75. Serial killer

Le vent cinglant fait voler tes cheveux
La fenêtre ouverte tu respires mieux
Le meurtre commis te semble impeccable
Et ton cœur joyeux reste imperméable

Aucune pitié depuis bien longtemps
Le goût dans ta bouche est celui du sang
Celui des victimes que tu soulages
De l'ennui profond dans lequel elles nagent

Plus qu'un devoir c'est surtout un désir
Les assassiner est un pur plaisir
Tu tues par bonté par gentillesse
Empreinte de compassion et d'adresse

Tu cultives le goût de la beauté
Jusque dans la mort et la  cruauté
Tu n'as qu'un seul souci la perfection
Physique et mentale pas d'exception

Tu vas mettre en scène le corps immobile
Quelques bougies de l'encens et tu files
Tu ajustes ta petite culotte
Et enfiles tes longues et superbes bottes
15/12/98