Les deux faits divers qui suivent ont fait le tour du monde, ils sont traduit de l'anglais. Mais s'agit-il vraiment de faits divers ? Entre la légende urbaine, la rumeur bien construite qui mélange vraies et fausses informations, le fait de société véridique, le choix peut s'avérer difficile. Il faut faire preuve d'esprit critique et vérifier, si on en a la possibilité, l'origine de l'information. La difficulté pour les lecteurs ainsi que pour ceux que l'on informe par des faits d'actualités ou des anecdotes, est dans l'impossibilité pratique de la vérification systématique. Cela demande trop d'efforts, les gens accordent donc leur confiance à ceux qui leur donnent l'information. Le risque réside dans cette confiance, elle peut être utilisée volontairement ou involontairement pour manipuler l'opinion et l'émotion.

Ce qui suit constitue un exercice pour tester votre vigilance, parmi les deux articles ci-dessous, il peut y avoir, soit 2 vrais faits d'actualité, soit 1 vrai fait divers et une légende urbaine, soit 2 légendes urbaines. Une chance sur trois de découvrir la vérité ou de se tromper. Réfléchissez et prenez votre décision. En cas de difficultés servez vous d'Internet dans vos recherches (recoupement de données et vérifications).
Mel Vadeker (aout 2002)


Deux faits divers macabres et insolites

Une maladresse insolite

(Mars 2000, australie )Un homme d'une trentaine d'années est mort à l'hôpital après avoir été retrouvé dans son atelier de restauration d'antiquités du centre ville, souffrant de multiples blessures à l'aine. Il était à peine conscient après ce qui était, apparemment, un accident, quand les secours l'ont emmené aux urgences.

Une jeune journaliste nommée Angeline MacKenzie a découvert que l'homme, Bruce Coltrane, avait été trouvé par sa femme après qu'elle ait entendu des cris d'agonie venant de l'atelier.

Il faisait chaud ce jour là (plus de 40°C) et Bruce buvait un Coca-Cola bien glacé. MacKenzie pense que l'homme, stimulé par la chaleur et l'ennui, a commencé à se masturber. Pendant sa masturbation, il décida de se faire quelques nouveaux piercings en plantant avec son marteau de petits clous très fins dans son prépuce. Apparemment, il aurait raté son coup et frappé son gland avec le marteau d'1 kg, le coupant quasiment en deux. Souffrant atrocement et voyant son membre mutilé, il saisit le soda et le versa sur la blessure tout en se précipitant vers le téléphone.

Ce qui est arrivé après dépasse l'entendement.

La douleur de Bruce était si terrible qu'il s'évanouit et tomba par terre. Se réveillant plusieurs heures plus tard, il découvrit avec horreur que non seulement son pénis mais également son scrotum et ses testicules avaient disparu.
L'enquête révéla que le sang et la boisson sucréeavaient attiré des rats, qui se sont régalé des organes génitaux, allant jusqu'à entamer ses intestins, et ne le quittant que quand il redevint conscient et commença à bouger.

Saignant abondamment, il appela à l'aide, mais il était déjà trop tard. Il est mort à l'hôpital de l'hémorragie.
 

Le suicide de l’année...

San Diego - Au dîner annuel donné par l’Association Américaine pour la Recherche Future (AAFS), le Président, Don Harper Mills étonna son audience avec une histoire à propos de complications légales survenues après une mort quelque peu bizarre.

Le 23 mars 1994, le médecin légiste examina le corps de Ronald Opus et conclut qu’il était mort de plaies par balles à la tête. La victime avait sauté du haut d’un immeuble de 10 étages lors d’une tentative de suicide (il avait préalablement laissé une lettre indiquant ses intentions).

Lors de son saut, il fut tué à hauteur du 9ème étage par un coup de feu tiré par la fenêtre, ce qui l’acheva instantanément. Ni le tireur, ni Opus n’étaient au courant qu’un filet de sécurité avait été posé au 8ème étage pour protéger les laveurs de carreaux, et que de toutes les façons, cette tentative était vouée à l’échec.

« D’ordinaire, continua le Dr Mills, quelqu’un qui prévoit de se suicider finit par y arriver, même si ce n’est pas par le moyen qu’il avait premièrement envisagé. Qu’Opus ait utilisé plusieurs moyens différents pour se suicider n’aurait jamais changé la qualification juridique de la cause de sa mort de suicide en homicide. En revanche, le fait que sa tentative de suicide ait été infructueuse a poussé le légiste à déduire que ce qu’il avait entre les mains était un homicide.

« Située au 9ème étage, la chambre d’où est parti le coup de feu était occupée par un couple de retraités. Ils étaient en pleine dispute et il le mari menaçait sa femme avec un pistolet. Il était si énervé qu’il a involontairement appuyé sur la détente, a complètement raté sa femme et les plombs ont traversé la vitre frappant Opus. »

Pendant le procès en réponse aux accusations du procureur, le vieil homme et sa femme ont eu comme seule défense le fait qu’ils ne savaient ni l’un ni l’autre que l’arme était réellement chargée. Le vieil homme indiqua alors qu’il lui arrivait fréquemment de menacer sa femme avec une arme non chargée. Qu’il n’avait aucune intention de l’assassiner, et qu’ainsi, la mort de Opus n’était autre qu’un accident.

Cela dit, l’arme avait quand même été accidentellement chargée… ».

La suite de l’enquête permit de trouver un témoin qui avait vu le fils du couple de vieux charger l’arme environ 6 semaines avant l’accident mortel. Il s’est avéré que la vieille femme avait arrêté de verser une pension alimentaire à son fils et celui-ci, connaissant les tendances de son père à menacer sa mère avec son arme, l’avait chargée en espérant qu’il lui fasse la peau. Le cas devenait alors un meurtre : celui de Ronald Opus par le fils du couple. »

Mais ce qui suit est encore pire : après approfondissement de l’enquête, il s’avérait que le fils n’était autre que Ronald Opus lui-même, qui, fou de rage et de désespoir en voyant que sa tentative contre sa mère ne marchait pas avait décidé de se suicider en sautant du toit de l’immeuble situé au 10ème étage. »

Le médecin légiste a finalement clos le dossier comme étant un suicide…