieuse
panne d'enregistrement de Galiléo lorsque celle-ci a frôlé Io et Europe
en décembre 1995--panne qui nous a officiellement privé des images
rapprochées de ces 2 satellites, images qu'il ne serait peut-être pas
judicieux que l'on puisse comparer à d'autres images dans le futur--on
peut alors raisonnablement se faire des gros soucis pour l'une ou
l'autre de ces 2 lunes de Jupiter.

Les lois de l'astronomie font que, tous les 13 mois environs, le système
de Jupiter se trouve, par rapport au Soleil, diamétralement opposé à la
Terre. Ce qui a pour conséquence que, pour un observateur situé sur
Terre, la luminosité solaire empêche pendant un certain temps toute
observation de la planète géante et de ses satellites. En cette année
1997, cette conjonction comme on la nomme, a lieu fin janvier. Ne
serait-ce pas des conditions idéales de camouflage? Depuis quelques
années nous avons assisté à une campagne médiatisée de sensibilisation à
l'observation et à l'étude des cratères d'impacts et chaînes de cratères
sur les différents corps du système solaire; intérêt scientifique ou
ultime stratégie de préparation des esprits? Dans quelques semaines
Jupiter et ses satellites seront à nouveau observables. Amis astronomes
à vos télescopes!
 

EPILOGUE.

Si la folie destructrice, qui inclue le pouvoir et la haine, la peur et
la terreur, est portée à son paroxysme chez un certain nombre
d'individus ou groupes d'individus de part le monde. Il est vrai aussi
que bon nombres d'aspects de cette folie sont plus ou moins présents en
chacun de nous, tout comme il est vrai que les désirs de paix, les
désirs de partages, les désirs d'équilibres harmonieux (oserons-nous
appeler cela les germes de l'Amour!), sont tout aussi présents en chacun
de nous. De se positionner dans l'une ou l'autre de ses directions est
un choix entièrement personnel et individuel. Au niveau de notre
planète, la somme des choix individuels n'est autre que la conscience
collective de l'Humanité et... SON DESTIN.

                    A la mémoire de Vladimir Alexandrov.
                                Le 28 janvier 1997.
                                      ***********
 

1  "Nature" du 1er juin 1995.
2  Bien qu'aux Etats-Unis le terme U.S Army soit réservé à l'armée de
terre, nous l'emploierons ici pour désigner la ou les structures de la
défense américaine qui sont à l'origine des événements décrits dans
cette étude.
4  "New Scientist" du 9 juillet 1994.
5  Entre autres: "L'hiver nucléaire" de Carl Sagan et Richard Turco.