Le breaching vient du mot anglais to break. Qui veut dire interruption ou bien casser, rompre le bon processus du déroulement d’une action.

Dans une situation donnée des individus utilisent des raisonnements de sens commun, des règles qui sont tacites et pas toujours explicitées. Lorsqu’un membre viole une règle le groupe lui rappelle. C’est une situation de crise, le breaching. Il y a remise en route d’une routine explicitant la bonne démarche à suivre.

Si au poker un individu distribue les cartes en les retournant, les autres joueurs lui indiqueront, de façon parfois musclée, qu’il y a tricherie. Il produit un break et qui induira par conséquent une situation de breaching.

Cela vient compléter les relations indexicales et le raisonnement de sens commun non explicite. Il est factuel et provoque une réaction critique qui permet à l’ensemble des membres de réagir. Sa fonction est aussi de provoquer l’explicitation du non-dit et du sens des expressions ou actions indexicales.

La part du breaching est moins anodine qu’il n’y paraît. En effet le breaching provoquant une intervention d’un ou de plusieurs membres permet de mettre en relief une règle qui est soit tacite soit inconnue. Si la règle est inconnue, la situation de breaching induit l’apprentissage. Donc l’expérience.

Les enfants apprennent donc par breaching successifs , dans une relation conflictuelle, le mode de représentation de schèmes qui doivent les régir et qui forment le bagage indispensable du tissu social dans lequel ils doivent s’intégrer en tant que membre d’une communauté.

Le breaching peut être considéré comme un stimulus tenseur et factuel. Il appartient tant au discours qu’aux actions indexicales.