1.3.1.1.- La première approche.

En faisant, par exemple, une troncature à droite sur les descripteurs, on obtient des listes de mots (éventuellement dépassant la centaine d'éléments) qui vont "donner des idées". Ainsi, trivialement, "ethnométhod*" ramènera "ethnométhodologie" et "ethnomethodology". Mais cette trivialité est déjà extrêmement utile, car elle permet de s'affranchir partiellement des hétérogénéités de l'indexation des documents, dont on ne peut que difficilement s'apercevoir dans une recherche manuelle. Elle permet également d'approcher le domaine de façon quantitative, dans le temps et dans l'espace, par le nombre de références identifiées par langues ou par dates de publication. (rappelons que le monde est considéré comme identique au contenu des bases de données. Cela signifie que, pour ne pas être induit en erreur par les choix des gestionnaires de bases sur les documents indexés, il faut pratiquer cette chasse simultanément sur plusieurs bases de données dans plusieurs pays, mais cela ne pose aucun problème, grâce aux réseaux transfrontières de données).

Le résultat de cette première approche est une liste de références, qui contiennent trois sortes de trésors : les noms des auteurs et coauteurs, des nouveaux descripteurs auxquels on n'avait pas pensé ou dont on ignorait qu'ils fussent liés au domaine exploré, des résumés qui, pris unitairement, ont tous les défauts bien connus des résumés bibliographiques, mais qui, de par leur nombre, fournissent un premier discours sur le domaine, dont l'expérience, à défaut de la théorie, prouve qu'il est approximativement cohérent avec la structure du domaine la plus généralement acceptée.