LA REALITE DEPASSE LA FICTION
DEPECHES DE PRESSES INSOLITES
[ partie 7 ]
lundi 26 mai 2003, 19h09Un festin de chefs pour une machine à excréments
LYON (AP) - Dix-neuf grands chefs cuisiniers se mettaient lundi soir en cuisine pour nourrir... une machine à excréments, actuellement exposée au musée d'art contemporain de Lyon.
"Cloaca", une machine imaginée par l'artiste belge Wim Delvoye, est une installation reproduisant artificiellement le système digestif humain. Composée de tubes transparents et de bocaux d'acides digestifs, maintenue à température humaine, Cloaca a pour seule activité d'ingérer de la nourriture, de digérer et de déféquer.
Depuis son installation la semaine dernière dans le musée, "l'androïde", comme la qualifie son créateur, est sommairement nourri par le personnel du musée d'art contemporain. Comme les humains, la machine mange trois fois par jour, et elle digère pendant six heures, opération qui peut être observée en direct par les visiteurs. Les excréments rejetés arrivent sous une cloche.
Toutefois, ce lundi soir, Cloaca avait droit à un repas plus raffiné, concocté par certains des plus grands chefs de la région Rhône-Alpes, dont des étoilés au Michelin, Michel Troisgros ou encore Nicolas Le Bec. Car, Cloaca a beau n'être qu'une machine, "elle ne résiste pas à la gourmandise", d'après Wim Delvoye.
Les chefs cuisiniers ont eu pour seule consigne de ne pas lui faire avaler n'importe quels aliments. "La machine ayant le même comportement digestif qu'un être humain, nous leur avons interdit d'utiliser des fèves ou encore du choux dans leurs préparations", explique-t-on très sérieusement au musée d'art contemporain.
Ces recommandations ne semblaient toutefois pas avoir suffi. Un des chefs participant à la soirée avait en effet l'intention d'introduire du cyanure dans un de ses plats. Certains cuisiniers sollicités pour participer à cette "performance" ont décliné par avance l'invitation, notamment Paul Bocuse.
Cloaca est exposée jusqu'au 10 août au musée d'art contemporain de Lyon. AP
mardi 27 mai 2003, 10h14
Le roi de Thaïlande obtient un brevet pour de la pluie artificielle
BANGKOK (AFP) - Le roi de Thaïlande Bhumibol Adulyadej va recevoir un brevet pour la mise au point d'une technique innovante de pluie artificielle, a annoncé mardi un responsable du Département de la propritété intellectuelle.
"Le Département a approuvé l'an dernier son dossier pour la technique qu'il a développée (...) après avoir vérifié
que c'était la première de la sorte", a expliqué ce responsable. Il n'a pas souhaité fournir de détails sur cette technique destinée en priorité à aider les cultivateurs de zones arides, le Département ayant l'intention de faire breveter l'invention royale à l'étranger.Mais d'après la presse, la pluie serait provoquée par deux avions qui, selon une technique dite "du super-sandwich", créent des nuages froids et chauds à différentes altitudes afin d'arroser des surfaces plus vastes, et avec une précision plus grande, que les autres méthodes connues.
Il s'agira du quatrième brevet du souverain de 75 ans, qui a notamment fait breveter une méthode d'oxygénation constante de l'eau ou une autre d'utilisation de l'huile de palme comme carburant alternatif pour les moteurs diesel.
A 75 ans, le roi immensément révéré de Thaïlande reste passionné des choses de la terre et féru de sciences.
Le brevet sera remis lundi prochain au souverain en son palais d'été de Hua Hin, au sud de Bangkok.
mardi 27 mai 2003, 18h07
L'art de déguster le vin passe (aussi) par les neurones
Par Estelle Shirbon
ROME (Reuters) - Pour déguster le vin, il ne suffit pas d'avoir le palais sensible et la plume fleurie... il faut aussi que certains neurones fonctionnent, selon une étude menée par les chercheurs d'un hôpital italien.
"Nous voulions savoir s'il y avait une différence, au niveau cérébral, entre un buveur de vin entraîné et quelqu'un qui ne l'est pas", a expliqué Gisela Hagberg, une biophysicienne suédoise, lors de la présentation de l'étude devant l'Académie du Vin, à Rome, mardi.
"Nous avons découvert que la pratique ne forme pas seulement le palais, mais influe aussi sur la façon dont le cerveau répond à la dégustation de vin".
Les chercheurs ont soumis à des scanners cérébraux sept sommeliers et sept buveurs occasionnels pendant qu'ils testaient des vins.
Ces examens ont révélé, dans tous les cas, une forte activité dans l'amygdala, une structure profondément enfouie dans le lobe temporal qui réagit à la sensation de plaisir, notamment.
Mais chez les sommeliers, les examens ont mis en évidence que la dégustation entraînait également une activité soutenue dans certaines parties du cortex, la zone cérébrale utilisée pour la réflexion, alors qu'il en était rien chez les amateurs, les uns et les autres ayant pourtant été priés de faire attention à ce qu'ils étaient en train de boire.
Autrement dit, si le fait de boire du vin a déclenché les mêmes effets émotionnels chez les uns et les autres, il a déclenché une processus rationnel, voire intellectuel, chez les professionnels.
L'un de ces derniers, Andrea Sturniolo, a apparemment été très impressionné par le résultat des travaux menés à l'hôpital Santa Lucia.
"C'est fantastique. Cela prouve le raisonnement, l'effort intellectuel qu'il faut fournir pour goûter le vin et juger de sa saveur", a-t-il dit. "Cela ne signifie pas que les sommeliers sont des êtres supérieurs, tout est dans la pratique, l'expérience".
En vrai professionnel, Sturnolio a toutefois peu apprécié d'avoir été contraint de déguster le vin en position allongée et via des tubes dans la bouche - technique nécessaire pour pouvoir procéder aux scanners lors des dégustations.
"Cela n'aide pas beaucoup à voir et à sentir le vin. Je ne le conseillerai pas", a-t-il dit.
mardi 27 mai 2003, 21h04
Le "brise-glace" humain secouru au pôle Nord
LONDRES (Reuters) - L'aventurier britannique Pen Hadow, surnommé "le brise-glace humain", a été secouru mardi au pôle Nord où il était bloqué depuis une semaine et commençait à manquer de nourriture, a déclaré son porte-parole.
Le Britannique de 41 ans a été évacué de la banquise en avion, huit jours après être devenu le premier homme à atteindre le pôle Nord à skis et à la nage, seul et sans aide extérieure. Parti de la côte nord du Canada, il a parcouru 770 kilomètres.
Son équipe de soutien a fait savoir que l'opération de sauvetage s'était bien passée.
"Pen va bien, si ce n'est qu'il est évidemment fatigué, qu'il a faim et qu'il a besoin d'une douche", peut-on lire dans le communiqué.
Les précédentes opérations de sauvetage avaient échoué à cause du mauvais temps.
Hadow s'est distingué notamment par sa technique consistant à nager dans les eaux gelées entre les plaques de glace dans une combinaison de plongée spéciale.
Il n'a pas reçu de soutien sous la forme de largages aériens de nourriture ou de carburant et avait pour toute compagnie "Mavis", un balai à neige, et "Baskers", son traîneau de 127 kilos.
mercredi 28 mai 2003, 18h33
La baisse du dollar fait grimper le Nobel à un niveau record
OSLO (Reuters) - Les scientifiques, écrivains et hommes de paix américains ont cette année une raison supplémentaire de décrocher le prix Nobel car la baisse du dollar a renchéri sa valeur de 20%, à un montant record de 1,29 millions de dollars.
Le prix est de 10 millions de couronnes suédoises. En octobre dernier, l'ancien président américain Jimmy Carter, prix Nobel de la paix, avait pu les changer contre 1,08 million de dollars.
L'an dernier, six des 13 lauréats étaient Américains. La baisse du dollar ne change pas grand-chose pour les Européens, car l'euro est resté stable face à la couronne suédoise.
jeudi 29 mai 2003, 19h22
Un Indien âgé de 125 ans pourrait être le doyen de l'humanité
JAIPUR, Inde (Reuters) - Un Indien que l'on croit âgé de 125 ans, qui a vécu sans alcool ni tabac, pourrait être le plus vieil homme connu dans le monde.
Les autorités de la ville de Jaipur, capitale de l'Etat du Rajasthan, dans le nord de l'Inde, ont délivré à Habib Miyan un certificat lui attribuant l'âge de 125 ans en vertu de son livret de retraite qui fait remonter sa naissance au 20 mai 1878.
Pour le Livre Guinness des records, la Française Jeanne Louise Calment, âgée de 122 ans à sa mort en 1997, a été l'être humain le plus âgé sur qui l'on possède des documents fiables. La personne vivante la plus âgée est la Japonaise Kamato Hongo, 115 ans.
Le vieux Miyan, ancien clarinettiste de l'orchestre national de Jaipur, assure avoir 132 ans mais ne pas pouvoir le prouver.
Aveugle depuis près d'un demi-siècle et aujourd'hui presque grabataire, il affirme n'avoir jamais rien fait pour vivre aussi longtemps, si ce n'est de s'être abstenu toute sa vie d'alcool et de tabac.
vendredi 30 mai 2003, 9h17
La mystérieuse histoire d'Happy Sindane finira-t-elle par un "happy end" ?
JOHANNESBURG (AFP) - Le nom d'Happy Sindane était totalement inconnu au début du mois:
depuis qu'il s'est présenté à la police de Pretoria en affirmant être l'enfant d'une famille blanche enlevé par des noirs, puis traîté comme esclave, son histoire, dont tout le pays espère qu'elle aura une fin heureuse, fait tous les jours la "Une" de la presse sud-africaine.Happy Sindane, forte carrure, yeux bruns et cheveux blonds, a expliqué avoir été enlevé à l'âge de 6 ans par la domestique noire de ses parents, puis avoir passé 12 ans comme "esclave" à la merci de son "grand-père adoptif".
Dès la parution de sa photo dans la presse nationale le 22 mai, une première famille d'Afrikaners de Pretoria, Jan-Hendrik et Sarie Botha, s'est présentée pour revendiquer la paternité du jeune homme, test ADN à l'appui dont les résultats seront connus à la mi-juin.
Sa comparution en justice une semaine après comme témoin, cheveux teints en noir et gominés bien plat, créa la sensation dans le pays, faisant ressortir un jeune homme à l'allure toute différente et à certaines caractéristiques physiques fort peu caucasiennes.
Selon les termes mêmes du juge Marthinus Kruger qui présidait l'audience, "en tenant compte des probabilités, il (Happy) ne semble pas provenir d'une famille blanche (...) et nous attendons les résultats des test ADN qui nous seront présentés ultérieurement".
"C'est bien mon Jannie" déclarait Sarie Botha, citée par le quotidien en afrikaans Beeld.
Quelques jours plus tard le même quotidien titrait, photos à l'appui "Le nez d'Happy n'est pas le nez de Jannie", publiant l'opinion d'un expert en physiologie du faciès qu'il y avait "70% de chances" que Sindane et Jannie soient deux personnes distinctes.
Entretemps, les revendications ne cessaient de pleuvoir dans les commissariats et, jeudi, un porte-parole de la police de Pretoria déclarait qu'il "ne parvenait plus à les décompter".
Parmi les nouvelles revendications, l'une des plus sérieuses, rapportée jeudi par le Daily Dispatch de la province du Cap Est, est celle d'une femme, Patricia Mzayiya, qui affirme être la tante d'Happy Sindane et avoir "vécu avec lui dans leur village de Cenyu" dans le Cap Est.
Sa soeur Rina Mzayiya, a-t-elle expliqué au quotidien, aurait eu une affaire avec un Allemand surnommé "Moses" qui vivait à Johannesburg et aurait donné naissance à un "enfant blanc" dans "les années 1980". "Un parent m'a montré la photo dans le journal et j'ai tout de suite été très heureuse car je ne savais plus où mon neveu était", a expliqué Patricia. Cette revendication fait également l'objet d'un test DNA.
Une autre piste considérée comme sérieuse par la police, et rapportée par le quotidien Sowetan, concerne Tozi Ben, une femme de l'ethnie Xhosa qui affirme que le jeune-homme est le fils de sa cousine qui aurait également eu une affaire avec un autre blanc, de nationalité non précisée.
Un autre mystère concerne l'âge du jeune homme qui affirme être né le 4 mai 1985, mais dont un médecin qui l'a examiné a conclu qu'il pouvait n'avoir "que 16 ans".
Ne parlant que la langue de l'ethnie Ndebele, Happy Sindane ne sait pas qui sont ses parents, affirme qu'ils parlaient afrikaans et dit avoir eu un petit chien quand il était petit.
Happy dit avoir été "donné" à un couple noir travaillant sur un chantier après avoir été kidnappé. Commence alors pour Happy, selon sa narration, une vie de misère et de vagabondage: une année d'abord dans le township de Verena avec le couple noir, puis dans un autre township, Tweefontein, avec sa "mère adoptive", ses trois enfants, puis "un grand père" qui le battait.
Happy Sindane dit aussi avoir vu un jour sa photo dans un avis de recherche à la télévision entre 1994 et 1999. Sa "mère" selon lui l'a alors "jeté contre un mur" et il ne fut plus jamais autorisé à regarder la télévision.
Le jeune homme a été placé dans un lieu tenu secret, isolé sous la protection de la police, espérant des résultats d'analyses qui lui diront son identité.
vendredi 30 mai 2003, 9h29
New York: amende pour s'être assise sur une marche dans le métro
NEW YORK (AFP) - La fréquence et le montant des PV augmentent à New York, aux prises avec une grave crise budgétaire, provoquant la grogne de la population et l'indignation de la presse populaire.
Les deux quotidiens tabloïd, le New York Post et le Daily News, consacrent presque chaque jour leur "Une" à la mésaventure d'un New-yorkais verbalisé pour une infraction mineure, voire insignifiante, et crient au scandale. Mercredi, le Daily News mettait en première page une photo de Crystal Rivera, 18 ans, enceinte de six mois, qui a reçu une contravention de 50
dollars pour avoir été surprise assise sur les marches d'un escalier d'une station de métro.La semaine dernière, le Post titrait sur un habitant du Bronx, Jesse Taveras, verbalisé pour avoir été surpris sur un trottoir assis sur un cageot de lait en plastique. Le PV portait la mention: "usage non-autorisé d'un cageot de lait".
La presse new-yorkaise s'est aussi fait l'écho de procès-verbaux pour utilisation de sacs poubelle périmés, pour avoir nourri des pigeons dans un parc, avoir occupé deux sièges au lieu d'un dans le métro ou avoir stocké sur le trottoir des journaux à recycler dans un carton plutôt qu'attachés.
Les syndicats de policiers accusent la mairie, qui s'en défend, de pousser les agents à multiplier les amendes afin de remplir les caisses de la ville. Une association de policiers assure que des quotas journaliers à atteindre auraient été imposés et dénonce le fait que la police new-yorkaise soit devenue "une machine à verbaliser qui rapporte des millions de dollars pour boucler le budget de la ville".
Le nombre de PV, dont les amendes ont récemment été augmentées (celle pour stationnement est passée de 55 à 105 dollars), a cru de 6,7% au cours des quatre premiers mois de l'année, selon les chiffres de la mairie.
vendredi 30 mai 2003, 11h24
Les "guetteurs de trains" anglais ne sont pas membres d'Al Qaïda
LONDRES (Reuters) - Six "guetteurs de trains" ou "trainspotters" ont été interpellés à Clapham Junction, un important noeud ferroviaire de la banlieue londonienne, par des cheminots craignant pour la sécurité de la gare.
Le "trainspotting" est un passe-temps pris très au sérieux Outre-Manche où il est fréquent de voir des individus généralement vêtus d'anoraks hanter les quais de gare ou les ponts ferroviaires. Armés de jumelles et de chronomètres, ils notent scrupuleusement sur de petits carnets les heures des passages de train ainsi que la marque de la locomotive ou les numéros de séries des wagons.
Soumis à un interrogatoire en règle, les guetteurs interpellés ont du clamer haut et fort n'avoir rien à voir avec la nébuleuse islamiste Al Qaïda d'Oussama ben Laden à qui sont imputés les attentats-suicide du 11 septembre.
"C'est la première fois que ce genre d'incident m'arrive !", s'exclame, encore tout ébahi Darren Jarvis, "trainspotter" chevronné, qui a dû s'expliquer sur ses paisibles activités dans le bureau du chef de gare.
La presse britannique s'est emparée de l'histoire, allant même jusqu'à prédire la fin des "guetteurs de train". Mais la société qui gère le réseau ferré, Network Rail, se veut plus rassurante.
"C'est tout à fait faux", a-t-elle réagi en affirmant que les "guetteurs de trains" étaient toujours les bienvenus dans les gares - à condition de ne pas créer d'attroupements ou de mettre en danger la sécurité des transports.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001 et la récente guerre contre l'Irak, les autorités britanniques ont considérablement renforcé leur dispositif de sécurité.
samedi 31 mai 2003, 14h10
Sursis pour un âne "condamné" à mort
ISTANBUL (AFP) - Un âne au comportement agressif et récemment "condamné" à mort par un conseil d'anciens, dans le nord-est de la Turquie, a bénéficié d'un sursis à exécution, après que la gendarmerie ait demandé un complément d'enquête à son sujet, rapporte la presse turque.
Les agressions répétées de l'équidé contre les habitants - notamment un octogénaire mis récemment dans le coma - ainsi que contre le bétail avait poussé le maire du village d'Akpinar à "juger" le fauteur de troubles.
Mais selon le journal Zaman de samedi, l'exécution de la peine capitale a été suspendue le temps qu'une enquête de la gendarmerie locale vérifie les méfaits imputés au quadrupède.
"Chacun est innocent jusqu'à ce que soit faite la preuve de sa culpabilité", a expliqué le maire du village Ahmet Yildiz, ajoutant que "nul n'échappe aux lois", et qu'il fallait attendre "la fin de l'instruction", selon Zaman.
Cette enquête nécessite notamment des "rapports médicaux" des hôpitaux où sont soignés les récentes victimes, indique l'élu, qui ajoute que si les indices sont suffisants pour retenir la culpabilité de l'âne, il sera "immédiatement tué", dit encore le journal, mais sans préciser comment.
samedi 31 mai 2003, 15h20
2.500 employés apprennent leur licenciement sur leur mobile
LONDRES (AFP) - Une entreprise britannique, qui licencie 2.500 employés, leur a appris la mauvaise nouvelle en leur envoyant un message sur leur téléphone mobile, a-t-on appris de sources concordantes.
Le message leur demandait d'appeler un numéro de téléphone, où ils devaient écouter un message enregistré par le groupe américain d'audit comptable PriceWaterhouseCoopers (PCW) et qui les informait sur les licenciements dans leur entreprise, The Accident Group (TAG), basée à Manchester (nord-ouest de l'Angleterre), partie du groupe Amulet, qui a été mis sous administration.
"Tous ceux qui vont conserver leur emploi seront contactés aujourd'hui. Si on ne vous a pas parlé, cela signifie que vous êtes licencié avec effet immédiat", disait le message, qui précisait en outre qu'il n'y avait plus d'argent pour payer les salaires de mai.
"Je dois m'excuser pour la nature de cet appel. J'aurais préféré le faire face-à-face, mais vu le temps dont nous disposons, ça n'a pas été possible", poursuit le message.
Une porte-parole de PWC a confirmé que cette méthode était utilisée dans certains cas pour des licenciements. "La situation idéale serait d'avoir tout le monde dans une pièce, mais on ne pouvait pas le faire. Cela semblait être la meilleure manière d'avancer", a-t-elle dit.
"C'est une manière très lâche et sans coeur de faire les choses", a commenté l'épouse d'un employé de TAG, qui veut garder l'anonymat.
"C'est une manière de gérer les licenciements qui bat tous les records de médiocrité. Cette situation ne pourrait pas se produire sur le continent où les employés bénéficient d'une forte protection de l'emploi, de droits à être consultés et informés", a réagi le syndicat Amicus.
"Personne ne devrait recevoir une nouvelle à l'effet si dévastateur par mini-message. Nous avons absolument besoin de dispositions plus fortes pour des consultations sur le lieu de travail", a déclaré le secrétaire général d'un autre syndicat, le TUC, Brendan Barber.
lundi 2 juin 2003, 17h26
Spiderman, de la fiction à la réalité ?
LONDRES (Reuters) - Des scientifiques britanniques ont mis au point une bande adhésive qui pourrait permettre à des hommes de gravir les murs comme le héros de bande dessinée Spiderman.
Des chercheurs de l'université de Manchester ont annoncé qu'ils avaient percé le secret du "gecko", un lézard d'Asie du sud-est défiant les lois de la gravité grâce aux poils recouvrant ses pattes.
"Le nouvel adhésif - l'adhésif gecko - contient des milliards de fibres de plastique très fines, similaires aux poils naturels qui recouvrent la plante des pieds des geckos", a déclaré l'université dans un communiqué.
"L'équipe de recherche pense qu'il ne faudra pas beaucoup de temps pour que des gants Spiderman deviennent une réalité."
Bob Full de l'université américaine de Berkeley, qui a également participé aux recherches, a déclaré que la technologie pourrait être utilisée pour manipuler les microprocesseurs et avoir des applications médicales.
Des projets sont à l'étude afin de produire de l'adhésif pour des surfaces plus importantes et pour en améliorer la résistance, a déclaré le journal Nature Materials, qui a publié l'article scientifique sur la découverte.
Mais l'université a précisé que les coûts étaient pour le moment prohibitifs: "Nous avons envisagé de produire des quantités importantes d'adhésif gecko, des quantités suffisantes pour permettre à un étudiant de se suspendre à la fenêtre d'un immeuble élevé. Mais cela reviendrait trop cher et nous n'en tirerions aucun bénéfice scientifique".
lundi 2 juin 2003, 18h17
Après le départ de Bush, la place des Etats-Unis reste vide à la table du G8
EVIAN (AFP) - Les Etats-Unis n'étaient pas représentés lundi après-midi autour de la table des chefs d'Etat et de gouvernement du G8 à Evian, après le départ anticipé du président américain George W. Bush pour le Proche-Orient, a-t-on appris de source française.
A la reprise des travaux, consacrés au développement durable, personne ne s'est assis à la place de George W. Bush, qui a quitté Evian après le déjeuner offert par le président français Jacques Chirac à ses hôtes. La chaise du président américain a été retirée de la salle.
Toutefois, un représentant des Etats-Unis est toujours présent au G8, assis derrière les chefs d'Etat et de gouvernement avec les "sherpas", chargés de la préparation et du suivi des sommets, qui prennent des notes sur les travaux en séance, a-t-on ajouté de même source.
Le sherpa américain est Gary Edson, adjoint de la conseillère pour la sécurité nationale Condoleezza Rice, chargé des questions économiques internationales auprès de George Bush.
Jacques Chirac a assuré "comprendre" le départ du président américain avant la fin du G8, mardi. "Nous regrettons naturellement qu'il soit obligé de partir plus vite que prévu, mais c'est pour une cause à laquelle nous sommes tous profondément attachés, celle de la paix", a-t-il déclaré lundi matin.
lundi 2 juin 2003, 18h24
La justice iranienne attaque un journal assimilant députés et vaches
TEHERAN (AFP) - Le nouveau procureur de Téhéran Saïd Mortazavi, célèbre pour avoir fermé des dizaines de journaux réformateurs, a lancé une action contre le quotidien conservateur Kayhan, qui a assimilé les députés à des vaches.
Dimanche, dans une note humoristique censée caricaturer les réformateurs, Kayhan rapportait le dialogue entre deux personnages. "Quoi de neuf?", demande le premier. "Hier, une vache a rompu sa corde et est entré au parlement yéménite tuant une personne et en blessant une autre", répond le second. Devant l'air surpris du premier, le second ajoute: "Rien d'étonnant. Dans un pays où on ne filtre pas les candidats, n'importe quelle vache se permet d'entrer au parlement".
Une allusion directe à l'un des projets de loi du président réformateur Mohammad Khatami qui réformerait la loi électorale et supprimerait le système de filtrage des candidats par le Conseil des gardiens de la constitution, contrôlé par les conservateurs.
De nombreux journaux réformateurs ont protesté lundi contre cette "note humoristique", publiée par un journal qui est farouchement hostile à leur cause.
Dans un communiqué, la justice affirme que le procureur révolutionnaire de Téhéran a porté plainte contre le quotidien Kayhan pour "ce qui peut être interprété comme une insulte aux députés et au parlement".
mardi 3 juin 2003, 7h14
Des tests ADN pour résoudre le mystère de la tombe de Colomb
SEVILLE, Espagne (Reuters) - Des scientifiques espagnols ont fouillé un tombeau en bronze supposé abriter la dépouille de Christophe Colomb, dans l'espoir de résoudre le mystère qui persiste sur l'emplacement de la dernière demeure de l'explorateur.
La République dominicaine et l'Espagne affirment toutes les deux que la tombe de l'homme qui découvrit l'Amérique est sur leur territoire.
Une équipe espagnole a proposé de résoudre le problème en procédant à des tests ADN sur les deux dépouilles et de comparer les résultats à ceux de tests effectués sur celle du fils de Christophe Colomb.
Les scientifiques ont jusqu'à vendredi pour faire leurs prélèvements, puis la dépouille supposée de Colomb retournera dans la cathédrale de Séville.
"(Nous prendrons) des morceaux de la taille d'un pois chiche", a déclaré à Reuters José Antonio Lorente Acosta, médecin légiste de l'université de Grenade.
Selon lui, le processus prendra au moins six mois.
Colomb est mort en 1506 à Valladolid, en Espagne. Il avait demandé à être enterré sur l'île que se partagent aujourd'hui la République dominicaine et Haïti, ce qui fut fait.
Mais on a ordonné au moins deux fois que ses ossements soient déplacés, une première fois vers Cuba en 1795, puis vers Séville en 1898, quand Cuba a obtenu son indépendance.
Il y a douze ans cependant, une urne sur laquelle était inscrit le nom de Colomb a été découverte par des ouvriers dans une cathédrale de Saint Domingue, la capitale de la République dominicaine. L'urne est désormais enterrée sous un monument dédié à Colomb dans la capitale.
mardi 3 juin 2003, 7h14
Il oublie un Picasso dans le métro new-yorkais et... le retrouve
NEW YORK (AFP) - Un homme qui avait oublié deux oeuvres d'art, dont une lithographie de Picasso, dans le métro new-yorkais, les a retrouvées lundi, remises par un "bon Samaritain" qui a reçu mille dollars pour sa peine.
"C'est génial. New York est une ville formidable", s'est exclamé William Bailey, soulagé et visiblement ravi, devant la presse.
Le cauchemar de cet encadreur de 63 ans avait commencé jeudi quand il est monté dans une rame de métro et s'est rendu compte qu'il venait de laisser son carton à dessins adossé à un poteau sur le quai.
Avec la lithographie de Pablo Picasso se trouvait également une étude de Sophie Matisse, l'arrière petite-fille du peintre français, inspirée du "Guernica" de Picasso.
Bailey est immédiatement sorti à la station suivante, s'est précipité dans un taxi pour revenir sur ses pas, mais quand il est descendu sur le quai, le carton avait disparu. Il s'est ensuite rendu dans l'église la plus proche, où il a fondu en larmes. "Je n'ai jamais ressenti une telle panique", a-t-il expliqué.
Les oeuvres appartiennent à deux clients de l'encadreur. Le Picasso n'a pas été évalué, mais représente au moins une grande valeur sentimentale pour sa propriétaire, à qui il avait été offert comme cadeau de mariage. Le Sophie Matisse avait récemment été vendu pour 6.500 dollars.
Après avoir séché ses larmes, l'encadreur étourdi s'est empressé d'afficher des annonces dans le métro, promettant une récompense. L'histoire a ensuite été relayée par la presse locale, permettant d'alerter un vendeur à la sauvette de livres dans la rue. Ce dernier avait reçu le carton à dessins des mains de deux hommes qui sortaient du métro.
Il a appelé M. Bailey, dont les coordonnées se trouvaient dans le carton à dessins, et lui a remis son bien lundi à un coin de rue.
mardi 3 juin 2003, 8h42
Une Australienne de 74 ans frappe sa voisine de 88 ans avec un fer à repasser
SYDNEY (AFP) - Une femme de 74 ans fait l'objet de poursuites judiciaires pour tentative d'homicide après avoir frappé sa voisine de 88 ans avec un fer à repasser dans une maison de retraite de la banlieue de Sydney, selon la police.
L'assaillante, dont l'identité n'a pas été communiquée, devait comparaître mardi dans la journée devant le tribunal et a été placée en détention provisoire.
Lundi après-midi, elle se serait emparée d'un fer à repasser et aurait frappé sa voisine sur la tête, a précisé la police, qui n'a pas donné les raisons du geste de la septuagénaire. La victime, qui a perdu connaissance, a été hospitalisée dans un état grave.
mardi 3 juin 2003, 11h26
Quand les poules ont enfin des dents
LYON (AFP) - Une équipe de chercheurs conduite par un professeur de l'Ecole Normale Supérieure de Lyon (ENS) est parvenue à faire pousser des dents aux poules après transplantation de cellules souches dentaires de souris, une réussite susceptible d'ouvrir la voie à une "révolution des soins dentaires", selon un communiqué de l'ENS.
Les recherches dirigées par le Dr Efthimios Mitsiadis, professeur invité à l'ENS, effectuées sur des embryons de poulet, ont été réalisées en collaboration avec l'équipe du professeur Paul Sharpe, de la Faculté dentaire de Kings College à Londres et celle des Dr Josiane Fontaine-Pèrus, du CNRS, et Yvonnick Chéraud, de l'Université de Nantes.
"Il y a plusieurs millions d'années, les oiseaux étaient dotés de dentition, mais il semble que certains gènes liés à la formation dentaire aient progressivement disparu au cours de l'évolution", explique le Dr Mitsiadis.
Les résultats de ses travaux ont été publiés dans la revue américaine Proceedings of the national Academy of Sciences (PNAS).
"Mon souhait était de prouver que si ces gènes étaient apportés, le programme génétique serait réactivé, donnant naissance à de vraies dents", souligne le chercheur qui espère +in fine+ parvenir à faire pousser des dents sur des patients souffrant de graves anomalies dentaires.
"Ces recherches représenteront à long terme une véritable révolution des soins dentaires, l'une des disciplines qui a le moins évolué ces dernières années", souligne-t-il.
En septembre 2002, des chercheurs américains de l'Institut Forsyth, à Boston, étaient parvenus à faire pousser des dents de porc à l'intérieur d'intestins de rats, à partir de cellules de dents immatures prélevées sur des porcs âgés de six mois, et non de cellules souches.
De nationalité grecque, le Dr Mitsiadis, 43 ans, est diplômé de la faculté dentaire d'Athènes. Il a poursuivi ses études à Lyon et Marseille, puis à Helsinki (Finlande), Karolinka (Suède) et aux Etats-Unis.
mardi 3 juin 2003, 12h04
A Ipoh, en Malaisie, se tenir par la main peut valoir une amende
KUALA LUMPUR (Reuters) - Les couples non-mariés qui se promènent main dans la main dans la ville malaisienne d'Ipoh risquent une amende découlant d'une campagne de "retour à la morale" des autorités locales, qui hérisse les associations de défense de droits de l'Homme.
Une trentaine de couples ont déjà été contraints de s'acquitter d'une amende de 30 ringgits, soit environ 6,70 euros, pour s'être donnés la main en public.
"C'est ridicule. Nous vivons dans une société moderne et il n'y a rien de mal à exprimer son affection les uns pour les autres", se lamente Cynthia Gabriel, directrice d'une association locale de défense des droits de l'Homme. "Pour nous, se donner la main en public n'a rien d'un comportement indécent."
En Malaisie, la religion officielle est l'islam, mais la constitution autorise la liberté de culte chez les non-musulmans, qui représentent un peu moins de la moitié de la population.
Aucun des 30 couples verbalisés à Ipoh n'était de confession musulmane.
L'affaire a scandalisé Wong Chun Wai, un éditorialiste du premier journal en anglais du pays, le Star, selon lequel "les fanatiques religieux n'ont pas leur place en Malaisie".
Le maire d'Ipoh a pourtant refusé de se repentir. "Le conseil municipal n'a pas l'habitude de verbaliser les gens sans raison apparente", a déclaré Sirajuddin Salleh à un journal. Ses 400.000 administrés doivent, selon lui, veiller à la "propreté morale" de leur ville.
mardi 3 juin 2003, 13h29
Les restes de Christophe Colomb exhumés pour vérifier leur authenticité
SEVILLE (AFP) - Les restes présumés de Christophe Colomb, enterré dans la cathédrale de Séville (sud de l'Espagne) avec son fils Hernando, ont été exhumés pour vérifier par un test d'ADN s'il s'agit bien de ceux du célèbre navigateur qui a découvert l'Amérique.
L'exhumation a été pratiquée lundi par des spécialistes de l'université de Grenade en présence de deux descendants de Christophe Colomb, Jaime et Anunciada Colomb de Caravajal.
Les scientifiques ont soulevé une draperie qui couvrait le tombeau de Christophe Colomb et cachait une porte en forme d'écu. Derrière se trouvait un coffret portant l'inscription: "Voici les os de Christophe Colomb, premier amiral du Nouveau monde". Ensuite, les spécialistes ont extrait les restes de son fils, Hernando Colomb, qui reposaient à l'arrière du choeur de la cathédrale depuis quatre siècles.
Les ossements du père et du fils, ainsi que ceux du frère du célèbre navigateur, Diego Colomb, exhumés en septembre dernier à Santiponce, près de Séville, ont été transportés à l'université de Grenade, où ils seront analysés d'ici l'hiver prochain.
Les spécialistes vont maintenant prélever des échantillons de ces ossements pour des examens qui pourraient durer "plusieurs mois" afin de confirmer que le cadavre conservé à la cathédrale de Séville est bien celui de Christophe Colomb.
L'enquête comportera notamment des études anthropologiques, dentaires et radiologiques à résonance magnétique (IRM), selon José Antonio Lorente, directeur du Laboratoire d'identification génétique de l'université de Grenade, qui coordonne les recherches.
L'équipe de spécialistes comprend notamment des experts des universités de Saint-Jacques de Compostelle, de Rome, de Leipzig (Allemagne) et de Barcelone.
L'étude se propose de "déterminer si les restes qui sont dans la cathédrale de Séville appartiennent à Christophe Colomb, et démontrer, si on peut y avoir accès, si les restes qui se trouvent à Saint-Domingue appartiennent également à Christophe Colomb ou à une autre personne", selon M. Lorente.
Les recherches porteront notamment sur l'étude du chromosome "Y" puisque ce chromosome se transmet de père en fils et que l'identité d'Hernando Colomb a pu être authentifiée.
Christophe Colomb, né en 1451 à Gênes, est mort à Valladolid (centre-nord de l'Espagne) en 1506 et ses restes, comme ceux de son fils, ont été transférés à Saint-Domingue en 1544. Cependant, en 1795, les Espagnols ont évacué la République dominicaine et emporté les dépouilles présumées de Colomb à Cuba, d'où elles ont été rapatriées en Espagne en 1898, après la guerre hispano-américaine.
La République dominicaine affirme que les restes authentiques du navigateur se trouvent en territoire dominicain, au Phare de Colomb.
mardi 3 juin 2003, 17h10
Un Néo-Zélandais prétend assembler un missile dans son garage
AUCKLAND (AP) - Un Néo-Zélandais de 49 ans, Bruce Simpson, a annoncé qu'il construisait un missile de croisière chez lui dans son garage, avec un message simple: pas besoin pour cela d'être un scientifique spécialiste des fusées.
La nouvelle n'est pas seulement insolite : elle conduit à s'interroger sur les éventuelles capacités criminelles de bricoleurs à l'esprit moins innocent.
Bruce Simpson, rapportait mardi le journal New Zealand Herald, compte bientôt publier sur le Net des instructions détaillées pour monter l'engin et ce pour un petit budget: moins de 5.000 dollars néo-zélandais, soit l'équivalent de 2.400 euros. On ne sait pas si Simpson, concepteur de sites Internet, entend se faire ou non de la publicité. Mais au-delà de l'aspect insolite de son projet, il entend prouver aux gouvernements combien il serait facile de s'équiper ainsi, à peu de frais.
"Bien évidemment, l'objectif de ce site web n'est pas de fournir aux terroristes et autres malfaisants les plans d'un missile de croisière opérationnel, mais de prouver que les nations doivent se préparer à ce type d'attaque bien élaborée de l'intérieur de leurs propres frontières", écrit-il sur son site web.
Vu le budget, explique-t-il, la construction du missile entraîne des compromis: portée limitée (160km tout de même), charge utile réduite mais de 10kg minimum. Quant aux composants - système de contrôle de vol, antennes de réception radio, guidage par satellite (GPS) - Bruce Simpson dit les avoir trouvés et commandés sur Internet, sans aucune difficulté. Ces équipements ont franchi les douanes tout aussi facilement.
"Tout ça est très facile à se procurer. Ca n'a alerté personne", souligne-t-il. "Pas besoin d'être un scientifique spécialiste des fusées".
La police néo-zélandaise, interrogée, n'a pas souhaité préciser si elle avait ouvert une enquête sur les travaux pratiques de M. Simpson. "Nous sommes maintenant au courant de la situation", s'est contenté de déclarer un porte-parole, Rebecca Holt. "Ce n'est pas une chose que nous recommandons aux gens de faire chez eux".
Bruce Simpson, qui a déjà construit deux moteurs prototypes dans sa maison située à 100km d'Auckland, espère pouvoir procéder à un essai de tir à la mi-juillet. Il a pris contact avec l'armée de l'air néo-zélandaise, afin d'obtenir l'autorisation de procéder à un essai en vol et de le faire superviser par des spécialistes, notamment de la balistique.
"Il serait imprudent d'avancer sans participation officielle", note Bruce Simpson. L'armée de l'air n'a fait aucun commentaire. Paul Buchanan, ancien analyste au Département américain de la Défense et expert des questions de terrorisme, ne voit pas cette entreprise d'un oeil très favorable. Bruce Simpson, dit-il, ne veut peut-être pas encourager le terrorisme mais "il pourrait le faciliter".
Il est "diablement facile d'assembler tout ce matériel", constate Paul Buchanan et si le missile fonctionne, cela devrait alerter les autorités.
Sur le Net :
www.interestingprojects.com
mardi 3 juin 2003, 17h28
Lourde amende pour le livreur cracheur
BERLIN (Reuters) - Un tribunal allemand a condamné un livreur de pizza irascible à une amende de 520 euros pour avoir craché dans une salade qu'il devait livrer.
L'homme de 32 ans était irrité de devoir refaire une livraison, un couple s'étant plaint de ne pas avoir reçu la salade qu'il avait commandée, a-t-on appris auprès du tribunal de Hanovre.
Le couple a porté plainte auprès de la police locale après avoir découvert un crachat de salive sous une rondelle de concombre.
Des tests ADN ont permis de prouver que la salive était bien celle du livreur.
Celui-ci a expliqué pour sa défense avoir toussé et postillonné dans la salade par accident.
mardi 3 juin 2003, 18h06
Quand Bush dit "continu", il veut en fait dire "contigu"
CHARM EL-CHEIKH (AFP) - Le président américain George W. Bush a fait référence mardi lors d'un sommet sur la paix au Proche-Orient à Charm el-Cheikh (Egypte) à un Etat palestinien "continu" mais voulait en fait dire "contigu" à celui d'Israël, a indiqué son porte-parole.
"Israël a des responsabilités, Israël doit s'attaquer à la question des colonies, Israël doit s'assurer qu'il y a un territoire continu que les Palestiniens peuvent appeler leur patrie", a déclaré M. Bush lors du sommet de Charm el-Cheikh où il a rencontré cinq dirigeants arabes dont le Premier ministre palestinien Mahmoud Abbas.
"Il a dit +continu+ mais il voulait dire +contigu+", (en anglais : "continuous" au lieu de "contiguous"), a dit le porte-parole de M. Bush Ari Fleischer. Il a précisé que la transcription des propos du président qui devait être diffusée ultérieurement ferait état de cette correction.
Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell avait indiqué lundi en arrivant à Charm el-Cheikh qu'il était "clairement entendu" que les Israéliens devaient supprimer les colonies se trouvant actuellement dans les territoires palestiniens "au début du processus", ajoutant : "Et après nous entrerons dans les discussions sur la contiguïté territoriale d'un Etat palestinien".
mercredi 4 juin 2003, 8h20
La traversée du Pacifique par un radeau en roseau s'arrête à l'île de Pâques
SANTIAGO (AFP) - La traversée de l'océan Pacifique du Chili vers l'Australie, entamée il y a deux mois et demi par neuf navigateurs à bord d'un radeau en roseau, le Viracocha II, a pris fin dès la première étape, sur l'île de Pâques, à 3.500 km à l'ouest de Santiago.
Le fragile trois mâts de 18 m de long, construit avec 25 tonnes de roseau et muni de voiles en coton, était parti le 17 mars dernier de Vina del Mar (100 km à l'ouest de Santiago) pour rallier Sydney après une traversée de 10.000 milles (18.000 km), prévue sur six mois. Il était arrivé samedi dernier sur l'île de Pâques, territoire chilien situé entre l'Amérique du Sud et la Polynésie, d'où il devait repartir dans une dizaine de jours vers Tahiti et les îles Fidji.
"Nous arrêtons là l'expédition parce que sa structure ne tient pas le coup", a déclaré le capitaine de Viracocha II, le biologiste américain Phil Buck, cité par le quotidien La Segunda. Phil Buck a expliqué que lorsque le radeau avait appareillé d'une plage de Vina del Mar, sur la côte centrale chilienne, il avait heurté la terre et était resté incliné durant une demi-heure, ce qui a affecté sa structure.
"Nous pourrions continuer, mais pas au delà de 500 à 1.000 milles nautiques. Pourquoi nous mettre en danger?", a ajouté le navigateur.
Phil Buck, 39 ans et originaire du Massachusetts, voulait démontrer avec cette expédition que des marins de sociétés pré-incaïques avaient pu effectuer une telle traversée il y a plus de vingt siècles.
Il était accompagné d'un autre Américain, Tom Liveli, ainsi que du Français Stéphane Guérin, de l'Allemand Felix Fisher, du Bolivien Eric Catari et de quatre autres marins chiliens et boliviens.
A bord d'une embarcation similaire, baptisée Viracocha I ("écume de mer" en langue quechua), Phil Buck et sept équipiers avaient effectué en 44 jours, entre février et avril 2000, une traversée de plus de 2.000 milles d'Arica (nord du Chili) jusqu'à l'île de Pâques.
mercredi 4 juin 2003, 16h48
Une petite douceur pour détrousser
BERNE (AP) - Une jeune Suissesse de 24 ans a été endormie puis dévalisée lundi par un inconnu dans un train dans le canton de Berne en Suisse qui lui avait offert un bonbon qui n'avait de bonbon que le nom.
Après avoir accepté cette petite douceur offert par un homme d'une trentaine d'années, la victime a été prise de vertiges avant de s'endormir pendant plusieurs heures. Elle a été délestée de 200 à 300 francs suisses (de 130 à 195 euros), a indiqué mercredi la police. AP
mercredi 4 juin 2003, 23h59
Une statue de Saddam Hussein bientôt érigée dans une base britannique
LONDRES (AP) - Des Marines britanniques de la base de Somerset, dans le sud de l'Angleterre, ont ramené un souvenir inhabituel du conflit en Irak: une statue de 2,7 mètres de haut représentant... Saddam Hussein.
Après avoir contribué à sécuriser le port de pétrolier de Faw, dans le sud de l'Irak, les hommes du Commando 40 ont emporté avec eux la statue locale du raïs déchu en guise de trophée, a précisé mercredi la Royal Navy. Transportée par le vaiseau HMS Ocean, elle attend au mess des officiers d'être érigée dans la base.
Un porte-parole ayant requis l'anonymat a fait valoir que les forces britanniques avaient toujours rapporté des trésors de leur campagnes militaires.
"Si nous n'avions pas ramené cette statue, elle aurait été détruite", a-t-il expliqué. "Il nous a semblé que c'était l'objet à ramener, le souvenir d'une bataille difficile."
Pourtant, a-t-il ajouté, "nous avions pour consigne de détruire et de démanteler tout ce qui se rapportait de près ou de loin au régime de Saddam Hussein". AP
jeudi 5 juin 2003, 8h31
Etats-Unis: un jour de prison pour culture illégale de marijuana
SAN FRANCISCO (AFP) - Un héraut de la lutte pour la dépénalisation de la marijuana à usage médical aux Etats-Unis, Ed Rosenthal, a été condamné à un jour de prison pour culture illégale de cette plante.
Ed Rosenthal, 58 ans, avait été déclaré coupable en janvier parce qu'il cultivait plus que les 100 plants de marijuana à usage médical autorisés par le droit californien, mais interdits par le droit fédéral américain. Il avait passé une journée de prison avant l'énoncé de sa sentence mercredi.
A sa sortie du tribunal, libre, M. Rosenthal s'est engagé à faire campagne désormais pour obtenir la dépénalisation totale de la marijuana dans tout le pays. "Je vais permettre à tout le monde de faire pousser (de la marijuana) en abattant les lois" qui l'interdisent, a-t-il dit à des militants venus l'entourer.
"Ce jour marque le début de la fin de la guerre menée par le pouvoir fédéral contre les patients prenant de la marijuana", s'est félicité le directeur d'une organisation faisant la promotion de la marijuana à Washington, Robert Kemp.
L'accusation avait requis 6 ans et demi à l'encontre d'Ed Rosenthal.
Cette affaire illustrait le conflit entre le droit fédéral et les lois passées dans certains Etats, comme la Californie, qui autorisent des malades souffrant de maladies graves comme le sida ou le cancer à cultiver, posséder et consommer du cannabis, sur avis médical.
M. Rosenthal avait été autorisé par les autorités d'Oakland, en banlieue de San Francisco, à faire pousser du cannabis à destination de malades.
jeudi 5 juin 2003, 8h59
Un amiral américain rabroue une sentinelle: il doit démissionner
WASHINGTON (AFP) - Un amiral américain trois étoiles a démissionné de ses fonctions de directeur d'une académie navale après avoir eu un geste de colère contre une sentinelle qui ne l'avait pas reconnu.
A l'issue du réveillon du nouvel an, fêté avec des civils à Annapolis (Maryland), le vice-amiral Richard Naughton avait été arrêté à la porte de son académie navale par une sentinelle. Furieux de ne pas avoir été reconnu, l'amiral avait saisi le poignet du militaire alors qu'il tentait de vérifier son identité sur son badge.
Aux Etats-Unis, le code de justice militaire interdit toute opposition au travail d'une sentinelle.
Une enquête de l'inspection générale a conclu à "une conduite inappropriée avec la sentinelle et un échec général à promouvoir une bonne morale", conduisant l'amiral à remettre sa démission et à demander à quitter l'armée.
Ses supérieurs hiérarchiques ont fait droit à ces demandes, a précisé la Marine dans un communiqué.
jeudi 5 juin 2003, 9h58
Un avion de chasse colombien descendu... par un rapace
BOGOTA (Reuters) - Le pilote d'un avion de chasse colombien a été contraint mercredi de s'éjecter parce qu'un oiseau de proie a terminé sa course dans le réacteur de son appareil, a annoncé le chef des forces aériennes du pays dans un communiqué.
Le pilote s'en est tiré avec une belle frayeur. Son appareil, un Kfir de fabrication israélienne, est tombé dans les eaux boueuses d'une rivière. L'accident s'est déroulé dans le centre de la Colombie, lors d'un vol de routine.
jeudi 5 juin 2003, 9h59
Scotland Yard plongé dans le noir durant plusieurs heures
LONDRES (Reuters) - Scotland Yard, le siège de la police londonienne qui accueille aussi des unités spécialisées comme la section antiterroriste, a été plongé dans le noir mercredi après qu'un ouvrier eut endommagé un câble électrique.
Les lignes téléphoniques et notamment le standard du 999 qui est outre-Manche le numéro des appels d'urgence, ont été hors service pendant près de neuf heures et les appels ont dû être dirigés vers les postes de police locaux.
Le système de secours avait été mis en route après que le câble eut été endommagé mardi soir près du célèbre quartier général de la police, mais il est lui-même tombé en panne, plongeant l'immeuble dans le noir.
"Il est clair que nous avons des leçons à tirer de ce qui vient de se passer et avant tout à comprendre pourquoi nos systèmes de secours ont connu des difficultés et comment nous pouvons y remédier dans l'avenir", a expliqué un responsable.
jeudi 5 juin 2003, 11h29
Faire le ménage peut prévenir du cancer (scientifique)
CANBERRA (Reuters) - Faire le ménage peut prévenir du risque de cancer des ovaires, révèle une étude sino-australienne publiée cette semaine par l'International Journal of Cancer.
Le patron de l'équipe de recherche, Colin Binns, de l'université Curtin de Perth, affirme que l'étude menée auprès de 900 Chinoises fait ressortir que le risque de cancer de l'ovaire diminue si l'activité physique augmente, le ménage figurant au rang des activités physiques.
"Si vous faites le ménage 20 minutes par semaine (...), cela ne compte pas vraiment, mais si vous en faites trois à quatre heures par jour, c'est vraiment de l'exercice et cela augmente la protection contre le cancer de l'ovaire", a expliqué Binns à Reuters.
L'étude a été menée dans un hôpital de la province de Xhejiang, au sud de Shangaï.
Selon Binns, elle a confirmé l'idée controversée selon laquelle l'exercice physique peut aider à écarter le cancer de l'ovaire et peut-être d'autres cancers liés aux fonctions hormonales de la femme, comme celui de l'utérus.
Il reconnaît que la raison de ce phénomène n'est pas connue mais il avance que c'est peut-être parce que l'activité physique empêche le stockage des graisses, ce qui influerait sur l'activité hormonale. Le système immunitaire, dit-il, pourrait aussi être renforcé par l'exercice physique.
jeudi 5 juin 2003, 15h57
Un marathon va opposer hommes et chevaux au Pays de Galles
Par Katie Allen
LLANWRTYD WELLS, Pays de Galles (Reuters) - Deux cents coureurs individuels, 60 équipes de relais et 40 chevaux prendront le départ samedi du 24e Marathon homme contre cheval de Llanwrtyd Wells, en terres galloises.
Tout a commencé par un pari de comptoir lorsque le tenancier d'un pub de la plus petite ville de Grande-Bretagne a soutenu qu'un homme pouvait battre un cheval à la course.
Gordon Green, âgé de 68 ans et aujourd'hui à la retraite, se souvient d'une "conversation avec des chasseurs des environs au cours de laquelle j'ai dit qu'un coureur pouvait être plus rapide qu'un cheval sur une certaine distance".
"Après quelques bières nous avons décidé de faire le test," raconte-t-il.
La première course a eu lieu en 1980 et, jusqu'à présent, seules des équipes de trois hommes en relais et des cyclistes ont réussi à s'imposer face au meilleur ami de l'homme, mais Green estime que la victoire est à portée d'un coureur individuel.
Chaque année, des coureurs individuels tentent de relever le défi, sur 35 km à travers collines, forêts et rivières.
LE PARI N'EST PAS VAIN
Cette année, les organisateurs avaient invité la championne du monde de marathon, la Britannique Paula Radcliffe.
Graham Sharpe, porte-parole de la société de paris William Hill qui sponsorise la course, a déclaré que Radcliffe "avait malheureusement certainement d'autres choses à faire pour l'instant". "Mais je pense qu'elle aurait ses chances", a-t-il ajouté.
La championne ne concourra peut-être pas, mais quelqu'un d'un niveau proche pourrait battre les chevaux et empocher les 24.000 livres sterling (33.600 euros) offertes au vainqueur, a indiqué le preneur de paris.
Plus il faudra d'années pour qu'un homme batte un cheval plus le vainqueur empochera une somme coquette puisque William Hill ajoute chaque année 1.000 livres de prix.
Les chevaux ont aussi de quoi être motivés.
"Le cheval et son cavalier remportent 600 livres (840 euros) et une très jolie couverture, parce que nous ne voulons bien évidemment pas que les chevaux laissent les hommes gagner", dit Sharpe.
La meilleure chance pour que Green prouve ce qu'il avance depuis maintenant plus de vingt ans dépend peut-être d'un certain Mark Croasdale, un militaire des Marines britanniques qui avait fini à une minute et demi du cheval le plus rapide en 2000, indique-t-il.
A peine rentré d'Irak, Croasdale devrait être présent samedi.
Green a aussi inventé, lors d'une soirée arrosée, les championnats du monde de nage en marécage avec palmes et tuba.
jeudi 5 juin 2003, 16h19
Les footballeurs bulgares privés de câlins
SOFIA (Reuters) - L'entraîneur de l'équipe de football de Bulgarie, Plamen Markov, a interdit à ses joueurs d'avoir des relations sexuelles avant la rencontre de qualification pour l'Euro 2004 qu'ils doivent disputer samedi face à la Belgique.
Le quotidien sportif 7 Days Sport, qui rapporte l'histoire, précise que la consigne est tombée mercredi soir, Plamen Markov estimant que ses joueurs "doivent se concentrer au maximum avant ce match décisif".
Les épouses et les petites amies des 18 joueurs retenus dans la sélection sont du coup interdites de séjour dans le camp d'entraînement bulgare, situé dans une résidence présidentielle proche de Sofia.
Les joueurs affirment que c'est la première fois qu'une telle décision leur est imposée.
La Bulgarie est en tête du groupe dans le groupe 8 et compte dix points après quatre matches, devant la Croatie (sept points) et la Belgique (six points).
jeudi 5 juin 2003, 16h21
La Malaisie réprimande ses fonctionnaires musulmans trop zélés
KUALA LUMPUR (Reuters) - Le vice-Premier ministre de Malaisie Abdullah Ahmad Badawi a adressé jeudi un rappel à l'ordre aux fonctionnaires musulmans trop zélés qui verbalisent les couples qui se tiennent par la main.
Une trentaine de couples ont déjà été contraints de s'acquitter d'une amende de 30 ringgits, soit environ 6,70 euros, pour s'être tenus par la main en public à Ipoh, dans le nord du pays, sur décision du conseil municipal qui entendait ainsi procéder à un "nettoyage moral" des rues de la ville.
Cet incident, le dernier en date du genre, a provoqué la colère des défenseurs des droits de l'Homme.
"C'est ridicule. Nous vivons dans une société moderne et il n'y a rien de mal à exprimer son affection les uns pour les autres", s'est lamentée Cynthia Gabriel, directrice d'une association locale de défense des droits de l'Homme. "Pour nous, se donner la main en public n'a rien d'un comportement indécent."
Un éditorialiste du Star, le premier quotidien en langue anglaise du pays, s'est également insurgé en écrivant dans les colonnes du journal que "les fanatiques religieux n'ont pas leur place en Malaisie".
"Nous sommes conscients des inquiétudes du public devant n'importe quel comportement trop zélé des gens chargés de faire appliquer la loi, comme c'est arrivé récemment à Ipoh", a déclaré à des journalistes le vice-Premier ministre.
Le New Straits Times précise que le conseil municipal a finalement décidé de lever son arrêté controversé mercredi.
L'islam est la religion officielle en Malaisie, mais la constitution garantit la liberté de culte pour les non-musulmans, qui représentent près de la moitié de la population.
Abdullah a expliqué que les gens chargés de faire appliquer la loi ne devaient pas aller au-delà de leurs prérogatives. "Ils devraient s'en tenir à la loi qu'ils sont censés faire appliquer", a-t-il dit.
La semaine dernière, des fonctionnaires du culte de l'Etat de Selangor, dans le centre du pays, ont battu un jeune homme qui n'avait pas accepté d'être puni pour avoir mis les mains sur les épaules de sa petite amie.
vendredi 6 juin 2003, 8h27
Un pêcheur japonais de 77 ans vivant après 15 jours de dérive en mer
TOKYO (AFP) - Un pêcheur japonais de 77 ans a survécu à quinze jours de dérive en mer de Chine de l'est et au passage de deux typhons avant d'être repéré et sauvé par un autre bateau.
Yoshimoto Ikari avait quitté son village de l'île d'Amami-Oshima, à l'extrême-sud du Japon le 21 mai pour partir pêcher la bonite (thon de Méditerrannée) mais n'est pas rentré ce soir-là pour une raison encore inconnue. Son embarcation de six mètres a été découverte jeudi par un autre bateau au sud de l'île de Aguni, à environ 300 kilomètres au sud-ouest de sa dernière position connue.
"Il était déshydraté mais plutôt en bon état pour quelqu'un ayant été à la dérive pendant 15 jours", a indiqué Kiyoshi Kawamura, porte-parole des garde-côtes. "Nous sommes en fait surpris qu'un homme de 77 ans ait tenu le coup mentalement et physiquement aussi longtemps alors que la météo était vraiment mauvaise. Il y a eu des vagues très hautes pendant dix jours, soit les deux tiers" du temps qu'il a passé en mer en raison de deux typhons, a noté le porte-parole. Il a souligné que le bateau de M. Ikari s'était retrouvé "à la merci des vagues" qui ont atteint jusqu'à 6 mètres aux pires moments.
Selon les médias locaux, M. Ikari n'avait qu'une boule de riz à bord et 10 litres d'eau. Il a été héliporté jusqu'à un hôpital et souffre de coups de soleil mais il se remet bien.
vendredi 6 juin 2003, 12h23
Naissance d'un bébé posthume de Gaston, otarie de Prague victime de la crue
PRAGUE (AFP) - Un bébé posthume de Gaston, une otarie mâle de Prague devenue mondialement célèbre après avoir été emportée sur 200 km par la crue d'août 2002, est né jeudi matin au parc zoologique de Prague.
Gaston avait fécondé la femelle, Bara, peu avant l'arrivée dans la capitale de l'inondation du siècle. Pris dans les eaux de l'inondation du siècle, Gaston avait dérivé pendant six jours dans les eaux de la Vltava puis de l'Elbe, suivi par des équipes de télévisions et des sauveteurs qui ne parvenaient pas à le repêcher. Il avait finalement pu être sauvé en Allemagne près de Wittenberg mais était mort peu après, suite au stress, à l'épuisement et aux lésions internes.
Ses compagnes, Julinka, Miska et Bara, ainsi que son rejeton Meloun avaient pu être mis à l'abri.
La naissance du dernier enfant de Gaston --qui n'a pas encore de nom car son sexe n'a toujours pas été déterminé-- a été une grande surprise pour les employés du zoo pragois. La grossesse des otaries n'est pas visible de l'extérieur, a expliqué le
porte-parole du jardin, Vit Kahle.
vendredi 6 juin 2003, 12h25
Une copie de Spoutnik crève les enchères avant de s'écraser
SAN FRANCISCO (Reuters) - Une mise aux enchères en ligne pour vendre un modèle "original" du satellite russe Spoutnik a crevé le plafond du site Ebay avant de descendre en flèche tout aussi rapidement, car il s'agissait en fait d'enchères fantaisistes.
Après avoir tenté en vain pendant des mois de vendre ce qu'elle présentait comme un modèle de secours du Spoutnik, placé en orbite en 1957 et précurseur de la conquête de l'espace, Sovietski Collection, un antiquaire de San Diego, en Californie, spécialisé dans les objets de l'ère soviétique, l'a proposé sur Ebay.
Les offres ont commencé à 25.000 dollars et ont rapidement atteint des sommes astronomiques.
"Quand cela a atteint 26.000 dollars, nous étions assez excités et c'est passé ensuite à 200.000 dollars et là nous étions vraiment excités, et puis à 500.000 dollars et là nous avons commencé à être un peu plus sceptiques", a déclaré Rob Fess, un responsable de Sovietski Collection.
"Il est ensuite passé à deux millions de dollars et puis à 99 millions de dollars et à ce moment là j'ai appelé Ebay et je leur ai demandé de le retirer de la vente."
Un porte-parole d'Ebay a expliqué que les ventes donnant lieu à une forte publicité font parfois l'objet de telles enchères fantaisistes, même s'il a affirmé que le site sur lequel est vendu pour 50 millions de dollars de marchandises chaque jour est parfaitement fiable.
Les historiens de la conquête spatiale estiment que Moscou avait fabriqué quatre Spoutnik de secours en 1957, mais le nombre de collectionneurs et de musées qui prétendent en détenir est bien plus élevé.
vendredi 6 juin 2003, 14h14
Des millions de grenouilles envahissent un village bulgare
SOFIA (AFP) - Les habitants du village d'Elchitsa, au centre de la Bulgarie, sont en émoi: des millions de grenouilles sont apparues dans le voisinage et ils craignent qu'elles ne répandent des maladies contagieuses.
Leur apparition fait suite au réaménagement d'une décharge pour les scories d'une mine abandonnée, a déclaré le maire du village, Petar Tchounenski.
Des millions de petites grenouilles "sont éparpillées sur une surface de 150 hectares", a confirmé vendredi le ministère de l'Environnement en assurant qu'elles ne présentaient "aucun danger pour l'homme". "Le système écologique autour de la décharge a évolué naturellement. L'apparition à cet endroit de nombreux insectes en 2002 a stimulé le développement du régulateur naturel, à savoir les grenouilles", a ajouté le ministère dans un communiqué.
Un comité d'initiative du village d'Elchitsa a cependant menacé de porter plainte auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg contre l'entreprise qui a réaménagé la décharge car ils craignent que les grenouilles ne répandent des maladies contagieuses.
L'entreprise a utilisé 48 m3 de déchets d'une canalisation pour combler la décharge et engraisser le terrain, a indiqué au journal 24 tchassa le président du comité d'initiative, Ivan Atanassov.
vendredi 6 juin 2003, 14h20
Le président du parlement catalan compare les policiers à des "animaux"
BARCELONE (AFP) - Croyant son microphone éteint, le président du parlement régional catalan, Joan Rigol, a affirmé sur le ton de la plaisanterie et en pleine séance plénière que les forces de l'ordre constituaient "une autre espèce d'animaux".
A la question d'un membre du bureau de la chambre catalane, lui demandant si le vote portait sur la réforme des forces de sécurité ou sur une initiative pour combattre les mauvais traitements aux animaux, Joan Rigol (nationaliste, démocrate chrétien) a répondu jeudi à voix basse que c'était le tour de la réforme concernant "une autre espèce d'animaux, les forces de sécurité de l'Etat".
Sur le même ton de voix et alors qu'il croyait aussi que son micro était éteint, le vice-président du parlement catalan, le socialiste Higini Clotas, a ajouté qu'ils (les policiers) "l'ont souvent été (des animaux) et le sont encore parfois", selon le quotidien barcelonais La Vanguardia.
S'apercevant que son commentaire avait été entendu à son insu par toute la chambre, Joan Rigol a immédiatement présenté des excuses à la préfecture et la direction des forces de sécurité en Catalogne, arguant qu'il avait plaisanté et que ses propos avaient été "inappropriés".
Higini Clotas a assuré que son commentaire faisait allusion "seulement aux régimes dictatoriaux" et "n'avait rien à avoir avec la situation actuelle" en Espagne.
Les propos de Joan Rigol ont été durement critiqués par des syndicats de policiers dont plusieurs ont réclamé sa démission, estimant que le président du parlement régional "avait insulté ceux qui mettent en danger leur vie pour le protéger", selon l'expression du secrétaire général du Syndicat Unifié de la Police, José Manuel Sanchez Fornet.
vendredi 6 juin 2003, 15h00
Des paysans mexicains se déshabillent pour protester
MEXICO (AP) -- Plusieurs dizaines de paysans venus de l'Etat de Veracruz, dans le sud-est du Mexique, ont manifesté en sous-vêtements mercredi à Mexico pour réclamer le lancement officiel d'une action judiciaire contre un ancien gouverneur.
Ce défilé peu commun sur le "Paseo de la reforma" a suscité des coups d'avertisseur d'automobilistes et les rires de nombreux passants.
"Nous nous déshabillons parce que c'est le seul moyen d'attirer l'attention", a affirmé Agustin Morales, un agriculteur de 45 ans. "Nous n'avons pas d'argent pour acheter un encart publicitaire dans les journaux".
Ces paysans, membres du "Mouvement des 400", accusent l'ancien gouverneur de Veracruz Patricio Chirinos d'avoir ordonné de manière injustifiée la saisie de terres et des arrestations massives. AP
vendredi 6 juin 2003, 20h05
Un Allemand s'est muré dans le silence pendant près de 30 ans
BERLIN (Reuters) - Un peintre allemand s'est muré dans le silence pendant 29 ans, jusqu'à la mort de son père qui s'était opposé à ce qu'il entame une carrière artistique.
"Tout ce qui m'intéressait, c'était l'art, mais il était tout le temps contre. Il est arrivé un moment où je n'avais simplement plus rien à dire", a déclaré à Reuters Rainer Herpel, aujourd'hui âgé de 51ans.
La mère de l'artiste, Waltraut, 78 ans, auprès de laquelle il a vécu toutes ces années dans la station balnéaire de Bad Ems, en Allemagne de l'Ouest, a expliqué qu'Herpel avait cessé de s'adresser à son père lorsque celui-ci lui avait interdit de fréquenter l'école des Beaux-Arts.
"Il s'est alors arrêté de parler. C'est un gars têtu", dit-elle.
Durant ces années de mutisme, Herpel, a pu se consacrer à sa palette sous l'oeil protecteur de sa mère. Toutes ses oeuvres sont baptisées de titres de chansons des Beatles comme "The Fool on the Hill" ou "You Won't See Me".
Refusant toute visite pendant ces trois décennies, il ne sortait jamais sans ses boules antibruit parce que, dit-il aujourd'hui de sa voix calme au débit lent "je ne peux pas me concentrer avec tout ce boucan dehors".
Helpel a progressivement renoué avec la parole l'an dernier, après la mort de son père. Ce changement a été visiblement bien accueilli par le public.
Il compte dorénavant se consacrer à sa carrière et ne semble pas effrayé par la tâche qui l'attend. "Tous les grands artistes étaient des marginaux avant de connaître le succès", affirme-t-il crânement.
samedi 7 juin 2003, 12h05
Un trafiquant de drogue contraint de renoncer au gros lot
HOUSTON (Reuters) - Un Texan qui avait gagné 5,5 millions de dollars à la loterie a été contraint d'y renoncer pour avoir acheté son billet avec de l'argent provenant d'un trafic de cocaïne.
Insensible aux explications des avocats de Jose Luis Betancourt selon lequel leur client aurait acheté le billet grâce à la vente de vieux vêtements, un tribunal de Brownsville, au Texas, a ordonné mercredi la confiscation du pactole, a expliqué Nancy Herrera, assistante du procureur.
Betancourt a été arrêté le 17 janvier - soit trois jours après avoir encaissé le pactole - pour avoir vendu 36 grammes de cocaïne à un policier en civil.
Le parquet a souligné que Betancourt se livrait à ce type d'activités illicites depuis deux ans au moment de sa
participation à la loterie.Il a été reconnu coupable de trafic de stupéfiants la semaine dernière et attend derrière les barreaux d'être fixé sur son sort. Il risque la prison à vie.
La porte-parole de la Lottery au Texas, Kristina Tirloni, a annoncé que l'argent confisqué serait versé au gouvernement fédéral.
dimanche 25 mai 2003, 16h58Une femme attaquée par des corbeaux, comme dans "Les Oiseaux" d'Hitchcock
HAMBOURG (AFP) - Une jeune allemande a été attaquée ce week-end par une vingtaine de corbeaux agressifs à Hambourg (nord de l'Allemagne), une réalité qui rappelle la fiction du thriller d'Alfred Hitchcock, "Les Oiseaux".
Alors que cette femme de 24 ans promenait son chien dans un parc de la ville hanséatique, les oiseaux noirs "se sont acharnés sur elle et ont essayé de lui piquer la tête et le visage", a précisé la police locale. La femme a réussi à les chasser avant de se rendre à la police.
Lorsqu'elle est revenue sur les lieux en compagnie de fonctionnaires, les corbeaux étaient perchés dans un arbre du parc. Quand le groupe s'est approché d'eux, les oiseaux omnivores se sont à nouveau montrés menaçants vis-à-vis de la femme, mais ne se sont intéressés ni aux policiers ni au chien. La police est alors intervenue et a escorté la dame jusqu'à son domicile.
lundi 26 mai 2003, 11h05
Une étudiante péruvienne sauve sa virginité grâce à un prêt
SANTIAGO (AFP) - Une Péruvienne de 21 ans qui avait mis sa virginité aux enchères sur internet pour pouvoir payer ses études au Chili, n'a pas dû aller jusqu'à cette extrèmité grâce à un prêt anonyme et sans condition.
"Sandy", 21 ans, a expliqué lors d'un programme radio qu'une femme, mère d'une fille de son âge et qui avait compris son dilemme, lui avait offert l'équivalent de 2.800 dollars. Elle a exprimé son soulagement à ne pas avoir dû sacrifier sa virginité: "Je l'aurais regretté toute ma vie".
L'étudiante a indiqué qu'elle avait reçu des milliers de messages e-mail du monde entier après avoir mis sa virginité aux enchères sur internet une semaine auparavant pour un prix de base de 990 dollars.
"J'ai un certificat médical établi par un gynécoloque qui atteste que mon hymen est intact. Je suis vierge", avait assuré la jeune fille, expliquant qu'il ne s'agissait pas de prostitution mais d'un moyen pour pouvoir payer la fin de ses études.
lundi 26 mai 2003, 19h02
Une fillette de deux ans retirée d'une machine à laver en marche
POMONA, Californie (AP) - Une fillette de deux ans prisonnière d'une machine à laver en marche dans une laverie a été sauvée de la noyade par la police de Pomona (Californie), qui a arrêté la mère de l'enfant, accusée d'avoir elle-même placé son enfant dans le tambour.
Un policier a dû briser le hublot de la machine en marche avec sa matraque pour libérer la fillette, qui était "totalement submergée", selon le sergent Matt Stone. Inconsciente mais respirant toujours, elle a été hospitalisée samedi et ses jours ne sont pas en danger, a précisé le policier.
Sa mère Erma Osborne, 35 ans, a été arrêtée pour mise en danger de la vie d'un enfant. L'enregistrement de la caméra de sécurité de la laverie montre cette femme introduire sa fille dans une première machine à laver avant de la mettre dans une deuxième, qui s'est mise en marche dès la fermeture du hublot. L'ouverture de cette machine est impossible dès le démarrage d'un programme de lavage.
Les efforts de la mère et des témoins pour libérer l'enfant ont été vains jusqu'à l'intervention de la police. "Elle n'était pas noyée, mais presque", a témoigné le capitaine des pompiers du comté de Los Angeles, Dan Ramirez. AP
lundi 9 juin 2003, 12h58
Malaisie: les amoureux d'Ipoh vont enfin pouvoir de nouveau se bécoter sur les bancs publics
KUALA LUMPUR (AP) - Les autorités malaisiennes ont finalement renoncé à condamner à des amendes les couples qui se laissent aller à faire trop publiquement montre de leur affection dans la ville d'Ipoh (nord).
Les vives protestations d'une large part de la population, des journaux et de groupes de défense des droits de l'homme ont finalement eu raison de cette mesure de moralité publique.
"Nous sommes attristés que nos bonnes intentions (...) aient été mal interprétées", a expliqué à l'Associated Press le maire de la ville, Sirajuddin Salleh. "Nous pensons simplement qu'il n'est pas bon que les Malaisiens s'embrassent trop devant les autres."
Le maire a précisé qu'au moins 170 couples se sont vu infliger des amendes s'échelonnant entre 30 et 100 ringgit (entre 6,80 et 22,20 euros) depuis janvier pour "comportement indécent".
Cette législation est en vigueur depuis des années à Ipoh, ville de 400.000 habitants située à environ 180km au nord de Kuala Lumpur. M. Sirajuddin les a renforcées à son arrivée aux affaires l'an dernier, pour satisfaire son électorat musulman. Près de 60% des 24 millions de Malaisiens sont musulmans.
Sans pouvoir fournir de statistiques détaillées, les autorités locales ont précisé que la plupart des couples sermonnés étaient non-musulmans. Certains affirment même avoir été injustement condamnés.
Lai Kar Leong, étudiant de 20 ans, assure ainsi que c'est à peine s'il tenait la main de sa petite amie en lui parlant dans un parc de la ville, en avril dernier, lorsque des policiers les ont accusé d'obscénité. Le jeune homme a d'ailleurs refusé de payer l'amende qui lui a été infligée. AP
mardi 10 juin 2003, 10h20
Les chiens ne savaient pas renifler les explosifs: l'éleveur au tribunal
WASHINGTON (AFP) - Un éleveur américain qui avait vendu aux autorités fédérales des chiens incapables de renifler les explosifs, comme ils étaient censés le faire, a comparu devant un tribunal de Virginie, poursuivi pour fraude.
Le procès s'est ouvert lundi à Alexandria (Virginie), en banlieue de Washington. L'accusation reproche à Russell Lee Ebersole, 43 ans, d'avoir escroqué le gouvernement de quelque 700.000 dollars et d'avoir mis en danger la vie des employés de plusieurs administrations, notamment le département d'Etat et la Réserve fédérale (Fed), auxquelles il avait fourni des chiens après les attentats du 11 septembre 2001.
Alors qu'Ebersole affirmait que ses chiens, remis aux administrations équipés de gilets pare-balles, pouvaient détecter 21 types d'explosifs, des tests conduits en avril 2002 ont prouvé qu'ils étaient incapables d'aboyer au passage d'une voiture chargée de TNT, de dynamite ou de plastic.
Ebersole est accusé d'avoir fourni de "faux certificats" pour les chiens Hunter, Dublin, Peace et Sadie, et d'avoir présenté de fausses factures à l'administration. Il encourt plusieurs années de prison et une amende de 1,4 millions de dollars.
mardi 10 juin 2003, 10h24
A Bornéo, qui veut se marier apporte son arbre
JAKARTA (AFP) - Les couples qui veulent se marier dans une ville de la partie indonésienne de Bornéo doivent apporter un jeune plant d'arbre pour aider la municipalité à reboiser la région.
Les autorités municipales de Banjarmasin (Kalimantan Sud) ont pris cette décision en mars. Le mois suivant, le nombre de jeunes plants récoltés étaient de 3.566, a rapporté l'agence officielle Antara, citant un responsable local de l'environnement. La municipalité s'occupe de planter les arbres.
L'Indonésie est le pays au monde où la déforestation est la plus rapide, et l'archipel pourrait voir disparaître ses forêts primaires d'ici 2010 sur les îles de Bornéo et Sumatra, selon Greenpeace. Environ 88% des arbres abattus proviennent de coupes sauvages.
mercredi 11 juin 2003, 14h27
France: deux ans avec sursis requis contre un "passionné" de livres anciens
SAVERNE (AFP) - Le procureur de la République du tribunal de Saverne a requis mercredi deux ans de prison avec sursis envers un professeur passionné de livres anciens qui avait dérobé en deux ans 1.100 livres, dont de précieux incunables, dans la bibliothèque d'un monastère alsacien.
Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 18 juin.
"Vous n'avez pas le monopole de l'histoire alsacienne et vous n'aviez pas le droit de priver les autres" de ces livres, a lancé le procureur à Stanislas Gosse, 32 ans, poursuivi pour "vols avec introduction par ruse et escalade".
Il a requis une peine de "deux ans d'emprisonnement qui peut être assortie de sursis et d'une mise à l'épreuve pendant deux ans, 5.000 euros d'amende et l'interdiction d'exercer ses droits civiques pendant au moins deux ans".
Entre août 2000 et mai 2002, M. Gosse avait dérobé 1.100 livres anciens, dont de précieux incunables datant du 15e siècle, d'abord en s'introduisant dans les lieux par une porte dont il avait découvert l'ouverture par pression sur une rosace, puis par un passage secret qui donnait accès à la salle du chapitre abritant la bibliothèque.
"J'avais l'impression que ces livres étaient abandonnés, ils étaient recouverts de poussière, il y avait des déjections de pigeons, je pensais qu'ils étaient mieux chez moi", a expliqué M. Gosse à la barre ajoutant que "la passion" avait "pris le dessus".
mercredi 11 juin 2003, 15h05
Saddam-le-romancier utilisait des "nègres"
Par Wafa Amr
BAGDAD (Reuters) - L'invasion de l'Irak par les forces anglo-américaines n'a pas seulement mis fin à la carrière d'homme d'Etat de Saddam Hussein, mais aussi à ses velléités d'homme de lettres.
Le dernier roman attribué à l'ancien président irakien, "Partez d'ici, maudits!", était sur le point d'être publié lorsque l'offensive a débuté, le 20 mars.
Ecrit dans le courant de l'année 2002, ce quatrième "roman" de celui qui se voulait le "nouveau Saladin" n'atteindra jamais les rayons des librairies.
Selon Ali Abdel-Amir, un écrivain irakien qui a passé au crible les précédents ouvrages prétendument écrits par Saddam Hussein, celui-ci n'en a probablement jamais rédigé un seul.
"Saddam dictait les grandes lignes de ses romans au magnétophone et le personnel de son palais transcrivait ces bandes". Celles-ci étaient ensuite remises à un comité du ministère de l'Information et de la Culture.
Il revenait alors à ce dernier, composé d'écrivains et d'intellectuels, d'écrire le roman et de le soumettre à Saddam Hussein. Au terme d'une navette qui s'instaurait alors entre le comité et le président, celui-ci donnait enfin son imprimatur.
En dépit des "cerveaux" auquel Saddam Hussein avait recours pour coucher ses idées sur le papier, ses trois ouvrages parus ne portent trace d'aucun génie littéraire, estime Abdel-Amir.
"Je trouve que les livres de Saddam traduisent un sens profond de l'individualisme, recourent aux stéréotypes et sont plutôt superficiels", ajoute-t-il.
LA CHUTE DES TOURS
"Ouvrage par son auteur" était le nom de plume de Saddam, encore utilisé pour son dernier roman, dont les exemplaires, entreposés au ministère de l'Information, étaient prêts à être distribués lorsque la guerre a éclaté.
Cet ouvrage lourdement allégorique, dont Reuters a pu se procurer une copie qui a survécu aux bombardements alliés, raconte l'histoire d'un fier et droit chef arabe, Salem, qui vient à bout de ses ennemis américains et juifs.
Salem, qui n'est autre que Saddam, selon Abdel-Amir, parvient à unir les tribus arabes divisées pour défaire Hisquel, un envahisseur étranger avide, méchant et sale mais qui ne laisse pas les femmes indifférentes.
"Hisquel, dans le roman de Saddam, représente les Juifs. Son allié, un chef de tribus romaines, représente les Etats-Unis. Et, bien sûr, Salem les bat à plates coutures lors d'une bataille entre le Bien et le Mal."
La description de la victoire de Salem fait référence aux attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis puisque la victoire de Salem est consommée dans le roman par l'incendie et la destruction de deux tours par les hommes de Salem.
Le dernier roman de Saddam Hussein laisse transparaître sa perception particulière des femmes, des Kurdes ou des Iraniennes toujours infidèles.
Elles ne sont là que pour satisfaire les désirs sexuels des hommes et passent pour sournoises, prêtes à trahir et à tromper.
Les "oeuvres" de Saddam Hussein ont été encensées par des centaines de publications irakiennes, mais les écrivains et critiques ne pouvaient faire autrement, souligne Abdel-Amir.
"Vous oseriez, vous, critiquer son travail et penser ensuite vous en tirer?"