Mercredi 6 Novembre 1990
La vie est courte, nous sommes à tout moment une proie pour la mort. La mort nous guette. Elle est partout et nulle part à la fois. Elle est là aux moments les plus inopportuns et dans les endroits les plus inattendus.Nous vivons tous pour mourir un jour, à quoi bon vivre alors ?
Les conditions de vie sont parfois si immorales.
Notre vie ne tient qu’à un fil. Par sa faute, on ne peut jamais être maître de sa propre vie.
Me repositionnant ainsi sur ma vie, je m’aperçois que ma mélancolie lancinante et croissante me pèse encore plus qu’hier et j’espère en vain qu’elle finisse par disparaître un jour, une nuit…peut être…
L’esprit noyé par l’obscurité du jour, je me fonds peu à peu dans l’insatisfaction d’une vie sans nom.
Je sombre au fur et à mesure dans ce chaos qui fera bientôt de moi une paria dans l’autre monde, s’il existe, ailleurs…
Je me sens déjà partir…
Rien ne me retient dans ce monde sauf celle qui me ronge encore davantage, mon âme.
Elle ne veut pas partir…
Elle me retient prisonnière de ce monde, m’empêchant ainsi de franchir le pas vers cet au-delà meilleur…
Je dois éliminer mon âme pour pouvoir partir enfin. Elle doit périr avant moi.
Je dois donc lutter contre moi même, lutter pour qu’elle capitule et me libère enfin.
Je dois lutter pour la trouver avant qu’elle ne me reprenne mes pensées propres et qu’elle les réapprivoise et les remette sur le chemin de la raison.
Je ne veux pas revenir,
Laisse moi partir…
Viens avec moi…