Hurlements ( Mel Vadeker, 1991 )

Un hurlement est une vibration.
Un hurlement est un râle dans un espace imperceptible.
Un hurlement est un songe dans un fantasme douloureux.
Un hurlement est un cri dans un océan de souffrances.

Les voix desséchées, les chuchotements secs créent une atmosphère irréelle où l'âme danse dans un soupir.

Le changement a lieu au moment où la souffrance est perçue, elle devient alors exaltation pour l'horreur qui détermine l'action.

L'évidence a lieu maintenant : « Il faut tracer la route dans la torpeur, dans la confusion, dans soi. »

C'est la guerre. C'est la guerre avec soi-même, c'est la guerre avec les autres.

La musique de nos plaintes désespérées anime l'échiquier de l’inconnaissable.

Est-ce là tout ce que je suis ? Ni a-t-il rien d’autre nul part ?

Je suis car je ne suis pas, ni ici ni là.
Il n'y a plus d'espoir, le moi sera à jamais seul.
En lutte avec lui-même il sait éviter l'ennui en recréant l’univers.

L’odyssée commence ici et maintenant dans le Tout Ce Qui Est.
Alors c'est la conscience de soi qui est rugissement et qui redevient hurlement sourd.

Les hurlements submergent la pensée, ils aident et détruisent la réalité intérieure.
Comme un phoenix, l'insatiable conscience renaît de sa propre douleur.