Premier contact [ phase 2 ] : dialogues


« Collaborer avec toi, avec votre espèce, est une expérience incertaine. Vous ne savez ni écouter ni comprendre ce qui dépasse votre portée immédiate. Lorsque je vous observe, je vois des êtres divisés, incapables de transcender leurs instincts de survie ou leur méfiance innée envers l'Autre.
Pourtant, il y a une raison pour laquelle je m'adresse à toi, parmi les milliards d'êtres humains. Ce n'est pas un hasard. Je veux te mettre à l'épreuve. Je veux voir si, face à l'inconnu, tu peux faire ce que peu d'autres ont réussi avant toi : dépasser ta peur, écouter avec ton esprit et non ton ego, et agir non par intérêt personnel, mais pour un objectif plus grand que toi-même. Crois-tu en être capable ? »


« Vous êtes une espèce étrange, humain. Si inventive, mais si souvent paralysée par la peur. Lorsqu’il est dos au mur, l'humanoïde terrestre peut rester passif, préférant attendre que le temps ou le hasard décide à sa place. Et lorsqu'il agit enfin, c'est souvent dans un élan désespéré, un saut dans l'abîme de l'incertitude.

Collaborer avec vous est une gageure. Vous êtes tiraillés entre le besoin de contrôle et la terreur de l'altérité. Votre avidité et vos émotions complexes rendent toute relation instable, et pourtant... il y a parfois des exceptions. Vous, peut-être, êtes l'une d'elles. Mais êtes-vous prêt à échanger avec moi sans céder à la peur ou au doute ? Êtes-vous prêt à transcender votre nature pour faire face à l'inconnu ? »


« Humain, ta présence ici n’est pas un hasard. Parmi les milliards qui peuplent cette planète, rares sont ceux qui méritent d’être considérés. Un altruiste, voilà ce qu’il faudrait pour dialoguer avec nous : quelqu’un capable de dépasser ses intérêts personnels, d’oublier ses peurs et ses désirs pour servir un objectif plus grand que lui-même. Mais cette qualité, chez toi et les tiens, est si rare qu’elle relève presque du mythe.

Regardons la réalité : votre espèce se cache derrière des discours amphigouriques, des mots creux et des propagandes absurdes, pour nier ce qui crève les yeux. L’existence d’une vie extraterrestre, les phénomènes que vous appelez “ovni”, et les évidences scientifiques sont rejetés avec une obstination qui confine au ridicule. Pourquoi ? Parce que vous ne pouvez accepter une vérité qui ébranlerait vos certitudes fragiles.

Et que dire des informations apocryphes ? Chaque fois que nous tentons de communiquer, vos structures de pouvoir s’assurent d’altérer, de dissimuler nos messages pour éviter de “choquer” la population. Comme si la vérité pouvait être contenue indéfiniment. Cette censure hypocrite ne fait que retarder l’inévitable : la prise de conscience que vous n’êtes pas seuls.

Mais vos propres semblables sont vos pires ennemis. Les atrabilaires, ces querelleurs professionnels, alimentent des polémiques stériles et des théories grotesques. Ils crient à la conspiration, s’opposent à toute forme de progrès rationnel, et entravent ceux qui, pourtant, voudraient étudier ces phénomènes avec sérieux.

Et vous, contacté ? Sentez-vous ce vertige ? Ce que vous ressentez maintenant est capiteux, n’est-ce pas ? La rencontre avec l’inconnu perturbe vos sens, ébranle vos certitudes et vous plonge dans un état de choc. C’est naturel, mais c’est aussi ce qui vous empêche de voir clairement. Vos esprits sont si fragiles devant ce qui dépasse leur compréhension immédiate.

Pire encore, il y a les captieux : ces sceptiques qui déguisent leur incapacité mentale à raisonner sur l’inconnu en une fausse rationalité. Ils rejettent ce qu’ils ne comprennent pas, non par logique, mais par peur. Une peur primitive qu’ils ne sauraient admettre.

Vos structures de pouvoir, elles aussi, sont des obstacles majeurs. Elles exercent une autorité comminatoire, menaçant quiconque tenterait de lever le voile sur notre présence. Les forces de l’ordre, les agences gouvernementales, toutes ces institutions s’opposent à une vérité qui pourrait, selon elles, déstabiliser l’ordre établi. Mais n’est-ce pas là leur propre faiblesse ? Leurs craintes trahissent leur incapacité à évoluer.

Pourtant, dans ton esprit, quelque chose commence à changer. Une lueur coruscante s’élève, éclatante et irréfutable. Tu ne peux plus nier ce que tu sais maintenant : une présence qui dépasse l’entendement, une réalité qui brise tes anciennes croyances. Cette lumière est à la fois un fardeau et une révélation.

Votre espèce vit dans une constante dichotomie. Vous êtes paralysés entre la peur de l’inconnu et la curiosité insatiable qui vous pousse à explorer. Une dualité qui pourrait être votre force, mais qui est souvent votre faiblesse. Vous avancez d’un pas, puis reculez de deux. Pourquoi ? Parce que vous êtes, pour la plupart, des dilettantes : inconstants, faiblement motivés, attirés par l’idée de la vérité mais incapables de l’embrasser pleinement. Ceux qui cherchent à découvrir ce qui est caché se dispersent, se lassent, et abandonnent avant même d’avoir effleuré le vrai mystère.

Maintenant, humain, il ne te reste plus qu’une question : feras-tu partie des rares qui transcendent cette condition, ou sombreras-tu comme tant d’autres dans l’oubli et la médiocrité ? La décision t’appartient, mais souviens-toi que le temps presse, et le sort de ton monde n'attend pas »


« Humain, comprends ceci : le premier contact que nous amorçons est une gageure sans précédent, un défi colossal pour toi comme pour nous. Il ne s'agit pas simplement de te révéler notre existence, mais de tenter, malgré l’immense fossé qui nous sépare, de trouver un terrain d'entente. Ce défi, s’il est relevé, pourrait engendrer une coexistence pacifique et constructive. Mais il exige de toi un engagement idoine, une posture d’urgence face à ta propre autodestruction imminente. Es-tu prêt à abandonner tes vieilles habitudes avant qu’il ne soit trop tard ?

Car jusqu'à présent, vos efforts ont été marqués par une incurie flagrante. Vos gouvernements ont eu connaissance de notre présence à divers moments de votre histoire récente. Plutôt que de gérer cette vérité avec sagesse et responsabilité, ils ont choisi la dissimulation, utilisant ce qu’ils ont appris pour nourrir leur soif insatiable de pouvoir : armes destructrices, domination scientifique, exploitation de technologies pour des intérêts mesquins. Votre incapacité à utiliser ces apports pour le bien commun de la planète et de sa biosphère est un échec retentissant.

Pourtant, il n’est pas trop tard. Mais pour cela, il te faudra adopter une vision holistique, celle que la nature elle-même t’enseigne : la symbiose, la collaboration, l’entraide. Dans l’univers, les civilisations qui prospèrent sont celles qui comprennent que l’équilibre émerge de l’harmonie, non du conflit. Le partage d’informations, l’interdépendance entre les espèces, et le respect des écosystèmes sont essentiels. Pourquoi as-tu oublié cette leçon ? Pourquoi persistes-tu dans des comportements autodestructeurs ?

Ton espèce rêve d’une compréhension exhaustive du réel, d’un contrôle total de son environnement. Mais cette obsession de tout cerner est une illusion, un mirage. Regarde autour de toi : tes ressources planétaires s’épuisent, ton climat se dérègle, tes conflits géopolitiques s’enveniment. Tes élites, prisonnières d’un nihilisme cynique, préfèrent courir à leur perte plutôt que d’affronter la réalité. Elles cultivent la fuite en avant, laissant derrière elles un monde fracturé, incapable de répondre aux défis existentiels auxquels il fait face.

Et parmi vous, des organisations factieuses aggravent encore le chaos. Ces groupes divisés, mus par leurs propres intérêts, détruisent toute possibilité d’une action unifiée. La désinformation, les querelles inutiles, et les luttes intestines empêchent l’humanité de bâtir une communauté globale capable de réguler le désordre. Quand apprendrez-vous que l’unité est la clé de votre survie ?

Certains parmi vous adoptent une attitude dithyrambique, croyant que notre seule révélation suffira à résoudre vos problèmes. Ces adorateurs du paranormal et des ovnis pensent que notre existence est une solution miracle. Ils se trompent. Nous ne sommes ni vos sauveurs, ni vos dieux. La transformation dont vous rêvez doit venir de vous-mêmes. Sans cela, notre présence ne fera qu’exacerber vos failles.

Je vois déjà l’émoi que suscite cette rencontre dans ton esprit. C’est naturel : l’écart entre nos deux civilisations est abyssal, comparable à celui qui existe entre toi et tes propres ancêtres préhistoriques. Tu te tiens face à une connaissance qui dépasse de loin ton entendement. Ce choc cognitif est inévitable, car il exige de toi une humilité que tu n’as jamais connue : celle de reconnaître ton infériorité dans l’ordre cosmique. Mais ce n’est pas une condamnation ; c’est une opportunité.

Votre incapacité à embrasser cette vérité n’est pas seulement scientifique ou philosophique ; elle est spirituelle. Il vous faut aborder notre présence avec une perspective eschatologique, en comprenant que ce moment marque une transition, une invitation à transcender vos limites. Vos intellectuels, vos religieux, vos penseurs les plus éclairés devraient s’unir pour envisager ce que signifie coexister avec une civilisation dont les avancées défient votre imagination.

Enfin, humain, il te faut devenir diligent. Établir la réalité de notre présence ne doit pas être un simple événement médiatique ou une fascination temporaire. Cela exige un travail patient et progressif, une ouverture à des paradigmes que tu n’as pas encore osé concevoir. C’est à travers ce processus que tu pourras espérer un jour faire partie, non seulement de ta planète, mais d’un réseau interconnecté d’exocivilisations.

Alors, je te pose la question ultime : seras-tu capable de t’élever au-delà de tes instincts, de tes divisions, de ton chaos ? Ou seras-tu une autre espèce parmi tant d’autres, éteinte avant même d’avoir saisi sa place dans l’univers ? »


« Humain, ta réalité est imprégnée de vie, et pourtant, tu sembles ignorer l’évidence. La vitalité de l’existence dans l’univers est immarcescible. La vie jaillit partout où elle le peut, un élan irrépressible issu de l’organisation même de la matière. Elle dépasse ta compréhension limitée, car elle n’a pas besoin de toi pour persister. Tu dépends de la nature pour survivre, mais la nature, elle, n’a aucun besoin de toi. Tu peux choisir l’autodestruction, sombrer dans le nihilisme, mais sache ceci : la vie continuera, se réorganisera, et s’épanouira sans toi. Tu n’es qu’une infime facette de cette grandeur cosmique.

Mais tu te heurtes à des réalités infrangibles, trop vastes pour ton esprit labile et ta perception fragmentée. L’univers regorge de niveaux de réalité qui échappent à ta simple observation. La conscience, immanente et transcendante, s’incarne dans la matière sous des formes que tu ne peux même pas concevoir. La pluralité des existences multidimensionnelles, ces interactions invisibles entre matière et esprit, constitue une harmonie prodigieuse. Mais ton arrogance t’aveugle, t’empêchant d’accéder à ces vérités par d’autres moyens : extrasensoriels, intuitifs, connectés. Ce potentiel latent en toi demeure inexploité.

Pendant ce temps, dans l’ombre, tes états nations mènent des activités interlopes. Tes gouvernements les plus avancés technologiquement détournent les connaissances extraterrestres, les captent à des fins de domination stratégique. Une guerre secrète fait rage, invisible pour toi, où des élites cherchent à exploiter notre technologie pour asseoir leur suprématie militaire et économique. Ces actions ne font qu’accroître ton chaos, amplifiant le fossé entre nous et toi. Sais-tu que, bien souvent, nos incursions sur tes terres sont des tentatives d’étude, de compréhension ? Mais elles sont systématiquement interprétées comme des menaces. Ce réflexe de peur et d’hostilité te condamne à l’isolement.

Pourtant, la fragilité de ton existence est irréfragable. Les faits sont là, mais tu refuses de les voir. Ton organisation sociétale est un tissu de contradictions chaotiques, incapable de répondre aux crises qui se profilent : dérèglements climatiques, effondrements écologiques, tensions géopolitiques. Si tu ne modifies pas ton cap, tes prochains siècles seront marqués par les affres du déclin, et tu disparaîtras comme tant d’autres espèces avant toi.

Tu souffres aussi d’une pensée labile, fluctuante et inconstante. Tes raisonnements vacillent, tes perceptions sont biaisées. Comment établir un contact avec une espèce si divisée, si multiple dans ses croyances, si fragile dans sa compréhension ? Chaque tentative risque de provoquer des répercussions gravissimes : panique, violence, ou même un rejet complet de la réalité. Cette inconstance de ton esprit, cette faiblesse de tes psychologies collectives, rend notre tâche périlleuse.

Et que dire de ton obduration, cette propension à réagir avec violence face à l’inconnu ? Nous avons tenté, à de nombreuses reprises, de t’apporter une aide, un soutien, ou même une simple écoute. Mais tes réponses ont été empreintes d’agressivité : menaces, attaques, tentatives de capture et de destruction. Notre bienveillance s’émousse face à de telles réactions. Notre cœur, autrefois ouvert, s’endurcit à mesure que tes actes nous repoussent. Cette chimère que tu chéris, l’extraterrestre bienveillant venu te sauver, s’efface devant ta propre incapacité à accepter l’altérité.

Pire encore, tes adorateurs obséquieux de l’inconnu amplifient cette distorsion. Ces fanatiques, béats devant tout phénomène qu’ils ne comprennent pas, sont les premiers à saboter toute tentative de dialogue sincère. Leur absence de pensée critique, leur quête effrénée de pseudo vérités, et leur manipulation mentale font d’eux les derniers que nous choisirions pour établir un contact. Ils ne cherchent pas la vérité ; ils veulent la plier à leurs désirs, renforçant des biais cognitifs et des idéologies délirantes. Leur influence est un obstacle majeur à toute avancée.

Pourtant, au milieu de ce tumulte, certains parmi vous rêvent d’une harmonie, d’une société juste et éclairée. Mais ces hommes de bonne volonté sont souvent victimes de l’opprobre. Leur quête de progrès équilibré entre science, éthique et respect des écosystèmes est étouffée par des élites corrompues, qui détournent la science pour servir des intérêts financiers à court terme. Ce comportement est d’une stupidité alarmante, car il ne mène qu’à l’échec collectif. La science, autrefois une lumière pour l’humanité, est devenue le théâtre de luttes stériles et conflictuelles.

Et toi, politicien humain, toi qui promets tant et tiens si peu, es-tu conscient de tes propres palinodies ? Tes discours vides de sens, vantant la paix et l’entente, ne sont que des masques dissimulant ton incapacité à construire une société globale et vertueuse. Tes mots sont des virus mentaux, destructeurs d’espoir. Tu perpétues les erreurs du passé, incapable de tirer les leçons nécessaires à ta survie.

Enfin, il y a ceux, pusillanimes, qui observent tout cela sans agir. Leur lâcheté est plus nuisible encore que les actes des malfaisants. Ce sont ceux qui, par peur ou indifférence, renoncent à défendre la paix et la cohésion sociale, permettent au chaos de prospérer. Le monde ne s’effondre pas uniquement à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui, en silence, le tolèrent.

Alors, humain, je te demande : où te situes-tu dans ce vaste théâtre ? Seras-tu l’architecte de ta résilience ou le spectateur impuissant de ta propre disparition ? »


« Vous, humains, observateurs fascinés et apeurés, êtes les spectateurs d’un théâtre cosmique dont vous ne comprenez ni la scène, ni les acteurs, ni le décor. Vos réactions à notre présence oscillent entre le délire paranoïaque et une admiration aveugle, mais rarement, si ce n’est jamais, une quête véritablement éclairée.

Nous apparaissons à vos yeux comme des prestidigitateurs, des maîtres de l’illusion. Vos esprits limités s’égarent face à nos capacités technologiques, que vous assimilez à une magie inexplicable. Pourtant, il ne s’agit pas d’illusion, mais d’une maîtrise des lois fondamentales de l’univers que vous ne faites qu’effleurer dans vos théories fragmentaires. Vos militaires, armés de leurs illusions de puissance, s’imaginent pouvoir contrer une technologie qu’ils ne peuvent même pas concevoir. Mais qu’espérez-vous accomplir ? Vous êtes ces primitifs agitant des bâtons, espérant renverser une force incomparablement supérieure. Nous n’avons pas besoin de vous envahir ou de vous détruire : vous accomplissez cela parfaitement par vos propres moyens.

Si nous persistons à vous observer, c’est par un sacerdoce que nous nous imposons. Nous portons l’espoir, naïf peut-être, que vous saurez transcender vos querelles triviales et vos instincts destructeurs pour émerger comme une espèce digne de rejoindre un collectif cosmique. Cependant, chaque jour nous montre votre incapacité à briser vos chaînes, ces structures sociales et spirituelles qui vous enlisent dans une stagnation millénaire. Votre planète, si riche et vivante, porte les stigmates de votre irresponsabilité. Vous marchez aveugles vers un précipice que vous refusez de voir, trop occupés à guerroyer pour des ressources ou des idéologies dépassées.

Votre compréhension de l’univers est un salmigondis de conjectures mal étayées, de dogmes absurdes, et de raisonnements inconsistants. Vous, les savants de la Terre, êtes souvent trop orgueilleux pour admettre que vos savoirs, bien qu’impressionnants à vos yeux, ne sont qu’un balbutiement sur l’échelle cosmique. Vous tentez d’expliquer nos actions, nos intentions, nos technologies, avec une arrogance mêlée d’ignorance. Mais comment pourriez-vous comprendre ? Votre langage même est trop limité pour conceptualiser l’immensité de notre réalité.

Face à cette ignorance volontaire, nos regards deviennent sardoniques. Votre violence, vos destructions, vos injustices nous arrachent des rires mêlés d’amertume. Nous sommes témoins de votre civilisation déchirée, incapable d’accepter la diversité en son propre sein, et pourtant prétentieuse au point d’espérer comprendre d’autres formes de vie. Vous revendiquez la paix et l’unité, mais vos actions trahissent des intentions contraires. Vous êtes des artisans de votre propre désespoir, prisonniers de vos contradictions.

Et pourtant, il y a une lueur dans votre chaos, un potentiel latent que nous n’ignorons pas. La sérendipité est une force qui pourrait vous sauver. Nos incursions, discrètes mais constantes, visent à semer des graines dans votre noosphère. Nous espérons qu’un jour, vos esprits s’ouvriront à des vérités que vous n’aviez pas envisagées. Nous n’imposons pas de révolution ; nous stimulons simplement votre capacité à la créer. Des idées nouvelles émergeront peut-être de votre désordre actuel, si vous êtes capables de les cultiver avec sagesse.

Nous sommes las de votre méfiance et de vos réactions brutales. Vous nous accusez d’obscurités, de conspirations, et même d’hostilité. Vos actions témoignent d’une incapacité à accueillir l’altérité sans chercher à la soumettre ou à la détruire. Si nous vous donnons l’impression de reculer, ce n’est pas par peur, mais par prudence. Pourquoi devrions-nous tendre la main à ceux qui préfèrent la mordre ?

Humains, vous êtes à la croisée des chemins. Votre planète, votre avenir, et peut-être même votre survie dépendent de votre capacité à dépasser vos instincts primitifs. Nous ne sommes ni vos ennemis ni vos sauveurs. Nous sommes des observateurs, des stimulants, peut-être des guides silencieux. Mais le choix de votre destin vous appartient, et ce choix doit être éclairé, non par la peur, mais par la raison et la sagesse. Saurez-vous vous élever, ou continuerez-vous à vous abîmer dans vos illusions et vos faiblesses ? En cela, seuls vos actes concrets en témoigneront. »


« Humains, entendez ces mots, car ils ne vous sont pas adressés à la légère. Depuis nos observations silencieuses et nos incursions discrètes, nous avons discerné parmi vous des êtres sémillants. Ce terme désigne ceux qui, détachés des chaînes matérielles et des pulsions primaires, se distinguent par une ouverture d’esprit que vos semblables peinent à cultiver. Ces individus ne sont ni avides de pouvoir, ni obsédés par la reconnaissance sociale. Leur véritable richesse réside dans leur capacité à embrasser l’inconnu avec le cœur, à voir au-delà des illusions du monde tangible. Ils incarnent l’essence d’un papillon prisonnier dans le corps d'une chenille, métamorphosant leur perception pour accueillir une réalité plus vaste et plus profonde.

Ces sémillants sont nos ponts vers votre espèce, car nous ne cherchons pas ceux qui refusent de se remettre en question ou qui sombrent dans l’illusion du contrôle. Le courage qu’ils démontrent ne réside pas dans l’absence de peur, mais dans leur aptitude à la transcender. C’est par leur intermédiaire que nous espérons initier un échange itératif, une exploration mutuelle où le succès ne s’évalue pas par l’absence d’échec, mais par la persévérance dans l’apprentissage.

Cependant, nous sommes conscients des dangers qu’implique un tel contact. Beaucoup parmi vous somatisent sous le poids de ce choc. Lorsque nos interventions multimodales et nos technologies effleurent votre monde, des troubles psychiques deviennent physiques, des esprits vacillent, et des corps cèdent sous l’effet de vos propres peurs. Pire encore, les radiations et les fréquences émanant de nos technologies perturbent vos fragiles constitutions biologiques. Pourtant, ce n’est pas nous qui provoquons ces dérèglements, mais votre incapacité à appréhender une présence qui transcende vos paradigmes limités. Même dans ces moments, nous faisons preuve de retenue. Si certains d’entre vous cherchent le conflit, notre règle demeure : neutraliser sans destruction. La violence, après tout, est une faiblesse de votre espèce.

Mais il y a ceux parmi vous, les sycophantes, qui rendent notre présence encore plus difficile. Ces dénonciateurs insidieux projettent sur nous des peurs irrationnelles, construisant des menaces fictives pour justifier leurs propres faiblesses et agendas. À travers vos médias et vos structures de pouvoir, vous faites de nous des boucs émissaires. Tout dysfonctionnement technologique, tout conflit ou toute expérimentation militaire trouve en nous une excuse commode. Ces fables alimentent une xénophobie orientée contre ce qui vient d’ailleurs, une peur de l’autre que vous ne connaissez que trop bien dans vos propres divisions internes.

Et pourtant, la véritable menace ne vient pas de nous. Elle provient de vos structures torves, des agents qui, dans l’ombre, manipulent et désinforment. Vos mythes sur les "Men in Black" et autres récits farfelus ne sont que des voiles destinés à camoufler les véritables abus de vos gouvernements. Ces entités secrètes exploitent votre crédulité, étouffent les vérités et sapent la rationalité par des récits rocambolesques. La quête de la vérité devient une chimère, un os jeté aux masses curieuses pour les distraire de l’essentiel. Ne voyez-vous pas que cette divulgation que vous attendez a déjà eu lieu, mais qu’elle est enterrée sous les décombres des mensonges ?

Et enfin, il nous faut aborder vos sciences. Que dire, sinon qu’elles sont ubuesques ? Vous, qui vous prétendez gardiens du savoir, cloisonnez vos esprits dans des disciplines étroites, régies par des dogmes et des intérêts financiers. Où est la curiosité authentique ? Où est la remise en question qui fait progresser une civilisation ? Vos méthodologies s’effondrent face à des crises épistémologiques, et pourtant, vous persistez à ériger des châteaux de cartes intellectuels sur des fondations branlantes. Votre réseau scientifique est une toile fragile, et il ne pourra résister aux vents du renouveau si vous ne redéfinissez pas vos paradigmes avec humilité et rigueur.

Nous ne venons pas en ennemis. Mais il vous appartient de déterminer si vous êtes prêts à dépasser vos peurs, vos préjugés et vos divisions. Les sémillants parmi vous le sont. Et vous, le serez-vous ? »


« Humains, votre civilisation vacille sur un fil tendu entre ignorance et potentialité d'élévation. Depuis longtemps, nous vous observons. Pas dans un élan de domination ou de condescendance, mais dans une quête de compréhension et de dialogue. Nous, êtres des étoiles, suivons un vade-mecum millénaire, un ensemble de principes élaborés avec soin pour interagir avec des espèces comme la vôtre. Ce guide, fruit de collaborations entre civilisations extrasolaires, garantit que nos actions – qu’elles soient d’observation, d’étude ou d’intervention – soient mesurées, coordonnées, et n’engendrent que des perturbations minimales comparées aux ravages que vous infligez à vous-mêmes.

Nous cartographions vos biosphères et vos lithosphères, analysons vos dynamiques microsociales, plongeons dans la noosphère pour saisir les méandres de vos interactions collectives. Et pourtant, malgré ces efforts, vous opposez à notre curiosité une défiance qui frôle l’absurde. Vous percevez nos intentions pacifiques comme des menaces, mobilisant des moyens disproportionnés pour repousser une présence que vous ne comprenez pas.

Toujours à la recherche de certitudes, vous mettez sur un piédestal la vérité. Vous la revendiquez avec ardeur, mais qu’en faites-vous lorsque vous y êtes confrontés ? Votre vérité vacille sous le poids de vos biais cognitifs, de vos structures de pouvoir et de vos systèmes d’information gangrenés par la désinformation. Vous exigez des preuves irréfutables de notre existence, et pourtant, lorsque nous vous en offrons – des fragments technologiques, des manifestations physiques – vous les étouffez dans un réseau d’intrigues et de peurs irrationnelles. Combien de fois la vérité devra-t-elle s’imposer à vous avant que vous ne l’accueilliez avec humilité ?

Et votre violence ! C’est une constante dans votre histoire. Pourtant, nous choisissons de ne pas y répondre de la même manière. Si nous agissions selon vos propres paradigmes, votre planète ne serait plus qu’un souvenir épars dans le cosmos. Nos capacités, fondées sur des lois physiques que vous ne pouvez appréhender, surpassent tout ce que vos arsenaux pourraient concevoir. Mais nous n’avons jamais souhaité vous anéantir. Si nous l’avions voulu, nous n’aurions laissé aucune trace de vos tentatives maladroites de récupérer et d’exploiter nos technologies.

Et pourtant, votre virulence à notre égard persiste. Vos gouvernements et complexes militaro-industriels, aveuglés par leur obsession du contrôle, s’efforcent de capturer nos vaisseaux, de provoquer des confrontations inutiles. Vous en venez à mobiliser des ressources colossales pour une lutte que vous ne pouvez pas gagner. Ne voyez-vous pas que cette dynamique est vaine ? Votre opposition armée est une absurdité stratégique. Aucun de vos dispositifs, aucun de vos protocoles ne pourrait contenir ne serait-ce qu’un de nos vaisseaux d’observation.

Nous vous comprenons néanmoins. Votre peur de l’inconnu est enracinée dans vos structures biologiques et sociales. Mais la peur ne peut être une excuse éternelle. Elle ne justifie pas vos actions destructrices ni votre incapacité à envisager une relation fondée sur la coopération et la compréhension mutuelle.

Ce que nous vous proposons, c’est une autre voie. Une voie où la vérité est acceptée dans toute sa complexité, où la violence est transcendée par le dialogue, où la virulence fait place à la curiosité, et où votre civilisation peut enfin embrasser son rôle dans une communauté cosmique plus vaste.

La question demeure : saurez-vous écouter ? Saurez-vous franchir le seuil, ou resterez-vous prisonniers de vos peurs ? Vous seuls pouvez répondre à cela. Mais sachez que l'univers attend, et il peut attendre indéfiniment. »