Loi martiale et militarisation de la
santé publique : le programme mondial de vaccination contre la grippe H1N1
Première partie en français de l'article « Martial Law and the
Militarization of Public Health: The Worldwide H1N1 Flu Vaccination Program
».
« La saison de la grippe est à nos portes.
Quel type de grippe nous préoccupera cette année et quelle sorte de vaccin
nous recommandera-t-on? Vous rappelez-vous de la panique autour de la grippe porcine
en 1976? C’est l’année où le gouvernement étatsunien nous a affirmé que cette
grippe pourrait s’avérer mortelle et se propager à travers le pays, et
Washington avait décidé que chaque homme, femme et enfant de la nation
devrait être vacciné afin de prévenir une épidémie à l’échelle nationale, une
pandémie. » (Mike Wallace, CBS, 60 Minutes,
« Les fonctionnaires fédéraux
et des représentants de l’industrie s’étaient rassemblés pour discuter d’une
nouvelle étude troublante soulevant des questions inquiétantes sur
l’innocuité d’un hôte présent dans les vaccins infantiles communs administré
aux enfants et aux jeunes enfants. Selon un épidémiologiste du Centre for
Disease Control (CDC), Tom Verstraeten, qui a analysé l’importante base de
données de l’agence contenant les dossiers médicaux de
« Il est difficile de calculer les dommages
causés à notre pays – et aux efforts internationaux visant à éradiquer les
maladies épidémiques – si les nations du tiers-monde en viennent à croire que
l’initiative d’aide à l’étranger la plus claironnée des États-Unis empoisonne
leurs enfants. Il n’est pas difficile de prédire comment ce scénario sera
interprété par les ennemis des États-Unis à l’étranger. » (Robert F. Kennedy
Jr., Vaccinations: Deadly Immunity,
juin 2005)
« Les vaccins sont censés améliorer notre
santé. Toutefois, en 25 ans comme infirmière, je n’ai jamais vu autant
d’enfants esquintés et malades. Il arrive quelque chose de très mauvais à nos
enfants. » (Patti White, infirmière scolaire, discours devant le House
Government Reform Committee, 1999, cité dans Robert F. Kennedy Jr., Vaccinations:
Deadly Immunity, juin 2005)
« Sur la base des données factuelles disponibles et de leur évaluation
par ces spécialistes, les critères scientifiques définissant une pandémie de
grippe sont remplis. J’ai donc décidé d’élever le niveau d’alerte à la
pandémie de grippe de la phase 5 à la phase 6. La pandémie de grippe
« Jusqu’à 2 milliards de personnes
pourraient êtres infectés dans les deux prochaines années, soit près d’un
tiers de la population mondiale. » (OMS, citée par les médias occidentaux,
juillet 2009)
« La grippe porcine pourrait toucher jusqu’à
40 pour cent des Étatsuniens dans les deux prochaines années et plusieurs
centaines de milliers de personnes pourraient mourir si une campagne de
vaccination et d’autres mesures s’avèrent inefficaces. » (Énoncé officiel du
gouvernement étatsunien, Associated Press,
« Les États-Unis prévoient que 160 millions de doses de vaccin contre
la grippe porcine seront disponibles durant le mois d’octobre » (Associated
Press,
« Dans le meilleur des scénarios, les
fabricants de vaccins pourraient produire annuellement 4,9 milliards de
vaccins antigrippaux contre la pandémie. (Margaret Chan, directrice générale
de l’OMS, citée par Reuters,
« Les pays les plus riches,
comme les États-Unis et
Une guerre sans frontières, une grande dépression, une aventure
militaire au Moyen-Orient et une énorme concentration de la richesse
provenant de la restructuration du système financier mondial.
Les désordres économiques et sociaux qui se manifestent sont profonds.
»
Des vies sont détruites.»
Le monde est au seuil de la plus grande crise de l’histoire moderne.»
Les faillites, le chômage de masse et l’effondrement des programmes
sociaux en sont les conséquences passées sous silence.
Mais l’opinion publique doit continuer à ignorer les causes de la
crise mondiale.
« Le pire de la récession est
derrière nous »;
« De plus en plus de signes
démontrent une reprise économique »;
« La guerre au Moyen-Orient est
une "guerre juste" », une entreprise humanitaire;
Les forces de la coalition
prennent part au « maintien de la paix », nous « combattons le terrorisme
avec la démocratie » ;
« Nous devons nous défendre
contre des attaques terroristes »
Les chiffres concernant les morts civiles sont manipulés. Des crimes
de guerre sont occultés.
On induit les gens en erreur sur la nature et l’histoire du nouvel
ordre mondial.
Les vraies causes et conséquences de cet effondrement économique et
social planétaire demeurent voilées. Les réalités sont sens dessus dessous.
La « vraie crise » doit être obscurcie par des mensonges politiques et la
désinformation médiatique.
Il est dans l’intérêt des courtiers politiques en énergie et des
principaux acteurs de la finance de détourner l’attention du public de toute
compréhension de la crise mondiale.
Quel est le meilleur moyen d’atteindre cet objectif?
En créant de façon factice un climat de peur et d’intimidation servant
à affaiblir et désarmer la dissidence organisée dirigée contre l’ordre
économique et politique établi.
Le but est de miner toute forme d’opposition et de résistance sociale.
Nous faisons face à un projet diabolique. Le public ne doit pas
uniquement demeurer dans l’obscurité : alors que la crise s’aggrave, alors
que les gens s’appauvrissent, les vraies raisons doivent être remplacées par
un ensemble de relations fictives.
On annonce une crise sur de faux fondements : « la guerre mondiale au
terrorisme » est essentielle pour induire le public en erreur sur la guerre
au Moyen-Orient, laquelle est une bataille pour le contrôle de réserves
importantes de pétrole et de gaz naturel.
Le mouvement antiguerre est affaibli, les gens sont incapables de
réfléchir. Ils appuient sans équivoque le consensus de la « guerre au
terrorisme », ils acceptent les mensonges politiques. Dans leur for
intérieur, les terroristes menacent leur subsistance.
Dans ce contexte, l’occurrence de « désastres naturels », de «
pandémies » et de « catastrophes environnementales » joue également un rôle
politique utile. Elle déforme les vraies causes de la crise et justifie une
urgence sanitaire publique mondiale sur des bases humanitaires.
La pandémie mondiale de grippe
porcine H1N1 : vers une urgence sanitaire publique mondiale?
La pandémie mondiale de grippe porcine H1N1 sert à tromper l’opinion
publique.
La pandémie de 2009 qui a débuté au Mexique en avril tombe à point :
elle coïncide avec une dépression économique qui s’intensifie et se produit à
l’heure d’une escalade militaire.
Les données épidémiologiques sont fabriquées, falsifiées et
manipulées. Selon l’OMS, une épidémie à l’échelle mondiale est maintenant
imminente et menace la subsistance de millions de personnes.
Une « catastrophe » est en préparation. L’OMS et le CDC des États-Unis
sont des organismes qui font autorité, pourquoi mentiraient-ils? Bien que
sujettes aux erreurs accidentelles, il est inimaginable que les informations
communiquées par ces organisations soient falsifiées ou manipulées.
Les gens croient que la crise de santé publique à l’échelle mondiale
est réelle et que les fonctionnaires du milieu de la santé « travaillent pour
le bien public »
La presse confirme l’intention du gouvernement étatsunien d’implanter
un programme de vaccination H1N1 de masse pour la période automne-hiver 2009.
Un contrat important pour l’obtention de 160 millions de doses a été conclu
avec Big Pharma, une quantité suffisante pour inoculer plus de la moitié de
la population des États-Unis. Des plans similaires sont en cours dans
d’autres pays occidentaux, dont
On recrute des volontaires pour tester le vaccin contre la grippe
porcine pendant le mois d’août, dans le but d’implanter un programme de
vaccination national à l’automne.
Il existe suffisamment de preuves, documentées dans de nombreux
reportages, que l’alerte de niveau 6 de l’OMS est basée sur des preuves
fabriquées et une manipulation des chiffres concernant la mortalité et la
morbidité résultant de la grippe porcine H1N1.
Les données utilisées à l’origine pour justifier l’alerte mondiale de
l’OMS de niveau 5 en avril 2009 étaient extrêmement rares. L’OMS a fait
valoir sans preuves qu’une « épidémie mondiale de la maladie [était]
imminente ». L’organisation a falsifié les données mexicaines sur la
mortalité relatives à la pandémie de grippe porcine. La directrice générale,
Dre Margaret Chan, déclarait le 29 avril : « Jusqu’à présent, 176 personnes
sont mortes au Mexique. » De quoi? D’où prend-elle ces chiffres? Cent
cinquante-neuf décès ont été attribués à l’influenza, dont sept seulement
sont dus la souche H1N1 et ont été corroborés par des analyses en laboratoire
selon le ministère de
De même, en avril à New York, des centaines d’enfants auraient été
infectés par l’influenza H1N1. Pourtant, dans aucun de ces cas le diagnostic
n’a été corroboré par un test en laboratoire.
« Dr Frieden a dit que les
autorités sanitaires sont arrivées à une conclusion préliminaire après avoir
effectué des recherches virologiques sur des prélèvements de nez et de gorge
provenant de huit élèves, ce qui leur a permis d’éliminer les autres souches
de grippe. »
Des tests ont été effectués chez
des élèves de Queen, mais ces derniers n’étaient pas concluants : aucun
rapport d’analyse en laboratoire n’a permis d’identifier la présence du virus
d’influenza parmi ces « centaines d’élèves ». En fait, les rapports sont
contradictoires : selon ceux-ci, le CDCP situé à Atlanta est le « seul
laboratoire au pays pouvant confirmer la présence de la nouvelle souche de
grippe porcine, appelée H1N1. » (Michel Chossudovsky, Political Lies and Media
Disinformation regarding the Swine Flu Pandemic, Global Research, mai 2009. La dernière citation
est du New York Times,
L’influenza est une maladie commune. Sans un examen approfondi en
laboratoire, on ne peut pas confirmer l’identité du virus.
De nombreux cas d’influenza saisonnière sont recensés annuellement aux
États-Unis. «Selon le Journal de l'Association médicale canadienne, la grippe
tue jusqu’à 2500 Canadiens et 36 000 États-uniens chaque année. Le nombre de
décès attribués à la grippe dans le monde se situe entre
Le CDCP et l’OMS reclassent couramment un nombre élevé de cas commun
d’influenza dans la catégorie de la grippe porcine H1N1.
« En raison du nombre croissant
de cas dans de nombreux pays, où l’on assiste à une transmission
communautaire durable du virus, il est extrêmement difficile, voire
impossible, pour les pays d’essayer de confirmer les cas en laboratoire.
En outre, dans ces pays, le recensement des cas n’est désormais plus
essentiel pour contrôler le niveau ou la nature du risque que représente
le virus pandémique, ou pour orienter l’application des mesures les plus
appropriées pour y faire face. » (Note d’information de l’OMS, 2009)
L’OMS admet l’absence fréquente de tests en laboratoire au niveau
national, tout en soulignant que des confirmations en laboratoire ne sont pas
nécessaires à la collecte de données afin de déterminer la propagation de la
maladie :
« Une stratégie axée sur la
détection, la confirmation en laboratoire et l’étude de l’ensemble des cas, y
compris les cas bénins, exige énormément de ressources. Dans certains
pays, cette stratégie absorbe la quasi-totalité des moyens des laboratoires
et des capacités de riposte, laissant peu de ressources pour le suivi et
l’étude des cas graves et des autres événements exceptionnels. […] Pour
toutes ces raisons, l’OMS ne publiera plus de tableaux indiquant le nombre
total de cas confirmés dans l’ensemble des pays. Cependant, afin de continuer
à rendre compte de la propagation mondiale de la pandémie A (H1N1), des
informations seront régulièrement communiquées sur la situation dans les pays
nouvellement touchés. L’OMS continuera à demander à ces pays de notifier
les premiers cas confirmés et, dans la mesure du possible, de fournir le
nombre hebdomadaire cumulé de cas et de décrire l’épidémiologie des premiers
cas. » (Ibid)
Lors d’une conférence de presse de l’OMS en juin 2009, on a soulevé la
question des tests en laboratoire :
« Marion Falco, CNN Atlanta : Ma question est peut-être
élémentaire, mais si vous ne – et je m’en excuse – si vous n’exigez pas de
tests dans les pays où de nombreux cas ont été confirmés, comment faites-vous
la distinction entre la grippe saisonnière et cette grippe particulière. Comment
allez-vous séparer les chiffres?
Dr Fukuda, OMS, Genève : Nous ne recommandons pas de ne faire aucun
test.
En fait, lorsque les directives seront annoncées, elles suggèreront aux
pays d’adapter leurs tests de façon à ne pas essayer de tester tout le monde,
mais bien sûr de continuer à tester certaines personnes exactement pour les
raisons que vous évoquez. Lorsque les gens seront atteints de maladies
semblables à l’influenza, il sera important pour nous de savoir si elles sont
causées par le virus pandémique ou les virus saisonniers. Nous suggérons
que même si l’on diminue la quantité de tests, nous serons malgré tout
capables de saisir le tout et donc nous n’avons pas besoin de tester tout le
monde dans ce but, mais nous continuerons à recommander un certain niveau de
tests – à un niveau moindre, chez les personnes dont la maladie persiste.
(Voir la transcription de la conférence virtuelle de l’OMS, Dr Keiji Fukuda,
Sous-directeur général chargé de la sécurité sanitaire et de l’environnement,
OMS, Genève, juillet 2009, c’est nous qui soulignons) f
« Saisir le tout »? Ce que suggère le précédent énoncé de l’OMS est
que :
1) L’OMS ne collecte pas de
données sur la propagation du virus H1N1 basées sur des confirmations
systématiques en laboratoire.
2) En fait l’OMS dissuade les
fonctionnaires nationaux de la santé d’effectuer des détections et des
confirmations en laboratoire, tout en faisant pression sur les autorités
nationales de santé publique pour qu’elles livrent à l’OMS les données
relatives aux cas de H1N1 sur une base hebdomadaire.
3) Dans sa déclaration, l’OMS ne
fait référence qu’aux « cas confirmés ». Elle ne fait pas la distinction
entre les cas confirmés et les cas non confirmés. Il semblerait que les cas «
non confirmés » sont classés dans les cas confirmés et que les chiffres sont
ensuite utilisés par l’OMS pour prouver que la maladie se propage. (Voir les
tableaux de l’OMS : http://www.who.int/csr/don/2009_07_06/en/index.html)
Les symptômes de la grippe porcine sont les mêmes que ceux de
l’influenza saisonnière : fièvre, toux et maux de gorge. L’incidence
généralisée de la grippe commune est utilisée pour générer des rapports
livrés à l’OMS relativement à la grippe porcine H1N1. Néanmoins, dans le
communiqué cataloguant les données nationales, l’OMS utilise les termes «
nombre de cas confirmés en laboratoire », tout en admettant que ces cas sont,
dans bien des cas, non confirmés.
L’OMS détermine des tendances sur la propagation de la maladie en
utilisant essentiellement des données non confirmées. En se basant sur ces
extrapolations, l’OMS déclare maintenant, en l’absence de confirmation en
laboratoire, que « près de 2 milliards de personnes pourraient être
infectées dans les deux prochaines années, soit près du tiers de la
population mondiale. » Aux États-Unis, le CDC situé à Atlanta suggère
pour sa part que « la grippe porcine pourrait toucher jusqu’à 40 pour cent
des États-uniens dans les deux prochaines années et plusieurs centaines
de milliers de personnes pourraient mourir si une campagne de vaccination et
d’autres mesures s’avèrent inefficaces. » (AP,
L’estimation du CDC n’a rien à voir avec une évaluation de la
propagation du virus H1N1. Elle est basée sur l’extrapolation technique au
pro rata de tendances sous-jacentes à la pandémie de 1957, dont 70 000
personnes sont mortes aux États-Unis. Cette présomption veut que la grippe
H1N1 ait « la même voie de transmission » que la pandémie de 1957.
L’intention politique latente est d’utiliser la phase 6 de l’OMS, dite
de pandémie, afin de détourner l’attention du public d’une crise sociale
imminente et profonde, laquelle est due en grande partie à une grave
dépression économique mondiale.
« Sur la base des données factuelles
disponibles et de leur évaluation par des spécialistes, les critères
scientifiques définissant une pandémie de grippe sont remplis. J’ai donc
décidé d’élever le niveau d’alerte à la pandémie de grippe de la phase 5 à la
phase 6. La pandémie de grippe
Y a-t-il un meilleur moyen de soumettre les citoyens de la nation, de
refréner le ressentiment des gens devant l’accroissement du chômage?
Créer une pandémie mondiale, instaurer un climat d’anxiété et
d’intimidation, démobilisant une action publique organisée significative
contre l’enrichissement programmé d’une minorité de la société. La pandémie
de grippe est utilisée afin de prévenir la résistance organisée contre les
politiques économiques du gouvernement en faveur des élites financières. Cela
procure à la fois un prétexte et une justification pour adopter des
procédures d’urgence. Sous la législation actuelle des États-Unis, la loi
martiale, signifiant la suspension du gouvernement constitutionnel, pourrait
être invoquée en cas de « catastrophe », incluant une pandémie de grippe
porcine H1N1.
La législation héritée de l’administration Clinton, sans parler des
Patriot Acts I et II post-11 septembre, permettent à l’armée d’intervenir
dans les activités impliquant l’application de la loi. En 1996, une
législation a été adoptée, laquelle permettait à l’armée d’intervenir en cas
d’urgence nationale. En 1999 le Defense Authorization Act (DAA) de Clinton a
étendu ces pouvoirs (ceux de la législation de 1996) en créant une exception
au Posse Comitatus Act, qui permet à l’armée de prendre part aux affaires
civiles « même s’il n’y a pas d’urgence ». (Voir ACLU)
Toutefois, dans la législation de l’ère Clinton, les grandes lignes
sur la question d’une pandémie ou d’une urgence touchant la santé publique
n’ont pas été explicitement exposées.
Le désastre de Katrina (2005) représente une délimitation, un point
tournant menant de facto à la militarisation de l’aide d’urgence :
« Le désastre qui a frappé
Les ouragans Katrina (août 2005) et Rita (septembre 2005) ont
contribué à justifier le rôle de l’armée lors de désastres naturels. Ils ont
également contribué à modeler la formulation des directives présidentielles
et les législations subséquentes. Le président Bush a appelé l’armée à
devenir « l’agence principale » de secours en cas de catastrophe :
« […] L’autre question que j’ai
posé était bien sûr s’il y a une circonstance dans laquelle le département de
Première partie de l'article original en anglais, Martial Law and the Militarization of Public Health: The Worldwide H1N1
Flu Vaccination Program, paru le
Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca
Militarisation de la santé publique et grippe H1N1
La grippe aviaire de 2005 est survenue à peine un mois après l’ouragan Katrina.
Elle a été présentée au public comme une question de sécurité nationale. À la
suite de l’épidémie de grippe aviaire de 2005, la président Bush a confirmé que
l’armée serait fortement impliquée advenant une pandémie et qu’elle aurait
l’autorité de détenir un grand nombre de
personnes :
« Je suis préoccupé par la grippe aviaire. Je
suis préoccupé par ce qu'une épidémie de grippe aviaire représenterait pour les
États-Unis et le monde. […] J ai réfléchi aux différents scénarios d’une
épidémie de grippe aviaire et à ce qu'elle signifierait […]
Il est difficile
pour un président de décider de politiques concernant une épidémie de grippe
aviaire.
Si nous avions une épidémie quelque part aux États-Unis, ne mettrions-nous pas
alors cette partie du pays en quarantaine? Et comment pouvons-nous ensuite
faire respecter cette quarantaine?
... Une option serait d’utiliser une armée capable de planifier et de se
déplacer. Voilà pourquoi j’ai mis cette option sur la table. Il s’agit d’un
débat important pour le Congrès.
... Mais le Congrès doit voir si des circonstances peuvent nécessiter que l'on
confère au président le pouvoir d'aller au-delà du débat. Une telle catastrophe
ou un tel défi pourrait être une épidémie de grippe aviaire. (The
Pandemis Preparedness and Response Act, Conférence de presse de
Le jour suivant la conférence de presse du président Bush le
Même si cette dernière n'a jamais été adoptée, elle a néanmoins contribué à
créer un consensus chez les membres clés du Sénat.
La militarisation de la santé publique a été incorporée par la suite dans le
John Warner Defense Authorization Act de 2007.
L'« Urgence en santé publique» et la loi martiale : Le John Warner
Defense Authorization Act of 2007. H.R. 5122
On conçoit une nouvelle législation. Les termes « épidémie » et
« urgence touchant à la santé publique » sont inclus explicitement
dans une mesure législative clé, promulguée par le président Bush en octobre
2006.
Perdue au beau milieu de centaines de pages,
La section 1076 de cette législation intitulée « Emploi des forces armées
dans les situations d'urgence » permet au président des États-Unis de
déployer les Forces armées et
SEC. 1076.
EMPLOI DES FORCES ARMÉES DANS LES SITUATIONS D’URGENCE.
(a) Emploi
des forces armées autorisé-
(1)
GÉNÉRALITÉS- Section 333 du titre 10, United States Code, est amendé :
`Sec.
333. Situations d’urgence; immixtion dans la loi étatique et fédérale
`(a) Emploi
des Forces armées en cas d’urgence- (1) Le président peut employer les Forces
armées, incluant
`(A)
restaurer l’ordre public et faire appliquer les lois des États-Unis suite à un
désastre naturel, à une épidémie ou à d’autres situations touchant à la santé
publique, à une attaque terroriste, à un incident ou toute autre situation dans
tout État ou possession des États-Unis lorsque le président détermine que--
`(i) la
violence au pays a atteint un tel degré que les autorités constituées de l’État
ou de la possession sont incapables de maintenir l’ordre public; et
`(ii) une
telle violence provoque une situation décrite au paragraphe (2); ou
`(B)
réprimer, dans un État, toute insurrection, violence, coalition illégitime ou
conspiration si une telle insurrection, violation, coalition ou conspiration
provoque une situation décrite au paragraphe (2).
`(2) Une
situation décrite dans ce paragraphe est une situation qui—
`(A) entrave
tellement l’exécution des lois d’un État ou d’une possession, selon le cas, et
celles des États-Unis au sein de cet État ou possession, qu’une partie ou une
catégorie de la population est privée d’un droit, d’un privilège, d’une
immunité ou d’une protection citée dans
`(B) brave
ou entrave l’exécution des lois des États-Unis ou empêche la justice de suivre
son cours en vertu de ces lois.
`(3) Dans
toute situation assujettie à l’alinéa (1)(B), l’État est réputé avoir refusé
l’égale protection des lois garanties par
`(b) Avis au
Congrès- Le président doit aviser le Congrès de la décision d’exercer l’autorité du paragraphe (a)(1)(A) le plus
tôt possible et par la suite tous les 14 jours durant l’exercice de cette
autorité. » (Voir ext de HR5122 http://thomas.loc.gov/cgi-bin/query/F?c109:6:./temp/~c109bW9vKy:e939907
: http://www.govtrack.us/congress/bill.xpd?bill=h109-5122&tab=summary
Ces clauses d’une portée considérable permettent aux
Forces armées d’outrepasser l’autorité des gouvernements fédéral, étatiques et
locaux impliqués dans les secours aux sinistrés et la santé publique. Elles
accordent également à l’armée un mandat dans les fonctions de la police civile.
La législation implique notamment la militarisation de l’exécution de la loi en
cas d’urgence nationale.
« Catastrophe » et « Continuité du
gouvernement » : la directive présidentielle NSPD 51/HSPD 20 sur la
sécurité nationale
Au moment où le John Warner Defense Authorization Act
était adopté, une directive présidentielle était émise en mai 2007, (National Security
and Homeland Security Presidential Directive NSPD 51/HSPD 20)
.
NSPD 51 /HSPD 20 est une directive mixte sur la
sécurité nationale émanant de
L’objectif et l’idée maîtresse de
La directive établit des procédures pour la
« Continuité du gouvernement » (Continuity of Government ou COG) en
cas de « catastrophe ». Cette dernière est définie dans
La « Continuité du gouvernement » ou
« COG », est définie dans
« Le président doit mener les activités du
gouvernement fédéral pour assurer le fonctionnement d’un gouvernement
constitutionnel. Afin de conseiller et
d’assister le président dans cette fonction, l’adjoint au président pour
Cette directive combinée NSPD /51 HSPD 20 confère des
pouvoirs sans précédent à la présidence et au département de
La directive NSPD 51 octroie à
Une pandémie de grippe ou une urgence liée à la santé
publique sont des termes de référence de la directive NSPD 51. Le terme « catastrophe »
y est vaguement défini comme « tout incident, en quelque endroit que ce
soit, provoquant des pertes massives, des dommages ou un désordre affectant
gravement la population étatsunienne, les infrastructures, l’environnement, l’économie
ou les fonctions gouvernementales »
La directive reconnaît le pouvoir prédominant de
l’armée en cas d’urgence nationale : la directive présidentielle « ne
doit pas être interprétée de manière à diminuer ou affecter […] l’autorité du
secrétaire à
Depuis leur entrée en vigueur il y a deux ans, ni le
John Warner Defense Authorization Act ni la directive NSPD 51 n’ont fait
l’objet d’un débat ou d’une discussion dans les médias.
La directive NSPD 51 et/ou le John Warner Act H.R.5122
pourraient être invoqués à la dernière minute, après une déclaration d’urgence
nationale touchant à la santé publique et l’instauration d’un programme de
vaccination obligatoire. L’objectif caché consiste à utiliser la menace d’une
pandémie et/ou le bourbier d’un désastre naturel comme prétexte pour instaurer
un gouvernement militaire, derrière la façade d’une « véritable
démocratie ».
Vaccination :
du H5N1 au H1N1
Un programme de
vaccination contre la grippe à l’échelle nationale est prévu au États-Unis
depuis 2005.
Selon le Wall
Street Journal (1er octobre 2005), l’administration Bush a demandé
au Congrès de « stocker des vaccins et des médicaments antiviraux dans le
cadre de ses plans pour préparer les États-Unis à une éventuelle
pandémie », pour une valeur estimée entre 6 et 10 milliards de
dollars. Une grande partie de ce budget, à savoir 3,1 milliards, a été utilisée
sous l’administration Bush dans le but de stocker le médicament antiviral
oseltamivir (Tamiflu), dont les droits de propriété intellectuelle appartiennent
à Gilead Science Inc, une compagnie dirigée par Donald Rumsfeld avant qu’il ne
devienne secrétaire à
Conformément à son rôle d’« agence
principale », plus de la moitié de l’argent réservé au programme par
l’administration Bush a été remis au Pentagone. Autrement dit, nous sommes
confrontés à un processus de militarisation du budget de la santé publique. Une
partie de l’argent dédié à la santé publique est contrôlé par le département de
« Le
Sénat étatsunien a voté hier [le
Le Sénat a
assujetti cette mesure à un projet de loi sur les dépenses en Défense pour 2006
de 440 milliards selon l’ Associated Press (AP). Mais il n’a pas inclus
d’argent pour la grippe dans sa version du projet de loi en Défense et un
important sénateur a dit qu’il essaierait de ne pas en inclure dans le texte de
compromis du Sénat, qui devrait voter l’ensemble de la loi la semaine
prochaine.
Presque
3,1 milliards de l’argent serait utilisé pour stocker le médicament
antiviral oseltamivir (Tamiflu) et le reste irait à un système de surveillance
mondial, au développement de vaccins et aux préparatifs étatiques et locaux,
selon un reportage de Reuters. En ce moment le gouvernement détient
suffisamment d’oseltamivir pour traiter quelques millions de personnes, et
souhaite en acquérir assez pour en traiter 20 millions. »
(CIDRAP, http://www.cidrap.umn.edu/cidrap/content/influenza/panflu/news/sep3005avian.html
)
La menace de pandémie de grippe aviaire H5N1 en
En 2005, la compagnie de biotechnologie MedImmune
située au Maryland et qui fabrique « un vaccin contre la grippe en
aérosol » s’était mise en position de développer un vaccin contre la
grippe aviaire H5N1. Un des principaux acteurs dans le commerce des vaccins
était Bioport, qui avait un contrat avec le Pentagone malgré son absence de
connaissances spécialisées sur le virus de la grippe aviaire. Cette compagnie
est détenue en partie par le Groupe Carlyle, étroitement lié au Cabinet Bush et
dont Bush Senior est membre du conseil d’administration.
La vaccination en cas d’urgence touchant à la santé
publique : un filon de plusieurs milliards pour les conglomérats de
biotechnologie.
Le canular de la grippe aviaire de 2005 était une
répétition générale à bien des égards. La pandémie de H1N1 de 2009 est une
opération de plusieurs milliards de dollars d’une bien plus grande envergure.
Un nombre privilégié de compagnies pharmaceutiques et de biotechnologies ont
été impliquées dans des négociations derrière des portes closes avec l’OMS et
l’administration étatsunienne. Certaines agences clés sont le Center for
Disease Control situé à Atlanta et
« L’histoire
de la collusion entre les organismes de santé gouvernementaux et les "Big
Pharma" dans le but de cacher au public les risques du thimérosal est une
effrayante étude de cas d’arrogance institutionnelle, de pouvoir et d’avarice. J’ai
été entraîné dans cette controverse à contrecoeur. En tant qu’avocat et
environnementaliste ayant passé des années à travailler sur la toxicité du
mercure, j’ai rencontré à maintes reprises des mères d’enfants autistes
absolument convaincues que les vaccins avaient rendu leurs enfants malades. […]
« Les écoles primaires sont bondées d’enfants présentant des symptômes de
dommages neurologiques ou touchant le système immunitaire », a déclaré
Patti White, une infirmière scolaire, au House Government Reform Committee en
1999. « Les vaccins sont censés améliorer notre santé. Toutefois, en 25
ans comme infirmière, je n’ai jamais vu autant d’enfants esquintés et malades.
Il arrive quelque chose de très grave à nos enfants. » (Robert F. Kennedy
Jr., Vaccinations:
Deadly Immunity, juin 2005)
L’OMS prévoit la production de 4,9 milliards de
doses, un nombre suffisant pour inoculer une grande partie de la population
mondiale. Les « Big Pharma », incluant Baxter,
GlaxoSmithKline, Novartis, Sanofi-Aventis et AstraZeneca ont signé des contrats
d’approvisionnement avec quelque 50 gouvernements. (Reuters,
« L’OMS
a refusé de publier le compte-rendu d’une réunion clé d’un groupe consultatif
sur la vaccination « où se trouvaient de nombreux membres du personnel de
direction de Baxter, Novartis and Sanofi » ayant recommandé la vaccination
obligatoire cet automne contre le virus artificiel de la "grippe
porcine" H1N1 aux États-Unis en Europe et dans d’autres pays. »
Dans un
courriel envoyé ce matin, un porte-parole de l’OMS a affirmé qu’il n’existe pas
de compte-rendu de cette rencontre du 7 juillet à laquelle du personnel de la
direction de Baxter et Pharma ont participé et où des lignes directrices
concernant la nécessité d’une vaccination mondiale approuvées par l’OMS ce
lundi ont été formulées.
En vertu du
Règlement sanitaire international, les directives de l’OMS ont un caractère
contraignant sur les 194 pays signataires de l’organisme advenant une urgence
due à une pandémie semblable à celle anticipée cet automne, lorsque la seconde
vague, davantage mortelle, du virus H1N1 émergera, un virus « mis au point
par des techniques biologiques afin de ressembler à la grippe espagnole ».
En
gros : l’OMS a l’autorité d’obliger tous les citoyens de ces 194 pays à se
faire vacciner cet automne, sous la menace d’une arme, d’imposer une quarantaine
et de restreindre les déplacements. » (Jane
Burgermeister, WHO moves forward in secrecy to
accomplish forced vaccination and population agenda, juillet
2009)
Le 19 mai, la directrice générale de l’OMS, de hauts
fonctionnaires et des représentants de quelque 30 compagnies pharmaceutiques se
sont rencontrés à huis clos.
« Dans
un monde idéal, les principales compagnies pharmaceutiques pourraient fabriquer
4,9 milliards de vaccins contre la grippe porcine durant la prochaine
année. Il s’agit de la plus récente évaluation de l’OMS. Sa directrice
générale, Dre Margaret Chan a rencontré des représentants de 30 compagnies
pharmaceutiques mardi et a donné un briefing concernant un plan pour garantir
la vaccination dans les pays pauvres dont les infrastructures sont
insuffisantes pour combattre une éventuelle pandémie. » (Digital Journal,
Selon un récent reportage de Business Week, « Les
pays les plus riches, comme les États-Unis et
4,9 milliards de doses à environ 10 dollars,
et un peu moins dans les pays en développement, représente une manne de
l’ordre de 400 milliards de dollars en une seule année pour les "Big
Pharma". Et l’OMS prétend qu’une dose par personne pourrait être
insuffisante…
Un vaccin dangereux mettant la vie en danger :
qui possède le brevet?
Alors que la fabrication a été confiée à un nombre de
compagnies privilégiées, il semblerait que les droits de propriété
intellectuelle appartiennent au géant pharmaceutique Baxter situé dans
l’Illinois. Baxter joue un rôle principal dans les négociations entre
l’administration étatsunienne et l’OMS. De plus, « un an avant que le
premier cas du nouveau soi-disant virus H1N1 ne soit signalé » Baxter a
déposé une demande de brevet pour le vaccin H1N1 :
Baxter Vaccine Patent Application
« la
composition du vaccin comprend plus d’un antigène […] tel que l’influenza A et
l’influenza B particulièrement sélectionnés à partir d’un ou plusieurs
sous-types de virus humains H1N1, H2N2, H3N2, H5N1, H7N7, H1N2, H9N2, H7N2,
H7N3, H10N7, des sous-types de la grippe porcine H1N1, H1N2, H3N1 et H3N2, des
sous-types des grippes canine et chevaline H7N7, H3N8 ou aviaire H5N1, H7N2,
H1N7, H7N3, H13N6, H5N9, H11N6, H3N8, H9N2, H5N2, H4N8, H10N7, H2N2, H8N4,
H14N5, H6N5, H12N5. »
La demande
indique par ailleurs : « Des adjuvants appropriés peuvent être
sélectionnés à partir de gels minéraux, d’hydroxyde d’aluminium, de substance
de surface, de lysolécithine, de polyol pluronique, de polyanions ou
d’émulsions inverses, telles que de l’eau dans l’huile ou l’inverse ou une
combinaison correspondante. Évidemment, la sélection de l’adjuvant dépend de
l’utilisation envisagée. P. ex. la toxicité peut varier de non toxique à très
toxique selon l’organisme sujet.
Se
pourrait-il que Baxter se prépare à vendre, sans responsabilité légale, des
centaines de millions de doses contenant de l’hydroxyde d’aluminium hautement
toxique comme adjuvant? (Ibid)
Le Los Angeles Times a rassurer le public étatsunien
avec un article intitulé : Quelles
sont les chances que le H1N1 vous tue? On pourrait aussi demander
quelles sont les chances que le vaccin contre le H1N1 vous tue?
National Emergency Centers Establishment Act: H.R. 645
Rien n’indique que, dans un avenir rapproché,
l’administration Obama prévoit une urgence touchant à la santé publique qui
nécessiterait l’imposition de la loi martiale. Ce que nous soulignons dans cet
article est l’existence de divers textes de loi (législations et directives
présidentielles) qui permettraient au président des États-Unis d’instaurer la
loi martiale en cas d’urgence touchant à la santé publique. Advenant l’adoption
de la loi martiale dans un tel contexte, nous ferions face à une
« vaccination obligatoire » de groupes ciblés de la population ainsi
qu’à l’éventuelle mise en place d’installations pour la détention de personnes
mises en quarantaine.
À cet égard, il convient de noter qu’en janvier 2009,
une législation nommée National Emergency
Centers Establishment Act HR 645 (Loi pour l’établissement de
centres d’urgence nationaux) a été déposée au Congrès étatsunien. Le projet de
loi réclame l’établissement de six centres d’urgence nationaux dans de grandes
régions des États-Unis. Ils seraient situés sur des installations militaires
existantes et serviraient à mettre des personnes en quarantaine advenant une
urgence en santé publique ou un programme de vaccination obligatoire.
Le projet de loi va bien plus loin que les
législations précédentes (y compris la loi H.R. 5122). L’objectif avoué
des « centres d’urgence nationaux » est de fournir « de
l’hébergement temporaire, de l’assistance médicale et humanitaire aux personnes
et aux familles déplacées en raison d’une urgence ou d’un désastre
naturel ». En réalité, il s’agit des camps d’internement FEMA. Le projet
de loi H.R. 645 indique que les camps peuvent être utilisés pour
« satisfaire d’autres besoins appropriés, conformément à la décision du
secrétaire à
Il n’y a eu pratiquement aucune couverture médiatique
du projet de loi H.R. 645, lequel fait actuellement l’objet de discussions au
sein de plusieurs comités du Congrès. Rien n’indique que cette législation est
en voie d’être adoptée.
Ces « installations civiles » sur des bases
militaires étatsuniennes doivent être établies en coopération avec l’armée des
États-Unis.
Une fois qu’une personne est arrêtée et internée dans
un camp FEMA situé sur une base militaire, cette personne serait alors selon
toute vraisemblance, en cas d’urgence touchant à la santé publique, sous la
juridiction de facto de l’armée : la justice civile, incluant l’habeas
corpus, ne s’appliquerait plus.
Si elle était adoptée, la loi H.R. 645 pourrait être
utilisée advenant une urgence en santé publique. Cela est de toute évidence en
lien direct avec la crise économique et la probabilité que des manifestations
de masse aient lieu à travers les États-Unis. Cela constitue un pas de plus
vers la militarisation de l’application de la loi civile, abrogeant le Posse
Comitatus Act.
Selon les termes du représentant Ron Paul :
« […]
Les centres de fusion, la police militarisée, les caméras de surveillance et un
commandement militaire intérieur ne sont pas suffisants […] Même si nous savons
que les installations de détention sont déjà en place, ils veulent maintenant
légaliser la construction de camps FEMA sur des installations militaires en se
servant de l’excuse très populaire voulant que ces installations serviront en
cas d’urgence nationale. Avec l’économie fictive basée sur la dette qui
s’aggrave de jour en jour, la possibilité d’une agitation civile devient
davantage une menace pour l’establishment. On n’a qu’à regarder l’Islande,
Les camps d’internements envisagés devraient être vus
par rapport au processus plus général de la militarisation des institutions
civiles. La construction de ces camps est antérieure à la mise au point de la
loi H.R. 645 (pour l’établissement de centres d’urgence nationaux) en janvier
2009.
L’« aide militaire à des fins
civiles » : le rôle du US Northern Command en cas de pandémie de
grippe
Le US Northern Command (Commandement du Nord
étatsunien) a le mandat de soutenir et superviser les institutions civiles en
cas d’urgence nationale.
« En
plus de défendre la nation, le US Northern Command offre un soutien en ce qui a
trait à la défense des autorités civiles, conformément aux lois des États-Unis
et aux directives du président ou du secrétaire à
L’aide
militaire à des fins civiles comprend les opérations nationales de secours en
cas de désastre lors de feux, d’ouragans, d’inondations et de tremblements de
terre. Elle est offerte également pour les opérations antidrogue et la gestion
des conséquences, comme ce serait le cas après un attentat terroriste
impliquant une arme de destruction massive.
En général, une urgence doit excéder les capacités de
gestion des organismes locaux, étatiques et fédéraux avant que le US Northern
Command s’implique. Lorsque de l’aide est fournie à des fins civiles, le
commandement passe par des Forces opérationnelles interarmées subordonnées.
(Voir le site web de US Northcom,
http://www.northcom.mil/index.cfm?fuseaction=s.who_civil)
Les ouragans Katrina et Rita ont grandement contribué
à modeler le rôle du Northern Command relativement à l’« aide militaire à
des fins civiles ». À l’époque, les procédures d’urgence ont été coordonnées
de très près par le US Northern Command à partir de la base de la base aérienne
de Peterson en collaboration avec
Pendant l’ouragan Katrina (septembre 2005) le quartier
général du contrôlait les déplacements du personnel et le matériel militaire
dans le golfe du Mexique, en empiétant dans certains cas, sur les activités des
organismes civils. L’opération en entier était sous la juridiction de l’armée,
non pas de
Comme cela fait partie de son mandat lors d’une
urgence nationale, le Northern Command coordonnait de nombreuses fonctions
civiles. Dans les termes du président Bush au plus fort de l’ouragan Katrina,
« le gouvernement et l’Armée étatsunienne avaient besoin d’une autorité
prépondérante pour aider à gérer des crises nationales importantes telles que
les ouragans ». Le secrétaire à
Au cours des deux dernières années, dans le contexte
général des « secours aux sinistrés », le Northern Command a défini
un mandat dans l’éventualité d’une urgence liée à la santé publique ou d’une
pandémie de grippe. L’accent est mis sur la militarisation de la santé
publique, par laquelle NORTHCOM superviserait les tâches des institutions
civiles engagées dans les services se rapportant à la santé.
Selon le brigadier général Robert Felderman, directeur
adjoint des plans de USNORTHCOM, direction des politiques et stratégies : « USNORTHCOM
est l’organisme de synchronisation mondial – le coordonnateur mondial – de
l’ensemble des commandements de combat dans les cas de pandémie
d’influenza. » (C’est nous qui soulignons) (Voir Gail
Braymen, USNORTHCOM contributes pandemic flu
contingency planning expertise to trilateral workshop,
USNORTHCOM,
« Les
États-Unis ont aussi fait face à l’influenza espagnole en 1918. Nous sommes
ceux qui ont eu la plus vaste intervention [face à une pandémie] dans
l’histoire récente. J’ai donc discuté de ce que nous avons fait à l’époque, de
ce que nous anticipons maintenant et des chiffres que nous prévoyons advenant
une pandémie d’influenza. »
Le nombre
potentiel de victimes aux États-Unis s’il y avait une pandémie d’influenza
aujourd’hui pourrait être près de deux millions selon Felderman. Non seulement
l’économie du pays en souffrirait, mais le département de
« En
plus de l’impact sur la défense du pays, [une pandémie aurait] un énorme impact
économique, », a déclaré Felderman. Les États-Unis ne sont pas les seuls à
se préparer à l’éventualité d’une telle catastrophe. (Gail Braymen, op cit)
Autre fait pertinent, des unités de combat ont été
rapatriées du théâtre de guerre afin d’aider le US Northern Command advenant
une urgence nationale, y compris une pandémie de grippe. Dans les derniers mois
de l’administration Bush, le département de
L’unité de combat BCT était attachée à
« Le
Army Times rapporte que la 3rd Infantry’s 1st Brigade Combat Team revient
d’Irak afin de défendre le pays en tant que force d’intervention fédérale
sur demande, advenant une urgence ou un désastre naturel ou fait par l’homme, y
compris une attaque terroriste. » L’unité BCT a été mise aux ordres de
Première partie de l'article original en anglais, Martial Law and the
Militarization of Public Health: The Worldwide H1N1 Flu Vaccination Programparu
le
Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca