L'humanité encore à l'épreuve
Par le constat d'autres preuves
Limites circonscrites à la peur
Les silences brisés par les pleurs
Proclamation d'une résilience
Voir au-delà des turbulences
La suspension d'un jugement
L'évitement des contentements
Toutes les nobles aspirations
À l'épreuve des contradictions
Encore un autre avertissement
Il provient d'un autre firmament
L'humanité encore à l'écoute
Pour le rêve d'une autre route
Humanity still to the test
By finding another evidences
Limits circumscribed to fear
Silences broken by tears
Proclamation of resilience
See beyond turbulence
Suspension of a judgment
The avoidance of contentment
All noble aspirations
to the test of contradictions
Yet another warning
It comes from another firmament
Humanity still listening
For the dream of another road
« Tantus est igitur innatus in nobis cognitionis amor et scientiae ut nemo dubitare possit quin ad eas res hominum natura nullo emolumento invitata rapiatur. Videmusne ut pueri ne verberibus quidem a contemplandis rebus perquirendisque deterreantur ? Ut pulsi recurrant? Ut aliquid scire se gaudeant ? Ut id aliis narrare gestiant ? Ut pompa, ludis atque eius modi spectaculis teneantur ob eamque rem vel famem et sitim perferant ? Quid vero ? Qui ingeniis studiis atque artibus delectantur, nonne videmus eos nec valetudinis nec rei familiaris habere rationem omniaque perpeti ipsa cognitione et scientia captos et cum maximis curis et laboribus compensare eam quam ex discendo capiant voluptatem ? »
« Il y a donc en nous un tel amour inné de connaissance et de savoir que personne ne peut douter que la nature humaine n'y est portée par l’attrait d’un profit. Ne voyons-nous pas que même les coups ne peuvent détourner les enfants de regarder et de rechercher des choses ? Comme ils reviennent en courant quand on les a chassés ? Comme ils se réjouissent de savoir quelque chose ? Comme ils trépignent de le raconter à d'autres ? Comme cortèges, jeux et autres spectacles du genre les retiennent et leur font supporter même la faim et la soif ? Les gens qui se passionnent pour les études et les arts, ne les voyons-nous pas faire fi de leur santé et de leur patrimoine, endurer tout, captivés qu'ils sont par la connaissance et le savoir, et accepter de payer par d'immenses tracas et peines le plaisir qu'ils prennent à apprendre ? »
Cicéron, Des Termes extrêmes des biens et des maux, V, XVIII, 48.
« Ibant obscuri sola sub nocte per umbram,
perque domos Ditis uacuas et inania regna :
quale per incertam lunam sub luce maligna
est iter in siluis, ubi caelum condidit umbra
Iuppiter, et rebus nox abstulit atra colorem.
Vestibulum ante ipsum, primisque in faucibus Orci
Luctus et ultrices posuere cubilia Curae ;
pallentesque habitant Morbi, tristisque Senectus,
et Metus, et malesuada Fames, ac turpis Egestas,
terribiles uisu formae : Letumque, Labosque ;
tum consanguineus Leti Sopor, et mala mentis
Gaudia, mortiferumque aduerso in limine Bellum,
ferreique Eumenidum thalami, et Discordia demens,
uipereum crinem uittis innexa cruentis.
In medio ramos annosaque brachia pandit
ulmus opaca, ingens, quam sedem Somnia uolgo
uana tenere ferunt, foliisque sub omnibus haerent. »
« Ils allaient, ombres obscures dans la solitude de la nuit,
à travers les demeures vides de Dis et son royaume inconsistant :
ainsi va-t-on dans les bois, à la lueur ingrate d'une lune incertaine,
quand Jupiter dans l'ombre a enfoui les cieux dans l'ombre,
et quand la nuit noire a enlevé aux choses leur couleur.
Devant le vestibule même, tout à l'entrée d'Orcus,
les Pleurs et les Soucis vengeurs ont posé leurs demeures ;
les pâles Maladies et la triste Vieillesse y habitent,
la Crainte, et la Faim, mauvaise conseillère, et la honteuse Indigence,
figures effrayantes à voir, et le Trépas et la Peine ;
puis la Torpeur, soeur du Trépas, et les Joies malsaines de l'esprit,
ainsi que, sur le seuil en face, la Guerre porteuse de mort,
et les chambres bardées de fer des Euménides, et la Discorde insensée,
avec sa chevelure vipérine entrelacée de bandelettes ensanglantées.
Au centre d'une cour, étendant ses rameaux et ses bras chargés d'ans,
se dresse un orme touffu, immense : selon la légende, les Songes vains
y ont leur siège et restent collés sous chacune des feuilles. »
Virgile, Enéide, VI, 268 - 284